Topsky Prime II, le test

Pour les vols en immersion, vous êtes plutôt masque ou lunettes ? Le choix est souvent lié au budget, puisque les masques sont proposés à un tarif bien inférieur à celui des lunettes. Souvent, après avoir adopté l’un ou l’autre, on n’en change plus. Une question d’habitude. Evidemment, le confort, la taille, le poids, le comportement quand il fait chaud ou froid, sont des critères importants. Ce masque proposé par Topsky est un peu à la croisée des chemins : il est plus imposant que des lunettes, mais moins volumineux que de nombreux masques. Que vaut-il vraiment ? Réponse dans cette chronique. Notez que le Prime II de Topsky nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

La vidéo

Tour du propriétaire

Le Prime II est un masque de couleur rouge flashy, assez compact puisqu’il mesure 18 x 12 x 8,3 cm (hors antennes). Il est en plastique et pèse, toujours sans les antennes mais avec la bride de maintien, 386,5 grammes. Un look plutôt réussi même si, comme avec tous les dispositifs de visionnage en immersion, on a l’air particulièrement stupide une fois le masque sur le visage ! A l’avant se trouve une plaque de plastique transparent… qui ne sert à rien et peut être retirée. Vous avez tout loisir de la remplacer par autre chose. Du côté du visage, Topsky a installé une mousse de confort en simili-cuir. Une encoche assez profonde permet de passer le nez.

L’optique ?

Le Prime II repose sur deux écrans LCD de 480 x 320 pixels de 2,4 pouces, au format 4:3. Ce n’est pas une définition formidable. Deux lentilles rondes permettent de grossir l’image des deux écrans. Le FOV atteint 76° : le masque donne l’impression d’être un grand écran ! Il est possible de régler l’écartement (IPD) des lentilles, entre 58 et 72 mm. Les réglages sont complétés par deux molettes pour gérer la dioptrie, de 0 à -5. Ces deux réglages figurent sous le masque. Ils sont accompagnés par une prise microUSB destinée à la charge de la batterie, une prise casque jack 3,5 mm, une prise jack 3,5 pour une entrée vidéo, et un interrupteur pour allumer ou éteindre le récepteur vidéo intégré.

Un récepteur vidéo ?

Le masque est autonome avec sa batterie, une 1S plate de 2000 mAh, et son récepteur vidéo 5,8 GHz compatible avec 48 fréquences, en NTSC et en PAL. Ce dernier est un modèle Diversity, qui repose sur deux antennes au format SMA. Les deux connecteurs se trouvent sur les côtés du masque. Topsky fournit deux antennes bâton, dipôles, dans la boite. Au-dessus des deux lentilles, à l’intérieur du masque, une trappe pour une carte microSD trahit la présence d’un enregistreur de vidéos (DVR). Topsky ne fournit pas de carte mémoire, c’est à vous en vous en procurer une. Une sangle à 3 branches réglables par un Velcro est fournie pour fixer le masque sur la tête.

Fin du tour

Les réglages du masque se trouvent sur la partie supérieure. Sur la droite, il y a un bouton on/off, un bouton REC pour lancer l’enregistrement d’une vidéo, un bouton Play pour les jouer et un mini joystick pour piloter le menu du DVR. Sur la gauche, ce sont les réglages du récepteur vidéo. Le bouton le plus à gauche lance une recherche automatique. Il y aussi un bouton pour choisir manuellement la fréquence et un autre pour la plage de fréquences, plus un mini joystick destiné aux réglages généraux.

Allumage

Il faut une pression de 3 secondes sur le bouton on/off pour allumer le Prime II. Une pression de 3 secondes permet de l’éteindre. Il est possible de passer de l’entrée AV/IN (Jack) au récepteur intégré avec le bouton Mode. Pour trouver la bonne fréquence de votre émetteur vidéo, il suffit d’appuyer sur le bouton Search. Il ne faut pas plus de 10 secondes pour balayer toutes les fréquences et pour que le récepteur se cale sur un signal. Pratique et efficace… sauf quand il y a plusieurs émetteurs en même temps, puisque le récepteur se cale sur la fréquence qu’il reçoit le mieux. La solution, pour choisir sa fréquence, est de le faire manuellement, avec les deux boutons. A noter que l’interrupteur du module de réception allume et éteint effectivement le récepteur – mais les outils de changement de fréquence restent opérationnels même s’ils n’ont pas d’utilité.

La batterie ?

