Happymodel Sailfly-X 105mm, le test

A l’aventure !

La stabilité de l’appareil et la précision des commandes, en mode Acro, permettent aux pilotes de se lancer dans des vols engagés. L’avantage du Sailfly-X ? Sa légèreté lui permet de redescendre moins vite quand les moteurs sont coupés, en restant contrôlable grâce aux filets de gaz fourni par l’Airmode. On se prend vite à tenter des expériences que l’on réserve, d’ordinaire, aux vols en simulateur. Pas de souci pour récupérer un plongeon à la verticale au dernier moment, la remise de gaz ne provoque pas de yaw washout. A noter que les hélices restent bien fixées aux axes moteurs, même quand on pousse fort sur les gaz.

Parfait ?

Non, évidemment. On trouve vite des limites aux vols engagés. La puissance des moteurs n’est pas celle d’un racer de plus grande taille avec une batterie survitaminée, il faut donc anticiper un peu quand on pousse l’appareil près du sol ou d’obstacles. La portée radio n’est pas formidable : j’ai expérimenté assez souvent des tops radio une fois dépassée une hauteur de 70 mètres, et j’ai peiné à aller plus loin que 100 mètres de distance, la sanction étant un failsafe et un crash. Dommage, d’autant que la portée vidéo est très correcte !

Fragile !

Les crashs sont souvent bénins, le Sailfly-X en ressort avec des hélices tordues ou cassées. Rien de bien grave, ce sont des consommables. Mais certains crashs, même dans l’herbe, sont plus durs. Le carénage central résiste bien, alors qu’on pouvait craindre le pire puisque Happymodel en fournit un de rechange dans la boite. C’est en fait la frame carbone, minimaliste et peu épaisse, qui résiste mal aux crashs. J’ai cassé les extrémités des bras moteurs, là où se trouvent les 2 vis moteurs dont les trous constituent une faiblesse structurelle, et ce à plusieurs reprises. Un peu de colle forte permet généralement de remettre l’appareil en selle, mais la bricole atteint vite ses limites.

Un conseil ?

Achetez plusieurs frames carbone en même temps que le Sailfly-X ! La « transplantation » des moteurs, de l’électronique et du carénage est assez rapide, elle peut être effectuée sur le terrain. Tant que vous y êtes, achetez aussi des hélices de rechange, beaucoup d’hélices si vous avec l’intention de voler de manière agressive. Et puis n’oubliez pas aussi d’acheter des batteries pour augmenter la durée du plaisir… Cela dit, l’autonomie est très correcte, puisque l’appareil est capable de dépasser 4 minutes de vol avec un pilotage engagé.

Points de détail

Le RSSI de la radio (en version FrSky) est indiqué à l’écran, sur l’OSD. Cette information, qui permet de surveiller en temps réel la qualité de la réception radio, est d’autant plus importante que la portée est limitée. Voir le RSSI diminuer trop rapidement est le signal qu’il faut rebrousser chemin et se rapprocher de la radiocommande. Le panier de la batterie est prévu pour celle fournie avec le Sailfly-X. Pour utiliser des batteries un peu plus volumineuses, il faut remplacer ce panier par le Velcro fourni dans la boite.

Faut-il l’acheter ?

Oui ! Mais ce n’est pas un appareil destiné aux pilotes débutants, il n’a aucun intérêt à être piloté en modes stabilisés (Angle et Horizon), c’est en mode Acro qu’il donne satisfaction. Il est donc préférable d’avoir déjà un peu pratiqué pour ne pas aller directement au tapis. Car la structure carbone est fragile, trop pour que l’appareil puisse faire office de drone-école. Les pilotes plus expérimentés s’en donneront à cœur-joie, en revanche ! Il faut simplement prévoir du « spare », c’est-à-dire des pièces détachées, pour réparer la casse. Dommage que la portée radio soit un peu faible… Le prix ? Le Sailfly-X 105mm est proposé à partir de 76 € chez Banggood (sans le port, sans les taxes), en version sans récepteur radio. Je l’ai acheté et testé en version FrSky (78 €), il est également disponible en versions DSM2 / DSMX et Flysky.

Pour comparer le Sailfly-x 105mm à d’autres nano racers, consultez le tableau des appareils qui ont été testés sur Helicomicro, ici (de préférence avec les navigateurs Chrome ou Firefox).

D’autres photos

7 commentaires sur “Happymodel Sailfly-X 105mm, le test

  1. Merci Fred pour la review ! Pour les frames, je crois que c’est mieux de partir sur celle du Reddevil de Eachine plus solide. ??

  2. @ Tige : LOL. Moi j’appelle cela des drones Kleenex, à jeter après utilisation… ??

  3. @ FPV_67: La frame carbone et les hélices, oui, le but est d’être super léger « cure-dent ». Mais le reste tient bien, ça fait 4 transplantations du matos que je fais, ça vole comme au premier jour, et pourtant la bidouille, c’est pas mon truc…

  4. @Fred : Ok à 3$ les hélices et 10$ la frame t’as de la marge 🙂
    Bon : le léger je cautionne ! C’est toujours intéressant !
    Mais devoir bricoler sur le terrain à chaque touchette sérieuse, on risque de vite se lasser 🙁
    Mais le beurre et l’argent du beurre c’est pas pour demain 🙂

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