Rapport : état des lieux de l’impact des drones sur les sites Natura 2000

Je vous en avais parlé il y a quelques mois, l’Union Mixte de Service (UMS) Patrimoine Naturel a réalisé une étude sur l’impact des drones sur les sites Natura 2000 sous la responsabilité du maitre de stage Paul Rouveyrol. Le nombre impressionnant de ces sites, lorsqu’on les visualise sur une carte (avec le service Mach 7 Drone par exemple), laisse présager d’une réduction significative des « spots » de vol si leur survol en drone venait à être interdit ou réglementé. L’auteure du rapport, Margot Reyes, a pris le temps de questionner de nombreux acteurs de l’univers du drone français. Certains d’entre vous l’ont même aperçue sur une compétition de FPV racing !

Les conclusions ?

Des zones Natura 2000, vues avec le fonds de cartes du service Mach 7 Drone

La lecture de l’intégralité du rapport est très intéressante. Elle montre qu’il faut procéder à des études complémentaires pour juger de l’impact des drones sur la faune, et notamment les oiseaux, en l’absence d’observations satisfaisantes en raison de la nouveauté de la technologie. Les analogies avec d’autres activités aériennes ne sont pas forcément pertinentes. La réglementation sur les drones, que ce soit la française en vigueur ou l’européenne à venir, ne tient pas compte de la préservation de la biodiversité. Les zones actuellement interdites, les parcs nationaux et certaines réserves naturelles, ne le sont qu’en raison de l’interdiction de la globalité des activités aériennes. Margot Reyes pointe du doigt la difficulté de la surveillance par les forces de l’ordre.

Les préconisations

Il ressort du rapport qu’il est important d’anticiper une pratique de masse qui pourrait faire naitre des problèmes environnementaux. Avant que ne soient prises des décisions, Margot Reyes préconise la conduite de nouvelles études plus précises. Si seulement cette méthode avait présidé à la rédaction de la loi dite « drones » de 2016, qui n’est toujours pas applicable.

Le rapport  « Etat des lieux des connaissances sur l’impact des drones sur les sites Natura 2000 » est à consulter ici.

24 commentaires sur “Rapport : état des lieux de l’impact des drones sur les sites Natura 2000

  1. Perso concernant les animaux j’ai fais qq essais sur des chevaux domestiques en milieu équestre, dans leurs environnement (prairie habituelle / enclos) avec l’aide de leurs cavaliers et l’aval des propriétaires.
    Essais menés avec un Mavic_Air.
    Au delà d’une bulle de 15m entre cheval et drone => pas de réaction particulières du cheval, pas même un coup d’œil vers la machine (pourtant le Mavic_Air n’est pas considéré comme très silencieux).
    Entre 15m et 5m, la curiosité du cheval est éveillée il dresse les oreilles, il observe la machine, la suit du regard, mais ne se déplace pas en fonction de la trajectoire du drone.
    Lorsque le drone pénètre dans sa « bulle de sécurité » soit à partir de 5m et moins entre drone et cheval celui-ci prend ses distances et « fuit » la machine, mais pas de mode panic descellé .
    J’ai fais des vidéos, je ne les publie pas (pour pas inciter des personnes à jouer avec des chevaux dans la nature !) j’ai approché les chevaux par l’avant, l’arrière et le dessus, les réactions sont les mêmes dans chaque cas.
    Je pense donc que dans la nature à moins de <> on ne les perturbe pas plus qu’un avion à réaction qui passe dans le ciel, qu’une moto qui roule dans les champs, ou que des promeneurs avec des chiens en liberté . Cela est vrai pour les animaux terrestre comme pour les volatiles.
    Attention aux rapaces (vécu involontairement avec un planeur) si vous approchez trop (bulle de sécurité) ils risquent de se défendre, on assiste de temps en temps en modélisme à des « attaques d’intimidation » sans réelle agression ..

  2. Oups .. le texte est parti, faut lire : Je pense donc que dans la nature à moins de 20m …

  3. @FPV_67
    Entièrement d’accord, je constate aussi par habitude, depuis les qques années que je pratique, que les animaux sauvages s’en fichent royalement tant qu’on ne va pas « au contact »/à la provocation.
    Il faut bien sur une règle qui encadre ça afin de rappeler qu’il faut respecter la vie des animaux, mais l’interdiction totale de survol des sites « Natura 2000 » me parait délirante, comme d’habitude dans la surenchère de notre législation Française ^^