Elle tient, en réception avec enregistrement des vidéos, pendant un peu plus de 2 heures en fonctionnement continu. Ce n’est pas mal, d’autant qu’il est possible d’augmenter cette autonomie en branchant le masque avec une prise microUSB, par exemple sur une Powerbank. Dans ce cas, l’autonomie peut atteindre la journée ! Dommage en revanche que le masque ne s’allume que lorsqu’il est alimenté via la batterie, connectée avec une prise JST rouge. On aurait pu s’affranchir du poids de la batterie avec une Powerbank et et un câble USB, d’autant que la batterie est amovible, via une trappe à l’avant sous le masque. Une courte pression sur le bouton on/off permet d’afficher l’état de la batterie dans le masque.

La qualité des images

Avec les deux antennes bâton livrées dans la boite, je m’attendais à une réception médiocre. Mais j’ai été agréablement surpris : le récepteur Diversity se débrouille plutôt bien ! Evidemment, vous avez tout à gagner, pour les vols en extérieur, à remplacer les antennes bâton par des modèles polarisés. La faible définition des écrans ne permet pas d’obtenir une superbe image, pourtant le résultat est correct. Suffisant, en tous cas, pour piloter en immersion. Il faut parfois pousser un peu la luminosité dans les réglages.

Pourquoi ?

Parce que la coque rouge n’est pas opaque à l’intérieur. Si vous pilotez en plein soleil, la matière autour des écran est rouge clair, plus ou moins en fonction de la luminosité extérieure. C’est un peu perturbant quand on a l’habitude de lunettes qui isolent totalement de l’extérieur. Les réglages permettent de pousser un peu la luminosité, le contraste et les couleurs. Pour entrer dans le menu, il faut pousser le joystick de gauche vers le haut. Il faut attendre quelques secondes pour sortir de ce menu.

Le DVR

L’enregistreur de vidéo indique NO DVR, que vous ayez inséré une carte mémoire microSD dans l’appareil ou pas. Si vous n’en avez pas mis une, il ne passera rien lorsque vous appuyez sur le bouton REC. Si vous en avez installé une, vous verrez apparaître la mention REC clignotante à l’écran. Une nouvelle pression sur le même bouton stoppe l’enregistrement. Les fichiers sont indiqués .mov, mais il s’agit de MP4 encapsulé en .avi. La définition est de 1280 x 720 pixels à 30 images par seconde avec un début de 7000 Kbps.

Le résultat ?

Les vidéos semblent correctes au premier abord. Mais on note qu’elles affichent une image 4:3 en 16:9, aplatie. Les 30 images par seconde semblent être présentes, les séquences sont fluides. Mais le DVR « oublie » les trames qui ne sont pas captées correctement par le récepteur. C’est gênant ? Oui, puisque les vidéos semblent accélérées quand la réception est médiocre ! Si vous comptez sur le DVR pour retrouver un racer crashé après une perte de liaison vidéo, il vous manquera sans doute les images les plus importantes ! Dommage aussi que la compression soit assez forte, créant de blocs de pixels disgracieux quand le décor défile rapidement.

Faut-il l’acheter ?

Le Prime II de Topsky est un outil de visionnage FPV d’entrée de gamme avec une définition d’image médiocre, mais proposé à un prix léger. Entrée de gamme ? Cela ne l’empêche pas d’être totalement autonome avec sa batterie et son récepteur vidéo 5,8 GHz. Un récepteur qui donne d’ailleurs plutôt satisfaction ! La présence d’un DVR est un atout majeur – dommage qu’il n’enregistre pas toutes les images. L’interface utilisateur est simple, avec des boutons qui tombent bien sous les doigts. Le masque n’est pas trop gros, pas trop lourd. Il est très correct pour un premier dispositif FPV, ou pour constituer une alternative à passer à des spectateurs sur le terrain, histoire de les embarquer à bord de votre racer. Evidemment, on est loin, très loin des lunettes FatShark haut de gamme… mais aussi hors de prix. Alors, ce prix ? Le Prime II est proposé à 104 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes). C’est un positionnement plutôt agressif ! Notez qu’il est proposé en promotion à 71 € jusqu’au 19 juillet 2019 – à ce prix, il est particulièrement intéressant.

3 commentaires sur “Topsky Prime II, le test

  1. il combine quand même pas mal de bonnes choses, réglage IPD, dioptrie, DVR, autonomie externe mais
    on se rend bien compte avec ta vidéo que la qualité des antennes est très importante et qu’il ne
    faut pas lésiner sur la dépense.

    les miennes, c’est Yannick du forum We are Fpv qui les a fabriqué et franchement c’est top!

  2. La définition de l’écran semble tout droit venir d’un autre âge et est vraiment trop basse pour être exploitable. Je ne conseillerais pas du tout ce genre de matériel, sachant que pour une poignée d’euros (et je dis bien une poignée d’euros) en plus il est possible de trouver du matériel bien plus convaincant.

  3. Comment peut on encore sortir des lunettes à plus de 100€ avec une definition en dessous des 800×400 ? C’est le minimum et quitte à choisir mieux vaut s’affranchir du dvr AMHA.

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