Henri Seydoux dans Les Echos : Parrot n’abandonnera pas les drones

Les Echos ont publié une interview très intéressante du PDG de Parrot, Henri Seydoux. On y apprend que l’Anafi (voir le test ici) est un échec commercial, avec des ventes qui ont représenté un tiers seulement des objectifs. Pourquoi cet échec ? Selon Henri Seydoux, il y a la concurrence rude de DJI, qui propose plusieurs produits en face de l’Anafi, il y a aussi le fait que l’Anafi soit trop en avance par rapport aux exigences du grand public. Il cite aussi l’explosion de la « bulle grand public des drones ».

Oui mais…

Avons-nous vraiment connu une « bulle grand public des drones » ? C’est peu probable : ces appareils, y compris ceux à succès, restent destinés à des technophiles. Parrot avait clairement choisi de privilégier le grand public en commercialisant l’Anafi dans les grandes enseignes de distribution, au détriment des revendeurs spécialisés… ceux qui avaient pourtant contribué au succès des précédents appareils de la marque. La stratégie ne semble pas avoir porté ses fruits. Changement de fusil d’épaule : l’Anafi est désormais présent au catalogue de revendeurs spécialisés comme Studiosport.

Les temps sont durs

La clientèle potentielle est déjà équipée en drones, que ce soient les caméras volantes, les racers, ou les jouets, et peu renouvellent leur matériel. Voilà qui complique la tâche des industriels, DJI y compris – la marque s’est d’ailleurs diversifiée en s’attaquant avec succès au marché des caméras stabilisées. Il ne faut pas oublier l’influence fortement négative de la réglementation sur l’adoption des drones de loisir. J’en suis témoin, avec les questions inquiètes qui me sont posées au quotidien au sujet des nouvelles règles qui vont être imposées en France, puis en Europe.

Espoirs ?

La période est trouble pour le drones de loisir, et cela dans le monde entier ! Malgré ce contexte difficile, Henri Seydoux l’assure : « Parrot n’abandonnera pas les drones ». Ni le marché professionnel qui continue à progresser, ni les drones de loisir. « Je suis persuadé que le microdrone sera un grand succès de la robotique à long terme. Il fera partie des usages du futur. Mon souci aujourd’hui c’est le temps qu’il va mettre à rencontrer ses publics ». Parrot dispose de cash suffisant pour les 2 prochaines années, avec une restructuration qui selon Henri Seydoux ne concerne pas la Recherche et le Développement – c’est indispensable pour continuer à faire face au géant qu’est devenu DJI. Le PDG de Parrot a par ailleurs lancé une OPA sur l’ensemble du groupe pour en prendre le contrôle.

Source : Les Echos

12 commentaires sur “Henri Seydoux dans Les Echos : Parrot n’abandonnera pas les drones

  1. L’Anafi « trop en avance », sérieusement ??? C’est pas avec des raisonnements comme ça qui vont sortir la tête de l’eau chez Parrot…

  2. Je pense que Parrot ( M Seydoux) s’est carrément trompé en considérant le drone comme un jouet high tech. Ils n’ont pas compris le formidable potentiel de cet outil dans tous les domaines de l’activité humaine. Et pourtant ils étaient en avance. De plus proposer l’Anaf avec son look de joujou en plastoc sans capteur d’évitement c’était la promesse de finir dans le mur !! Quel gâchis…
    Alors si ils ne veulent pas lâcher le drone il faut être innovant comme ils ont su l’être avec la caméra à 180 degré et proposer au moins une technologie équivalente à DJI et surtout créer un modèle unique qui rassemble tous les avantages de son rival. ce sera le seul moyen d’exister.

  3. « il y a aussi le fait que l’Anafi soit trop en avance par rapport aux exigences du grand public »
    lol, il peut extrapoler ?? non parce que c’est pas avec ce genre de constation qu’il sauvera son groupe

  4. Bonjour
    J’en suis a mon 2ème bebop
    un bebop 1 qui m’a lâche au bout d’un mois et un bebop 2 que j’ai depuis 2 ans dont je suis très content mais. !!!!!!! Car il y a un mais Depuis septembre 2018 le skycontroller contrôler 2 est en panne( usb hs)
    Une bonne dizaine de mail et coup de téléphone au sav sans aucun résultat
    C’est la, a mon avis, le défaut qui fait perdre des clients a Parrot, le sav se moque des clients!!!!!
    Albert03800

  5. Bjr. L’analyse faite par le PDG est qd même drolesque. Dire que l’ANAFI est en trop avance relève de la blague.
    Ce que ne dit pas son PDG c’est le sav qui frôle l’escroquerie et qui fait tâche en coulisse car faire payer 250 €pour une simple intervention (changer un bras seul) sous prétexte que c’est un forfait ! Autrement dit que vous cassez à 100%votre drone ou qu’il y ait qu’une petite intervention (comme moi avec le bras avant) c’est le même prix.
    En tant que moniteur DRONE je peux vous dire que je ne manque pas de signaler se travers à mes stagiaires.

