Helsel Gladius Advanced, le test

On récapitule ?

Vous pilotez le Gladius avec une radiocommande qui est connectée à votre smartphone en Bluetooth. Le smartphone est connecté sans fil en wifi à la bouée, avec une distance entre les deux qui peut atteindre 100 mètres selon la documentation – mais le principe est de la garder à côté de vous. La bouée est connectée au Gladius avec un fil de 100 mètres. Le tout peut sembler une usine à gaz. Pourtant la mise en route ne prend pas plus de 2 minutes. Dès que l’image du retour vidéo apparaît à l’écran, le drone est prêt à plonger !

Mise à l’eau

Le câble de liaison est pratique pour placer le Gladius dans l’eau : il supporte une traction de 100 kilos, selon le constructeur. Vous n’aurez donc aucun scrupule à l’utiliser pour faire descendre l’appareil depuis un point un peu élevé, un embarcadère, un pont, etc., sans vous approcher de l’eau. Idem pour l’en extraire. Une fois à l’eau, le Gladius flotte. Il faut appuyer sur une icône ou la touche Start de la radiocommande pour démarrer les moteurs. Tant qu’il reste à la surface, il produit un gargouillis qui fera fuir les poules d’eau et attirera immanquablement les passants. Mais le principe de ce robot, c’est de disparaître sous la surface…

Le contrôle de l’appareil

Le Gladius n’est pas en mesure de plonger en restant à l’horizontale. La raison, ce sont les deux hélices horizontales qui se trouvent à l’avant. Elles permettent de pencher l’appareil vers le bas ou vers le haut (tilt). Pour plonger, il faut donc d’abord avancer, puis incliner le Gladius vers le bas. Ce n’est pas facile pendant les premiers essais, mais on s’habitue vite à ce fonctionnement. Il est en revanche possible de tourner à droite et à gauche, et même de rester incliné vers le haut ou vers le bas, avec un peu de pratique. Le constructeur a inclus un système de stabilisation, activé par défaut mais débrayable, qui fonctionne… très bien ! On comprend vite ce qu’il faut faire : agir sur les commandes de manière très douce. Et ce qu’il ne faut pas faire : de la « mayonnaise » avec les joysticks, l’assurance d’oscillations désagréables de l’appareil.

L’interface de IF.Dive

Le constructeur s’est fortement inspiré de l’interface du logiciel DJI GO 4, c’est le moins que l’on puisse dire. Si vous pilotez des multirotors de DJI, vous ne serez pas dépaysé. L’écran affiche de nombreuses informations de télémétrie. On trouve la profondeur à laquelle évolue le Gladius, son inclinaison en degrés accompagnée par une représentation de l’appareil très parlante, la température de l’eau et, très important, le cap ! Cette dernière donnée manque au PowerRay, elle est pourtant fondamentale puisqu’une fois sous l’eau, on perd rapidement l’appareil de vue et on ne sait plus dans quelle direction il part. L’écran affiche aussi l’état de la batterie du Gladius et de la liaison radio. Il est possible de modifier les débattements de l’appareil avec 3 réglages prédéterminés : Low, Medium ou High.

Tout doux…

Pour prendre l’appareil en main, préférez le réglage Low. C’est celui qui permet une stabilisation efficace du Gladius et peu de mouvements parasites. Si vous devez aller un peu plus vite, par exemple pour suivre des plongeurs ou des poissons, passez en Medium. Si vous devez avancer rapidement, choisissez le réglage High. Attention, de petits mouvements des joysticks se traduisent par des embardées de grande amplitude. Les LED sont éteintes par défaut, la lumière du soleil suffisant à éclairer les fonds quand on évolue dans une eau très peu profonde. Mais au-delà de 3 mètres, il faut allumer ces LED. Elles sont assez puissantes, mais n’attendez pas non plus de miracles, leur portée est faible, surtout si l’eau est un peu trouble. Mention bien pour le réglage du mode dans l’interface, pour obtenir les gaz à gauche ou à droite.

Profondeur ?

Le constructeur assure que le Gladius peut descendre à 100 mètres de profondeur. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de l’essayer dans de telles conditions de pression… ni même au-delà de 5 mètres de profondeur. Il est intéressant en revanche de noter que le câble de liaison est bien pensé. Il ne s’entortille pas, et ne crée de nœuds inextricables (comme celui du PowerRay). Il flotte en surface, ce qui permet d’éviter qu’il aille se prendre dans un herbier sous-marin. Attention en revanche, on est tenté de contourner les algues et les herbiers sous l’eau. Mais il faut prendre le même chemin au retour, sous même de coincer le câble. Cela dit, ça m’est arrivé : j’ai pu tirer fort sur le câble pour le dégager. C’est rassurant. Notez enfin que le rembobinage du câble est facile : le fait qu’il ne s’entortille pas est reposant, et la manivelle de l’enrouleur permet d’être rapide.

