Helsel Gladius Advanced, le test

4K ou FullHD ?

Pour obtenir le plus de détails, c’est la 4K qu’il faut choisir. On peut, avec un peu de chance, obtenir des arrêts sur image suffisamment nets pour en extraire des clichés de belle définition. Les modes 1080p 60 et 120 fps permettent de réaliser des ralentis. De quoi réussir des prises de vues sympas de plongeons, de canards en séance de run au décollage, ou de nageurs un peu rapides. Mais quel que soit le réglage de la vidéo, il est impératif de bouger le moins possible et de garder son cap pendant le shooting. Car si le Gladius est à peu près stabilisé, la caméra, elle, ne l’est pas. Un bon point pour le retour vidéo à l’écran du smartphone. Avec l’aide du câble, il est de très bonne qualité, sans saccades ni ralentissements. On peut s’éloigner de la bouée d’une vingtaine de mètres, sans que la liaison n’en souffre. IF.Dive permet même de partager la vidéo en live, en mettant en place un serveur rtmp !

Les sensations de pilotage ?

C’est sans doute l’un des points forts du Gladius face à son concurrent le PowerRay. La stabilisation de l’appareil permet de filer sous l’eau avec un mouvement très fluide. Cela rappelle un vol de multirotor au ras du sol, mais il s’agit ici d’une navigation au ras du fond de l’eau. On passe parfois au travers d’herbiers, de plantes et d’algues, sans que la progression du Gladius ne soit interrompue. Un vrai plaisir que d’évoluer ainsi sans être cramponné aux commandes. La représentation graphique du tilt de l’appareil est très pratique. Tout comme la boussole, qui permet de se repérer même quand l’appareil est parti un peu loin.

Tout est parfait ?

Non, évidemment. Il est dommage que le Gladius ne soit pas en mesure de descendre ou de monter sans une inclinaison. La radiocommande a refusé de se connecter en Bluetooth à plusieurs reprises. La solution ? Introduire un trombone ou une épingle à nourrice dans le petit trou Reset à l’arrière de la radio. La connexion est alors immédiate. Les hélices ont beau être protégées, il arrive que des algues ou d’autres plantes s’enroulent autour des moteurs. S’il y en a trop, le Gladius n’est plus pilotable. Cela m’est arrivé, il a fallu que je le récupère en tirant fort sur son câble. La récupération des images est un peu fastidieuse : il faut tout d’abord les passer du Gladius vers le smartphone. Puis du smartphone vers un ordinateur de bureau. C’est un peu long, et il faut de la place sur le smartphone ! Edit : il y a beaucoup plus rapide ! Il suffit de connecter un PC ou un Mac directement au point d’accès wifi du Gladius, puis de lancer un navigateur sur http//192.168.1.88/. Il ne reste plus qu’à choisir les photos et les vidéos à télécharger. Dommage en revanche que dans le cas où vous avez stocké des photos en Jpeg et en DNG, vous ne puissiez transférer que l’un ou l’autre des formats à la fois.

Les bons points

Le constructeur livre l’appareil dans deux valisettes bien pensées. L’une est prévue pour le Gladius, sa radiocommande et les blocs d’alimentation pour la recharge, l’autre pour la bouée wifi avec son câble, les antennes et la manivelle amovible. Deux sacs waterproof sont fournis pour y glisser le Gladius et sa bouée sans besoin de les sécher immédiatement. Parfait pour bouger rapidement, d’autant que les deux valisettes peuvent être solidarisées pour porter le tout comme un (gros) sac à dos. Evidemment, il faut rincer le Gladius, sa bouée et le câble à l’eau claire après chaque plongée, et vérifier que les hélices ne sont pas obstruées. Mais c’est l’affaire de quelques minutes.

Les bons points, suite

Mention spéciale à l’autonomie de l’appareil : je ne suis jamais venu à bout de la batterie pendant une séance de plongée, j’ai dépassé les 2h avec les LED allumées. Bon point aussi pour la capacité de la mémoire interne de l’appareil : elle est de 64 Go. Comptez 100 Mo par minute en 4K, soit environ 10h de vidéo en tout ! La vitre qui recouvre l’objectif de la caméra est protégée par une gaine en caoutchouc qui joue le rôle d’amortisseur et évite tout incident en cas de choc avec de la pierraille sous-marine. Un petit conseil ? Pour éviter de ressentir la traction du câble quand on navigue en mode H (rapide), il est recommandé de le fixer à l’arrière du Gladius, avec un simple élastique fixé sur les ailerons arrières.