  6. Dans quelque moi l’Anafi serra 200€… Et pour ce prix il serra très bien tout comme la Disco qui est excellent au prix actuel.

  7. Monsieur Seydoux, qu’avez-vous fait ? J’ai eu le tout premier OVNI qui était l’AR.Drone. Mais depuis le Bebop 2 vous ne me faites plus rêver. Vous avez enfoncé le clou avec la Disco que j’ai payé au prix fort (belle enculerie au passage) et que vous avez bradé la moitié de son prix initial puis abandonné ! J’ai entretend acquis un Mavic Pro et tiré un trait sur vous. Oui, vous, pas Parrot car à mes yeux vous n’êtes plus à la hauteur de ce qu’était Parrot, LA startup française.

  8. Vous êtes bien sévères!
    Après avoir usé et cassé un mavic et un spark, j’ai acheté l’anafi pour un usage spécifique. Après presque un an d’usage intensif, j’en suis toujours satisfait. Sa qualité d’image est objectivement meilleure et ses fonctions de prise de vue en dessus de l’horizon sont réellement innovantes.
    En terme de qualité : pas plus mais pas moins solide que les autres.
    N’oublions pas que Parrot est aussi present dans des marchés pros (agriculture, carrières, genie civil ou patrimoine) avec des produits très appréciés.
    Alors, oui, il n’est pas parfait, mais si DJI n’a plus de concurrents, ils nous imposeront ce qu’ils veulent, à leur prix.
    Et puis, un peu de cocorico malgré tout, Parrot est d’origine française, ne les dénigrons pas pour de mauvaises raisons.

  9. tout le monde attends les soldes de parrot … on sait bien qu’il faut plus acheter à la sortie ,… de boite, la disco à discréditer parrot 😀 Je fait comme mon ami … je prends mes tongs et je me barre 😀 dommage.

  10. Bonjour. Je partage en partie votre analyse sur ce produit « cocorico ». L’appareil n’est pas mauvais sur le plan des prises de vue et vidéo (j’ai également un Mavic pro et j’ai pu faire des colpafqtifs6sur ce plan photos /video) mais côté solidité et portée réelle on est loin du compte (OK il est presque 50%moins cher et je lui accorde ses imperfections). En tant que moniteur j’étais content de pouvoir Enfin pouvoir proposer un modèle made in France à Mes stagiaires ANEG, j’ai demandé un prêt pour le présenter lors de les stages…. Pas UNE réponse de leur part. Bon Français je l’ai acheté sur les deniers perso pour le montrer, c’est là qu’il a subit un petit crash. Sur internet un bras de Mavic pro = 29 € pour un Anafi obligé de passer par le sav et une facture de 250 € ! Vous trouvez ça normal ? C’est la politique du sav qu’il faut aussi revoir si Parrot veut rendre son drone populaire. Et je serai le premier ambassadeur parce que Oui, c’est un produit français qui mérite d’avoir sa place sur le marché du drone de loisir à côté de DJI à la condition que ça suive.
    Vous voulez un exemple ? J’ai eu un problème de connexion sur la R. C du Mavic. Retour au sav à Rouen chez Studio Soort. Pour 89 €j’ai eu un nouveau Mavic ( neuf) avec sa R. C) Alors oui, j’avais payé 1150 €le Mavic pro mais derrière j’ai un vrai SAV et j’en parle à les stagiaires. Voilà

  11. Ce que ne dit pas Monsieur Seydoux, c’est qu’il savait dès le départ que ce serait un échec…On dira qu’il a voulu partir la tête haute. Un zeste d’arrogance, beaucoup d’orgueil mal placé et énormément d’argent dépensé… « Pour le plaisir » disait la chanson… Pour ton plaisir personnel, n’est-ce pas Henri !

  12. @Erick : Je suis dans la même position que toi et je partage à 100% ton avis ……….. il y a 2 mois de ça, un élève qui n’avait jamais volé arrive avec un Anafi, tout content et persuadé d’avoir fait le bon choix (pour un usage pro essentiellement de l’inspection technique), après 1 semaine de vol avec un Phantom 4 et le Mavic Pro ….. il est reparti tellement déçu de l’Anafi …… que j’en étais ennuyé pour lui !

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