  4. du même avis que vous deux , j’habite en zone montagne au bord du parc du Mercantour, pour avoir filmé des Chamois & Bouquetins (qui sont très curieux) a 20/25 m d’altitude, ils ne sont guère perturbé et continues a faire comme si de rien n’étais même lorsque l’ombre du multi leur passe au dessus.

    par contre les marmottes perçoives le drone comme un prédateur, et se mette a l’abri immédiatement non sans avoir avertit leurs congénères.
    Les rapaces c’est plutôt cotons, en face de chez moi un couple a élu domicile depuis 3 ans, je m’en suis rendus compte lors d’un vol d’essai ou le multi était a environs 30 mètres sous l’altitude du nid et a environs 150/200 mètres de distances, un des oiseaux a décollé et est venu tourner au dessus, j’ai posé immédiatement et ne vole plus a cet endroit sauf avec les racer a 50 m/sol maxi.
    les grands rapaces sont territoriaux et plus perturbé que la majeure partie des oiseau qu’on trouve en montagne.

  5. bonjour je vis dans un site natura 2000 en haute Savoie et je peux vous dire que ce n’est pas mon drone qui effrayait le plus la faune mais plutôt les détonation de fusil ou les tronçonneuses qui déboise à tout va , sans parler des véhicules tout terrain ( qui sont interdit ) . alors mon petit drone pas pour un gentil petit oiseau .

  6. Dans les zones Natura 2000, n’est pas faite la distinction entre enclosures marquant les propriétés privées et celles servant à protéger la faune locale. Autant rien ne justifie d’interdire le survol par les drones dans le premier cas, autant cela peut s’avérer être une bonne raison dans le second.

    Quant à faire intervenir les forces de l’ordre, c’est n’importe-quoi. Non seulement, le trouble causé par un survol illégal de drone ne justifie (généralement) pas la sanction pénale. Mais aussi, pour l’immense majorité des télépilotes, une tape sur l’épaule suffit amplement à lui faire remballer son matériel.

  7. Assurément une très très mauvaise nouvelle et à nouveau un signal extrêmement négatif envoyé à notre communauté ……
    Comme les contributeurs précédents je me suis souvent retrouvé en présence d’animaux lors de mes vols (principalement d’oiseaux bien sur) et jamais je n’ai eu le moindre problème (l’installation d’une paire d’yeux menaçants sur les ailes volantes suffit en général à éloigner les rapaces un peu trop entreprenant).
    De toute façon il va falloir s’y faire et nous assisterons de plus en plus à la création de zones de ce genre pour satisfaire les politiques et autres « écolo-parisiano-bobo » qui nous polluent de leurs idées malsaines mais n’ont jamais mis les pieds au dela du périphérique mais qui pèsent de façon conséquente sur les décisions prises en matière d’écologie et de protection de la nature en France.
    En fait, ce sont les principaux responsables du recul du véritable « esprit écologiste » qui anime beaucoup de nos concitoyens.

  8. Mon ancien club de modélisme (L’AMCO pour ne pas le citer) est situé en zone natura 2000. Je confirme que la faune locale ne prête pas d’avantage attention à nos activités que ce soit avion, planeur, drone et hélico que ça. Il m’est même arrivé d’interrompre un vol en trex 700 car deux cigognes venaient de se poser sur le terrain pour chercher à manger. Arrêtons de vouloir mettre un cadre pour chaque situation. Ça en devient penible, illisible et donc non compris et pas appliquer. C’est un mal très Français…

  9. Et après ce sont les mêmes « penseurs » qui veulent nous « inventer » le scénario S0 …… encore plus libre et plus permissif que les autres …….. mais à côté de ça on veut nous empêcher de voler de plus en plus …. cherchez l’erreur !!!

  10. @ Laurent : Je ne suis pas d’accord avec toi, il n’y a pas de mauvaise nouvelle dans ce rapport. Il rappelle que l’impact des drones sur les animaux est indiscutable. Ce qui est discutable, ce sont les situations dans lesquelles l’impact est ressenti.

    Le rapport est particulièrement mesuré, indiquant qu’il est nécessaire de procéder à des études plus précises pour mesurer correctement cet impact.
    Les préconisations ne font pas état d’une interdiction : la formation, quelques règles de base (que je résume de manière pataude à « s’astreindre à ne pas aller casser les pattes aux oiseaux dans leur habitat ») et le principe de précaution sont mis en avant.

    Il ne faut pas oublier que dans la notice en 10 points, il n’est pas indiqué de laisser les bestioles tranquilles. Sans oublier que le survol d’animaux a été éjecté de la réglementation de 2015, alors qu’il figurait dans celle de 2012.