Faut-il l’acheter ?

Si vous êtes passionné de ce qui se passe sous la surface de l’eau, en lac ou en mer, le Gladius est un outil terriblement séduisant. A la différence de ses concurrents, il brille par sa simplicité de mise en route, d’emploi, se pilote de manière agréable et sereine. Il produit des vidéos très correctes avec une autonomie de fonctionnement qui permet de le laisser sous l’eau sans stress. Il était commercialisé à un prix un peu élevé. Lequel a été récemment revu à la baisse, puisqu’il est positionné à 2000 €. Cela reste une belle somme ! Mais elle vous permet de partir à la découverte d’un univers caché où vous ne pouvez pas forcément aller vous-même, et sans risque. Le Gladius est proposé chez Helsel.eu (port compris et taxes comprises).

Merci à l’Amiral Franck Colombat pour son aide !

D’autres photos

14 commentaires sur “Helsel Gladius Advanced, le test

  1. Ouaich!! une bouteille de Volvic!!

    Il a l’air sympathique tout de meme, sur un site avec une meilleur visibilité, sur la côte, entre 0 et -5 mètres il doit y avoir moyen de ramener de très belles images.

  2. Bonjour

    Je constate que les constructeur ignorent que les écrans et moniteurs sont au format 16/9 depuis 20 ans !!!
    La résolution des photos 4000X3000 est donc MERDIQUE !!!!!

  3. @ Ced: J’ai tenté le récif, le corail et Nemo, mais près de Paris, j’ai trouvé que des bouteilles et des canettes vides, avec quelques pneus, de poissons gavés d’arsenic et de glyphosates 😀

  4. ça donne enfin envie !!

    Par contre, quid des S1/S2/S3/S4 et de la limite des 800gr ?
    Si je nage au dessus d’un plongeur, c’est considéré comment ?

    @Fred : blague à part, si tu veux venir le tester aux étangs de Cergy, fais moi signe 😉

  5. Viens le tester chez nous, on a des tortues, des baleines et des dauphins! Et on pourra comparer avec le trident voire avec des machines plus grosses. #Mayotte #lagon #barriereDeCorail

  6. Sympa, un bel engin…Mais 2000 Euros…Curieux de savoir combien ils vont en vendre et la taille du marché loisir.

  7. Intéressant . Peut-être possible pour inspection de berges ou d’ouvrages fluviaux ….????
    La longueur du câble ? 10 à 30 mètres ? Donc la profondeur de plongée maxi avec ce type de drone ? Moteur suffisamment puissant pour résister à un petit courant fluvial ou à utiliser exclusivement en eau plus ou moins stagnante ?

  8. @ Geoffroy : Le câble fait 100 mètres, la profondeur de plongée théorique aussi.
    Les moteurs sont capables de tenir un débit de petite rivière (la Marne près de Vaires sur Marne), mais dans ce cas, il est difficile de se maintenir sur une cible.

  9. Ok Fred. Tes articles sont toujours intéressants et réponses ok 🙂 . La batterie semble être externe , c’est à dire le câble vidéo / télémétrie fait aussi alimentation en énergie. Donc l’autonomie doit être assez importante car pas de limitation de poids de batterie comme sur un drone aérien ? !

  10. @ Geoffroy : Thxxx 🙂
    Il y a 2 batteries, l’une dans le Gladius, il faut donc le recharger, l’autre dans la bouée wifi, il faut la recharger aussi. Il y a 2 chargeurs secteur livrés avec l’appareil.
    Donc pas d’alimentation dans le câble, mais l’autonomie reste assez impressionnante, au point que je ne suis pas allé au bout lors de mes plongées…

  11. J’ai été sur le site du constructeur , il donne 3h30 d’autonomie ce qui est assez impressionnant . Cela dit, pourquoi avoir fait un système avec 2 batteries dont une dans le drone ??? Il aurait été plus simple de faire juste un système avec alimentation électrique par la bouée wifi , puisqu’on est contraint techniquement d’avoir un câblage. … Dommage , dans ce cas, on aurait même pu imaginer brancher une alimentation par courant domestique ( avec transformateur intégré) ou même un transformateur thermique à brancher directement sur la bouée wifi , ce qui aurait donné une autonomie , disons, illimitée…. Bon mais avec plus de 3h 00 ( si c’est réel et même estimé à 30 minutes près ) c’est quand même large pour faire des prises de vues.

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