Team BlackSheep Tiny Whoop Nano, le test

Agent X, efficace ?

J’avoue m’être un peu perdu dans les menus du logiciel Agent X, qui rompent totalement avec la « philosophie » de Betaflight Configurator. Je n’ai pas effectué beaucoup de réglages dans un premier temps, pour me donner l’occasion de faire de essais dans la durée et comprendre les répercussions des modifications. Certains réglages ne sont pas très parlants. Par exemple, il est possible de modifier la courbe de réponse des gaz… mais en gérant les préréglages avec des lettres de A à E – allez savoir ce à quoi elles correspondent. Avant de débrancher le connecteur microUSB, il ne faut pas oublier de sauver les réglages, dans l’onglet Device, puis de cliquer sur Save.

Premier décollage

Le Tiny Whoop Nano se comporte comme un… Tiny Whoop brushed classique. Ce qui est plutôt un compliment : il réagit bien aux ordres, il monte correctement quand on sollicite les gaz, et reste bien stable en? Il est possible d’affiner les réglages de la stabilisation dans Agent X, comme le Leveling ou le Angle Limit. Notez que les hélices tournent dans le sens inverse de celui par défaut de Betaflight, c’est du « props out ». Est-il vraiment suffisamment puissant ? Il ne faut pas s’attendre à des miracles, les moteurs brushed montrent vite leurs limites. Le Tiny Whoop Nano dérape dans les virages un peu serrés et ne grimpe pas aussi vite qu’un appareil brushless.

Passage en immersion

C’est l’intérêt de ce nano multirotor : avec sa caméra FPV et son émetteur vidéo, il est pilotable en immersion. Le retour vidéo affiche l’image en temps réel, sans latence et… c’est tout. Pas de OSD en surimpression (celui de la capture d’écran est ajouté par le Dock-King de FuriousFPV), et donc pas d’informations sur la tension de la batterie, sa consommation, la durée de vol, etc. C’est gênant ? Un peu, quand on est habitué à disposer de toutes ces informations. Mais à vrai dire, on s’en passe. Il faut simplement être attentif aux remises de gaz. Quand elles faiblissent trop, c’est signe que la batterie est vide.

Sensations en vol

Le Tiny Whoop Nano est très stable, ce qui permet d’obtenir un retour vidéo agréable et dépourvu de vibrations. Les commandes, nous l’avons déjà vu, répondent bien. Voilà qui rend l’appareil très agréable à piloter, et qui permet des vols d’une grande précision. Avec sa petite taille, il est capable de se faufiler partout – tout dépend évidemment de la dextérité de son pilote. 1cm de moins que les autres Tiny Whoop en diagonale, c’est peu, mais quand on tente de traverser des obstacles, c’est beaucoup ! Le Tiny Whoop Nano est l’appareil parfait pour le gymkhana en intérieur. Pas besoin de déployer des airgates, il se satisfait de tous les obstacles d’un appartement. Tout devient prétexte à « essayer de passer ».

Et en Acro ?

Outre le mode Angle stabilisé, l’appareil offre aussi un mode Horizon, également stabilisé mais qui vous permet de basculer en fin de course des joysticks. Il permet aussi de profiter du mode Acro, non stabilisé. Par défaut, ses réglages sont « sauvages » : l’appareil est particulièrement nerveux, un peu trop pour assurer un pilotage serein. Il faut un passage dans l’outil Agent X pour modifier les paramètres et adoucir un peu les contrôles. Ca se passe dans l’onglet Tuning, puis Rates. J’ai réduit les valeurs à 300 pour le Roll, 300 pour le Pitch et 450 pour le Yaw – mais chacun peut choisir ses propres valeurs… Il est recommandé d’ajouter aussi de l’expo pour réussir de petites figures de voltige. N’espérez pas non plus vous lancer dans des évolutions freestyle, du moins pas avec la motorisation d’origine.