    Les expériences de chacun relatées ici démontrent s’il le fallait qu’il est nécessaire de poursuivre les études d’impact…

  11. je vole régulièrement en Bretagne sud avec mon Mavic Pro en bordure des marais salants de Guérande.
    C’est un lieu de migration. Au printemps et à l’automne les migrateurs très nombreux souvent en nombreuses bandes m’ont souvent paru « sensibles » au vol de mon Mavic, pourtant toujours au-dessus de 50 m /sol. Généralement la bande décolle pour aller se poser 100 m plus loin. J’évite donc désormais ces lieux à ces périodes. Mais cela demande juste un peu de bon sens et de respect de la nature mais en aucun cas ne justifierai une interdiction des drones de loisir en Natura 2000, car alors il ne restera plus que quelques champs de mais ou de colza a filmer…

  12. Oui Fred, comme toi j’ai fait une lecture « normale » de ce document mais ……. attention de bien lire entre les lignes !!!
    Ce qui me fait dire que ça va probablement mal tourner c’est qu’à chaque fois (quasiment sans exception) qu’une mesure restrictive plus ou moins « totalitaire » et injustifiée à été promulguée, elle fût précédée de ce genre de « préambule » ….. les politiciens cherchent à nous endormir gentiment en nous expliquant que des groupes de travail réfléchissent sur le sujet pour trouver la meilleure solution possible mais en fait, ne nous voilons pas la face …… la messe est déjà dite !!!, les grandes décisions sont déjà prises quand ce genre de document est diffusé au public (ce ne sont pas les exemples qui manquent) !! cette procédure servira à fournir du boulot à une poignée de fonctionnaires (qui eux croient sûrement en la véracité d’une telle procédure) qui sans cela se retrouverait ……. au chômage !!!
    Tu me trouveras peut-être excessif mais tu auras compris que je suis bien échaudé par les conneries des politiques et autres décideurs « publics ».

  13. Vous oubliez une chose dans ce  » débat  » : le marché du drone..et donc le nombre de pratiquants. Si le nombre de pratiquants reste à des niveaux faibles comme actuellement ( en tout cas chez moi je ne croise jamais personne avec un drone pourtant je sors souvent voler et c’est une région très touristique )…zéro impact, si il y a dans l’avenir un phamtom 4 dans le coffre de chaque voiture ça change la donne..
    Comme vous, dans ma région, je vole régulièrement en zone natura 2000 ( d’ailleurs un des pilote de  » Biggest FPV Compilation 2018  » a tourné ses images dans cette zone, c’est beau chez moi ! 😉 ) sans impact significatif : croisé quelques oiseaux mais bon ils s’en foutent; en tout cas certainement pas plus que les voitures, activités humaines  » classiques « . Sachant que le découpage territorial est une blague : tu es en zone natura 2000 et ensuite tu passes sans transition en zone classique avec routes…Je pense que les animaux sont bien plus emmerdés, écrasés ( et ça j’en vois un paquet dans mon coin; tamponner une biche c’est malheureusement fréquent et une vraie hantise quand tu roules de nuit ), pollués .. par les voitures et autres activités humaines que les quelques dronistes qui viennent de temps en temps..
    Au final si on reste peu nombreux, le peu de nuisances que l’on créera ne justifiera pas de mettre des moyens pour faire appliquer les lois…Les képis sont bien assez occupés avec les voitures…

  14. J’ai juste envie de vous parler d’hélices :
    Si l’on considère donc que nous genons la faunes avec nos kwad ou Multirotors à jolies prises de vues,
    Ça n’interpelle absolument pas les pouvoirs publics avec leurs éoliennes aux pales géantes sur la faune avoisinante ??
    Ah oui, elles ne sont pas implantés en zone Natura 2000,. Mais force de constater que beaucoup de ces sites de production d’électricité sont juste en pleine nature sauvage (plaine, littoral et montagnes !) avec pour conséquence d’un impact fort sur l’écosystème environnant ! Mais là, tout va très bien madame la marquise…!
    C’est encore une fois de plus cet univers de rond de cuir qui ne dépassent pas le periph et qui prennent leurs vacances en dehors de notre territoire, pour nous pondre encore et encore des inepties.
    Mille fois oui au respect de la faune et de la flore.!
    Oui au respect et la sécurité des animaux avec le bon sens que l’on peut lire dans tous vos pertinents commentaires.
    Non à ce monde de plus en plus liberticide !
    Volons heureux, Volons cachés, avec respect, securité et un max de plaisir !
    Peace.

