Orqa FPV.One, le test

L’enregistrement des vidéos ?

Il n’y a pas de manipulation complexe pour démarrer l’enregistrement d’une vidéo : il suffit d’appuyer le bouton rouge. Un symbole REC clignotant témoigne de l’enregistrement. Une seconde pression termine l’enregistrement. C’est efficace. Le DVR intégré dans les FPV.One est très réussi ! Les fichiers sont stockés en 1280 x 960 pixels à 60 images par seconde, ce qui assure la fluidité des images. Plus important encore, il enregistre tout, y compris lorsque la réception est médiocre. Cela permet d’obtenir des séquences vidéo fluides et sans accélérations, même quand en cas de mauvaise liaison. Sur la plupart des DVR d’appareils concurrents (sauf le Dock-King de FuriousFPV), les images mal reçues ne sont pas stockées. Le résultat, ce sont des vidéos accélérées en cas de mauvaise réception, à la « Benny Hill ». Pas de ça chez Orqa, et c’est une bonne nouvelle ! Cela permet aussi de publier des vidéos DVR en même temps que celles d’un enregistrement HD type GoPro sans qu’un décalage ne vienne tout perturber.

Optimiser le DVR

Les menus des FPV.One ne sont pas enregistrés par le DVR, mais ceux du module de réception le sont. Le DVR profite d’une fonction sympa qui supprime automatiquement les plus vieux enregistrements lorsqu’il n’y a plus de place sur la carte mémoire. Pratique si vous utilisez le DVR comme assurance pour retrouver plus rapidement un appareil qui a chuté. Attention, il m’est arrivé à deux reprises d’éteindre les FPV.One en voulant déclencher l’enregistrement : je me suis trompé de bouton, le DVR et le on/off sont assez proches. La solution est toute simple : vous pouvez choisir le « Mode 2 » dans les réglages de l’allumage (et l’extinction) des lunettes. Au lieu d’une simple pression, il faut alors une pression courte puis une pression longue, « à la DJI », pour allumer et éteindre les lunettes.

Les réglages (1)

Le bouton joystick de gauche est plutôt pratique pour se balader dans les menus, une fois compris comment il fonctionne. Dans les menus des FPV.One, on trouve le choix du récepteur vidéo analogique. Il est assez réduit : il y a RapidFire et Autres. Voilà qui ne laisse aucun doute : les lunettes sont optimisées pour le récepteur d’ImmersionRC, pas les autres… Une fonction permet l’accès rapide à une fréquence depuis la table de toutes celles répertoriées en 5,8 GHz analogique, soit 6 plages x 8 fréquences = 48 fréquences disponibles. Vous pouvez régler la source vidéo (récepteur, AV/IN, HDMI), mais le mieux est de laisser l’option sur Auto : la détection fonctionne très bien !

Les réglages (2)

Il est possible de modifier le contraste, la luminosité, l’intensité de la couleur et la « luminescence » (luminosité sans perturber les zones sombres). A noter que le joystick de gauche permet de régler rapidement contraste et luminosité (en le poussant dans les 4 directions sans appuyer dessus). Il est possible de passer de l’affichage 4 :3 par défaut (1280 x 960 pixels) à 16 :9 (1280 x 720 pixels). La fonction Super Size permet de retirer des pixels dans les coins de l’image – je n’ai pas réellement noté d’effet avec les différents appareils que j’ai utilisés. La fonction Stand-by permet de désactiver les lunettes lorsqu’elles ne sont pas portées, avec l’aide d’un capteur au-dessus de la lentille droite. La valeur par défaut est 20 secondes, mais il est possible de la modifier, et bien sûr de désactiver cette fonction.

Les réglages (3)

Je n’ai pas testé les fonctions de Headtracking (suivi des mouvements de la tête pour piloter l’orientation d’une caméra). Mais en revanche, j’ai utilisé les différents modes d’allumage (et d’extinction) des lunettes, que j’ai déjà évoqués plus haut. Il est également possible de laisser les lunettes toujours allumées dès qu’elles sont branchées, avec le mode « Always On ». Si vous n’aimez pas le bipbip de retour des boutons, vous pouvez le désactiver. Les derniers réglages concernent l’OSD, qui affiche la tension de la batterie du masque à la demande (bouton droit noir), et une alarme visuelle et sonore si la tension chute en dessous de 6,55 V. Il est possible de mettre à jour les FPV.One avec des firmwares, à télécharger sur le site d’Orqa. Lorsque j’ai effectué mes tests, les téléchargements n’étaient pas disponibles. J’ai donc pris le dernier firmware (du moment, le v1.1.4) depuis une source alternative. Pour l’installer, il suffit de copier le fichier de mise à jour sur une carte mémoire et d’allumer les lunettes.

Les promesses qui restent à tenir ?

Lors de sa campagne de financement participatif sur le site Kickstarter, les FPV.One avaient été proposées à 449 € aux clients les plus rapides, puis à 499 € pour les suivants (dont je fais partie). La livraison a accusé un retard de 5 mois environ. C’est beaucoup, pourtant on a déjà vu bien pire sur Kickstarter ! En revanche, Orqa a promis un module appelé FPV.Connect. Il s’agit d’un accessoire qui permet d’accéder aux lunettes depuis un smartphone via une liaison wifi. Le but ? Installer facilement les mises à jour, regarder les DVR sur un smartphone ou une tablette, streamer les vols en temps réel. Mais pas de trace de cet accessoire pour le moment. Orqa promettait aussi le FPV.Play, un câble USB-C pour diffuser l’image d’un smartphone sur les lunettes, avec un connecteur USB 2 pour brancher une radiocommande. Le but, cette fois-ci, est de pratiquer un simulateur de vol sur smartphone en profitant des FPV.One. Mais là encore, pas de câble en vue… A noter que les FPV.One qui m’ont été livrées étaient accompagnées d’une antenne FPV.P1, une patch directionnelle au format RP-SMA. Pas de chance, le module RapidFire est au format SMA, le True-D aussi, tout comme le Fusion… Dommage !

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4 commentaires sur “Orqa FPV.One, le test

  1. Cela n a pas l air de valoir le coup fasse au lunettes dji ? elles sont sortit 8 mois trop tard. Faut vite qu ils s attaquent au retour numérique sous peine de faire un bide ?

  2. Intéressant Fred, merci pour l’article.
    Elles me font de l’œil, mais impossible de trouver quelqu’un qui les as vers chez moi pour les tester… Vu comme je suis compliqué pour les lunettes (Je vole toujours en Dom V3), et le prix, je m’y aventurerais pas pour l’instant.

  3. @ Frederic Pierron : Ce sont des lunettes pour l’analogique, qui peuvent afficher une source numérique. Les DJI sont des lunettes pour le numérique, qui peuvent afficher une source analogique. Ce n’est pas le même produit, la comparaison serait plus juste avec les HDO2 de FatShark.

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