Les réglages de l’émetteur vidéo

En l’absence d’OSD actif, c’est une autre méthode qui est utilisée par TBS. Ou plutôt 2 : le Control mode et le Stick mode. Le choix de l’un ou l’autre s’effectue via Agent X. En Control mode, l’interrupteur associé permet de cycler parmi 6 fréquences prédéterminées (R3, A6, B6, F6, B8 et F1). Ces choix permettent à 6 pilotes de voler simultanément sans se marcher sur les (plates-bandes) de fréquences. Dommage qu’il ne soit pas possible de cycler parmi les fréquences Raceband… Le Control mode permet de choisir une fréquence parmi 29 sur les plages A, E, F et Raceband.

Le principe ?

Actionnez l’inter associé et choisissez la plage de fréquences avec le joystick de gauche, la fréquence avec celui de droite. En pratique, le fonctionnement de ce mode m’a semblé très capricieux. L’émetteur vidéo TBS Unify Pro Nano (marqué « Micro ») est en théorie capable d’émettre en 50 mW au lieu de 25. Je n’ai pas réussi à le faire… et c’est tant mieux, puisque j’aurais pu finir en quartier de sécurité : la réglementation française ne permet pas d’émettre à plus de 25 mW. Mais j’indiquerai la méthode pour passer en 50 mW – si elle existe -, histoire d’aller voler légalement à l’étranger.

Autonomie ?

La batterie fournie avec le Tiny Whoop Nano est une TBS Graphene LiHV 3,8 V (qui charge à 4,35 V au lieu de 4,2 V) de 260 mAh et 60C, qui pèse 6,5 grammes. Elle permet d’assurer des vols qui varient entre 4 minutes et 5 minutes 30 secondes selon l’attaque. C’est plutôt correct en comparaison avec d’autres Tiny Whoop. J’ai constaté la même autonomie avec des LiHV BetaFPV 260 mAh 60C. Une batterie n’est donc pas suffisante pour se faire plaisir, il faut impérativement investir dans plusieurs pièces… Les batteries 300 mAh de BetaFPV ne permettent pas de gagner en autonomie. Elles ne pèsent que 7,5 grammes, soit un de plus que les 260 mAh, mais cela suffit à rendre le vol plus poussif et l’autonomie plafonne à 4 minutes.

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8 commentaires sur “Team BlackSheep Tiny Whoop Nano, le test

  1. Est il facile a piloter pour un débutant ? Genre chti nenfant fougueux ?
    Est ce qu il facile a stabilisé ?

  2. @ Yuri : Par défaut, il est stabilisé, sauf sur le contrôle de la hauteur. Donc oui, il est facile à piloter.
    Après, un p’tit nenfant fougueux risque de le fatiguer prématurément, ce n’est pas un appareil prévu pour résister à du crash-test continuel 🙂

  3. C’est quand même pas mal du tout pour un 55mm …. Mes tentatives de FPVifier un Eachine E012 se sont résumées à un fiasco en terme d’autonomie. Ici 4min30, un FrSky D8, possibilité de tuner un peu les paramètres. Pour des petits vols d’intérieurs…. pour les débutants, c’est 0 risque de casser quelque chose autour de soit. Vivement, les clones chinois à bas prix 🙂

  4. Autant je « kiffe » grave les produits TBS :-)) Mais là… Non… 🙁
    Merci pour ce test Fred !
    Bon vol.

  5. « se marcher sur les (plates-bandes) de fréquences ». C’est ce que j’aime dans les articles d’Helicomicro : de la pertinence, du sérieux et de l’humour. Merci Fred ! 😀

  6. Salut Fred, as tu essayé de changer d’hélices ? Mettre des tripales comme celle des BetaFPV pourrait donner un vol plus nerveux. J’ai fait ce constat avec les 65 mm (brushed et brushless) de BetaFPV, entre les hélices à 4 palles larges de TBS et les tripales de BetaFPV ont vole pas de la même manière.

  7. Salut à tous, salut Fred……
    Juste pour savoir si l’histoire de débridage « interdit », bien sûr, du Vtx était résultante de satisfaction ? Et si oui, qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour évoluer en 50mw??
    Marci des infos et bonne continuation

  8. @ Herbal : Passer de 25 mW à 50 mW permet d’aller plus loin et d’obtenir une meilleure pénétration des obstacles. Mais avec le Tiny Whoop Nano, je n’ai jamais réussi à passer en 50 mW.

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