  15. @ Laurent : Ce qui me rassure, c’est que les préconisations du rapport sont modérées et laissent place au doute, donc à la nécessité de procéder à d’autres recherches. Ca fait toute la différence avec la loi « drones » de 2016, qui est intégralement basée sur un rapport catastrophiste et anxiogène du SGDSN.

    Lorsque les politiques vont s’emparer du sujet, ce qui n’est qu’une question de temps, je préfère qu’ils se basent sur un rapport comme celui-ci qu’un « truc » comme celui du SGDSN (pour mémoire, il s’appuyait sur les divers survols de 2015, qui se sont avérés pour la plupart des faux positifs, par manque évident et probablement volontaire de recherches complémentaires).

    Concernant Natura 2000 et après avoir discuté avec des responsables européens du réseau, je n’ai pas connaissance de décision prises en amont qui pourraient bypasser cette première approche.

    Je ne suis pas naïf non plus : lorsque les politiques ont le sujet en main, tout part très vite à vau-l’eau, avec trop peu de garde-fous…

  16. Et je rajouterai Critof un truc assez rigolo au sujet des éoliennes : à ce jour leurs principaux opposants ce sont les militaires !!!! ??? qui voient se réduire les espaces RTBA ….. à mourir de rire !

  17. Heureusement pour les militaires qu’il reste plein d’autres endroits que le RTBA pour voler à moins de 150m (mais du coup, pas de nuit et pas sans visibilité…).

  18. Oui tout à fait Fred1, mais quand je pense qu’il y 20 ans de ça on gueulait (en tant que pilotes civils) quand on constatait la création de zones R ou P pour les vols militaires (et on nous ignorait totalement) ……. aujourd’hui je constate un truc « rigolo » : si un « opérateur » décide d’implanter des éoliennes qq part (et donc en RTBA 0ft) c’est souvent lui qui fait dégager les militaires (attention je ne suis pas tout à fait d’accord avec cet état de fait mais bon …) et comme par hasard ça se passe beaucoup plus vite et sans autre forme de procès quand l’opérateur en question est une énorme entreprise du BTP ou autre dans ce genre ……..
    Ohh Mr le Préfet que vous avez une belle maison depuis peu …… Merci de votre compliment mais je n’ai pas encore la très belle voiture de Mr le directeur des marchés publics ……. ????

  19. mon terrain d’evolution (publié à l’AIP) est en zone natura 2000, pour être précis le terrain de vol etait là avant la creation de la zone Natura…. Dans cette zone circule tous les jours matin et soir l’helico du CHU entre 500 et 1000ft. Pour completer, cette zone est aussi dans la CTR de Nantes Atlantique…
    Bref nos modèles réduits n’effarouchent ni les cigognes, ni les éperviers, buses variables ou autres volatiles, MAIS pendant la période de nidification, les aéromodélistes savent très bien ne pas survoler certains arbres sous peine de se faire intimider ou attaquer par les éperviers qui protègent leur progéniture. Donc une interdiction de vol totale serait ridicule mais des précautions affichées dans les club dans certaine situations ou simplement le respect de la faune ne doit pas nécessairement passer par une loi des règlements, des decrets et autre joyeusetés administratives.
    En resumé faire appel au bon sens, a la conscience ecologique et a l’intelligence du citoyen, est ce encore possible dans ce pays ?

  20. Le plus gros danger que je vois des drones qui volent dans les forêts, c’est les lipo.

    Si une explose, ça peut vite dégénérer en feu de forêt qui va effectivement bien déranger la faune.

    Sinon, aux dernières nouvelles, les drones ne volent pas h24 7J/7 et c’est pas des engins de mort de plusieurs tonne avec des hélices en hachoir…Faut précisé car avec ces études, on en a vite l’impression lol

    Les drones, c’est juste des jouets. Faudrait qu’ils se calment les politique et écolo 🙂

  21. Attention la carte MACH7 ne match pas avec Geoportail qui est beaucoup plus restrictif…
    L’application GeoDrones se base sur la carte de GeoPortail qui est la seule référence officielle…au cas où l’on viendrait vous chercher des poux… 😉

  22. La surcouche drones sur Géoportail n’affiche pas les zones Natura 2000. Il n’y a que sur Mach7 qu’on peut les voir. Ou alors, sur Géoportail, il faut aller dans le menu Cartes>Développement Durable, Energie>Espaces protégés>Sites NATURA 2000.
    Également, la surcouche « Restriction pour drones de loisirs » ne fait pas foi sur Géoportail. Ce qui fait foi, c’est le fond de carte « Carte OACI-VFR ».

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