Caddx Turtle, le test

La qualité des vidéos HD ?

Le résultat enregistré sur la carte mémoire est un fichier vidéo mov encodé en H.264 avec un débit variable, qui ne dépasse pas 30 Mbps, sans piste audio. La qualité est impressionnante quand on est habitué aux mochissimes DVR des caméras FPV. Le mode 60 images par seconde permet d’obtenir une belle fluidité dans les images : c’est important quand on vole vite et bas. Le FullHD est-il un vrai 1920 x 1080p, ou une définition inférieure interpolée ? Je n’en ai pas la certitude, mais l’image me semble correspondre à une qualité légèrement inférieure à du 1080p.

Cela dit…

… c’est pinailler ! Car même en visionnant un arrêt sur une image rapide, l’image est bien détaillée – on peut compter les brins d’herbe ! C’est amplement suffisant pour conserver de beaux souvenirs de vols sympas. Il ne faut simplement pas attendre la qualité d’une GoPro Hero 5 Session. La vidéo en 720p est de qualité un peu moins séduisante, forcément moins détaillée, mais elle profite de 120 images par seconde. Ca sert à quoi ? A produire de beaux ralentis, puisqu’on peut obtenir du 0,25x en 30 fps, ou du 0,50x en 60 fps.

Les vibrations…

J’ai monté la Turtle sur un SPC Maker 90NG (voir le test ici), à la place de sa RunCam Micro Swift. Aucun souci pour fixer la Turtle sur les plaques de carbone verticales à l’avant, ni pour installer le composant enregistreur juste au-dessus du contrôleur de vol. Ce qui prouve que cette caméra peut être placée à bord d’un appareil à hélices 2 pouces ! Malheureusement cet appareil vibre un peu. Autant ce n’est pas gênant pour le retour FPV, autant le problème est mis en exergue avec l’enregistrement HD. Mes vidéos ont par conséquent souffert de vibrations assez fortes. Je n’ai pas eu l’opportunité de caler la caméra avec de la mousse de manière satisfaisante, ni de prévoir un berceau en TPU pour amortir les chocs. C’est sans doute pourtant indispensable sur une petite frame, de 2 ou 3 pouces. Même souci sur une frame 5 pouces. La Turtle est très sensible aux vibrations, il est donc indispensable de faire le maximum pour s’en débarrasser.

Points de détail

La nappe qui relie la caméra et l’enregistreur est réputée fragiles sur les RunCam Split et Split Mini. Je n’ai pas eu de souci avec celle de la Turtle, malgré des atterrissages un peu durs. Mais les fils ne résisteront pas à un passage dans une hélice, il est donc primordial de les sécuriser au montage. Il faut aussi veiller à ce que la prise pour la télécommande de réglage soit correctement fixée dans la structure. La caméra et son composant chauffent, mais pas de manière excessive. Mention bien au mécanisme à ressort qui maintient la carte mémoire : elle n’a pas bougé malgré les chocs. Mais elle risque tout de même d’être éjectée si un objet la touche, un bout de bois à l’atterrissage par exemple. Un petit crochet pour la maintenir aurait été la bienvenue.

Question d’alimentation

La Turtle requiert, selon son manuel, de 4,5 V à 20 V pour fonctionner. Mais en pratique, si la tension descend sous les 7 V, la caméra s’éteint. Le retour vidéo aussi ! La mésaventure m’est arrivée à plusieurs reprises avec une batterie 2S, et même avec une 3S (que j’ai malmenée de manière inappropriée). Il faut donc veiller à surveiller la tension pendant le vol, surtout en cas de pic de consommation sur une fin de batterie. Que devient la vidéo HD lorsque l’alimentation est coupée, par tension insuffisante ou débranchement sauvage de la batterie ? La bonne nouvelle, c’est que la Turtle ne perd généralement que 2 ou 3 secondes de vidéo seulement…

Face à la RunCam Split Mini ?

Je n’ai pas eu l’occasion de tester sérieusement la Split Mini pour entrer dans les détails d’un comparatif. Les deux caméras affichent des caractéristiques semblables. Petit bonus à la Turtle qui permet de profiter de la vue FPV en 16:9, complète, à la demande, ce qui permet d’obtenir un retour vidéo avec un FOV de 170°, au lieu de 130° sur la Split Mini. Avantage à la Split Mini, en revanche, pour son mécanisme de maintien de la carte mémoire. La Split Mini n’a pas besoin de la télécommande filaire, mais son bouton de réglage peut être difficile d’accès. Avantage à la Split Mini aussi pour le contrôle de certaines fonctions via Betaflight et un UART, pour la présence d’un micro (pour l’enregistrement HD).

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18 commentaires sur “Caddx Turtle, le test

  1. Merci pour le test 🙂
    Elle a l’air un cran au dessus de la Runcam cette petite Turtle, mon prochain achat pour monter sur une frame Acrobrats

  2. Bonjour Fred,
    Je ne trouve l’info nulle part, aussi je te saurais reconnaissant de m’indiquer quelle est la longueur de la nappe grise, j’envisage de l’utiliser dans un easygliderII ?

  3. @ LOIC LERNON : Aie, mon 95 s’en est allé auparadis des nano racers, je ne vais pas pouvoir vérifier. Mais si tu as la place de mettre une plaque 2,8 x 2,8 x 0,5 qqpart, oui !

  4. Sur le lizard 95, il faudra faire rentrer la caméra 20x20mm au forceps entre les plaques carbone.
    Je l’ai fait pour une 19x19mm et déjà les plaques font un ‘V’ de face.

  5. slt Fred
    Je vois sur la carte une rangée de 3 pads : gnd; tx; rx
    Certainement possible de la reliée a la FC pour un controle via Betaflight ??
    Merci 😉

  6. 🙂
    J’habite sur bourg st maurice, je fais de l’helico rc je vais me mettre au fpv vu les spots dans le coin…

  7. Bonjour,

    Je viens de brancher ma caddx turtle v2 et l’image bascule après quelques secondes en noir et blanc. D’après vous ça vient de quoi ? Ma tension d’alimentation est de 5 volts et mon drone est un hglrc 145.
    Merci pour votre aide

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