Les photos

Les photos prises par le Gladius sont un peu décevantes : elle sont souvent floues et donc difficilement exploitables. Les shooter en RAW (DNG) en plus du Jpeg ne change pas grand-chose, le flou de bougé est difficilement rattrapable en post-production. Il y a moyen de régler manuellement les paramètres, notamment l’ISO et le shutter, mais cela ne permet pas de miracles.

Les vidéos

Elles sont en bien plus convaincantes que les photos  ! Que ce soit en 4K / 30 ou en 1080p / 60, les images sont assez belles. Elles sont volontairement poussées en netteté, mais le résultat est satisfaisant. La gestion de la balance des blancs est très correcte – elle peut par ailleurs être réglée manuellement. Le résultat est convaincant… y compris en eaux troubles, comme j’ai pu le vérifier. Vous le verrez sur la vidéo qui accompagne cette chronique, les images sont plutôt réussies malgré un environnement qui ne se prête pas du tout à des prises de vues.

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

14 commentaires sur “Helsel Gladius Advanced, le test

  1. Ouaich!! une bouteille de Volvic!!

    Il a l’air sympathique tout de meme, sur un site avec une meilleur visibilité, sur la côte, entre 0 et -5 mètres il doit y avoir moyen de ramener de très belles images.

  2. Bonjour

    Je constate que les constructeur ignorent que les écrans et moniteurs sont au format 16/9 depuis 20 ans !!!
    La résolution des photos 4000X3000 est donc MERDIQUE !!!!!

  3. @ Ced: J’ai tenté le récif, le corail et Nemo, mais près de Paris, j’ai trouvé que des bouteilles et des canettes vides, avec quelques pneus, de poissons gavés d’arsenic et de glyphosates 😀

  4. ça donne enfin envie !!

    Par contre, quid des S1/S2/S3/S4 et de la limite des 800gr ?
    Si je nage au dessus d’un plongeur, c’est considéré comment ?

    @Fred : blague à part, si tu veux venir le tester aux étangs de Cergy, fais moi signe 😉

  5. Viens le tester chez nous, on a des tortues, des baleines et des dauphins! Et on pourra comparer avec le trident voire avec des machines plus grosses. #Mayotte #lagon #barriereDeCorail

  6. Sympa, un bel engin…Mais 2000 Euros…Curieux de savoir combien ils vont en vendre et la taille du marché loisir.

  7. Intéressant . Peut-être possible pour inspection de berges ou d’ouvrages fluviaux ….????
    La longueur du câble ? 10 à 30 mètres ? Donc la profondeur de plongée maxi avec ce type de drone ? Moteur suffisamment puissant pour résister à un petit courant fluvial ou à utiliser exclusivement en eau plus ou moins stagnante ?

  8. @ Geoffroy : Le câble fait 100 mètres, la profondeur de plongée théorique aussi.
    Les moteurs sont capables de tenir un débit de petite rivière (la Marne près de Vaires sur Marne), mais dans ce cas, il est difficile de se maintenir sur une cible.

  9. Ok Fred. Tes articles sont toujours intéressants et réponses ok 🙂 . La batterie semble être externe , c’est à dire le câble vidéo / télémétrie fait aussi alimentation en énergie. Donc l’autonomie doit être assez importante car pas de limitation de poids de batterie comme sur un drone aérien ? !

  10. @ Geoffroy : Thxxx 🙂
    Il y a 2 batteries, l’une dans le Gladius, il faut donc le recharger, l’autre dans la bouée wifi, il faut la recharger aussi. Il y a 2 chargeurs secteur livrés avec l’appareil.
    Donc pas d’alimentation dans le câble, mais l’autonomie reste assez impressionnante, au point que je ne suis pas allé au bout lors de mes plongées…

  11. J’ai été sur le site du constructeur , il donne 3h30 d’autonomie ce qui est assez impressionnant . Cela dit, pourquoi avoir fait un système avec 2 batteries dont une dans le drone ??? Il aurait été plus simple de faire juste un système avec alimentation électrique par la bouée wifi , puisqu’on est contraint techniquement d’avoir un câblage. … Dommage , dans ce cas, on aurait même pu imaginer brancher une alimentation par courant domestique ( avec transformateur intégré) ou même un transformateur thermique à brancher directement sur la bouée wifi , ce qui aurait donné une autonomie , disons, illimitée…. Bon mais avec plus de 3h 00 ( si c’est réel et même estimé à 30 minutes près ) c’est quand même large pour faire des prises de vues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×