Yuneec Typhoon H Plus, le test

La radiocommande ?

Alors que les constructeurs s’efforcent de proposer des radiocommandes de plus en plus petites pour faciliter le transport, Yuneec reste fidèle à un modèle grand format – c’est le moins que l’on puisse dire. La ST16S mesure en effet 33,5 x 23 x 7 cm, pour un poids de… 1227 grammes ! Avec plus d’un kilo sur la balance, le tour de cou à 4 points d’accroche fourni dans la boite n’est pas de trop. En contrepartie, cette radiocommande est généreuse ! Elle tient bien en mains, que l’on pilote avec les pouces ou en pinçant les joysticks. Yuneec fournit un cache en plastique qui vient s’enficher sur les supports du tour du cou, ce qui permet de mieux voir l’écran en plein soleil.

Ecran grand format !

Ce qui distingue cette radiocommande de celles de la concurrence, c’est la présence d’un écran couleur de 7 pouces très lumineux. Il est animé par le système d’exploitation Android qui repose sur un processeur à quatre cœurs d’Intel. Le logiciel FlightMode 2.0 destiné au pilotage du Typhoon H Plus y est pré chargé et démarre automatiquement. A l’arrière, on trouve 2 antennes bâtons pour la liaison radio en 2,4 GHz, et une antenne champignon pour la liaison 5,8 GHz. A côté des antennes se trouvent un connecteur USB et, surtout, une prise HDMI. Elle permet de diffuser le retour vidéo sur un dispositif secondaire. Cela peut être des lunettes ou un masque d’immersion, un écran grand format, un enregistreur, des outils pour la diffusion en live, etc.

Boutons et molettes !

Outre les 2 joysticks habituels, leurs trims, on trouve sur la radiocommande 2 boutons pour déclencher les prises de vues, 2 interrupteurs et une molette en façade pour la méthode de pilotage de la caméra, plus une molette à l’arrière destinée à l’inclinaison verticale à l’arrière. Il y a aussi 2 interrupteurs pour la méthode de pilotage, avec une molette à l’arrière pour régler la nervosité de l’appareil, plus un interrupteur pour gérer le train d’atterrissage. Sans oublier la touche on/off et un bouton Start/Stop. Sous l’appareil se trouvent la prise microUSB pour la recharge de la batterie, une trappe pour une carte microSD, et le bloc batterie. C’est une Lipo propriétaire 1S 3,6V de 8700 mAh.

Séquence d’allumage

Le temps nécessaire entre l’allumage et le décollage était particulièrement long sur les précédents appareils de Yuneec. Sur le Typhoon H Plus, la durée semble avoir été réduite. La radiocommande est opérationnelle en 55 secondes. Le drone l’est en 1 minute 25 secondes. Si vous allumez les deux en même temps, l’appareil est prêt, avec son retour vidéo, en 1 minute 25 secondes. Mais si vous allumez d’abord la radiocommande, que vous attendez chargement du logiciel, et que vous allumez ensuite l’appareil, il faut 2 minutes 20 secondes environ. Plus un peu de temps encore pour capter suffisamment de GPS – cela va de quelques secondes en environnement dégagé à plusieurs minutes en « canyon » urbain. A noter que la liaison wifi est protégée par un mot de passe, 1234567890 (comme les autres appareils de Yuneec). Pour plus de sécurité, vous pouvez changer ce mot de passe. Il est possible d’accéder à Android, et d’installer des applications via Google Play.

Décollage !

Pour décoller, le Typhoon H Plus propose deux méthodes. La plus simple consiste à utiliser l’icône à l’écran, qui lance les moteurs, pousse les gaz et place l’appareil en vol stationnaire à quelques mètres de hauteur. L’alternative consiste à faire une pression longue sur le bouton rouge Start/Stop pour démarrer les moteurs, puis à pousser les gaz soi-même. Quelle que soit la méthode employée, le train d’atterrissage ne se relève pas tout seul, c’est à vous d’actionner l’interrupteur. Cela ne fonctionne qu’en ayant pris un peu de hauteur… Notez que l’appareil s’aperçoit immédiatement de l’absence d’une ou plusieurs hélices, et stoppe les moteurs. Il bippe aussi si l’interrupteur de mode de vol est vers le bas, sur RTH (ce qui peut arriver par mégarde).

Les sensations en vol ?

La première impression est très positive. On s’attend à un bruit important puisqu’il y a 6 hélices. Pourtant le Typhoon H Plus est particulièrement silencieux ! Avec la molette arrière-droite, on règle la nervosité de l’appareil. Sur Lo Speed, l’appareil réagit avec des mouvements lents, parfaits pour éviter les mouvements de caméra brusques. Ou pour rassurer les pilotes débutants. Sur Hi Speed, l’engin répond de manière beaucoup plus brusque, à tel point qu’il se cabre quand on relâche les joysticks.

Pluuuus vite !

Il y a moyen d’aller plus vite encore : il suffit de passer l’interrupteur de droite sur Sport. Parfait pour rejoindre un spot à toute vitesse ! Le défaut du mode Sport ? En vol avant et caméra à l’horizontale, les hélices apparaissent à l’image. Il faut veiller à bien regarder l’appareil en vol pour ne pas perdre le sens de l’orientation : seules les diodes sous les hélices donnent une idée de la direction du vol : blanches/bleues à l’avant, rouges à l’arrière, rouge à gauche, verte à droite.

La précision du pilotage

Le Typhoon H Plus offre un vol très souple, qui permet aux pilotes expérimentés de se lancer dans des évolutions complexes. La détection des obstacles fonctionne devant l’appareil, de manière assez satisfaisante : il sait détecter des branches fines et stoppe automatiquement la progression. Pour une détection plus efficace des obstacles, il faut ajouter au Typhoon H Plus l’accessoire RealSense d’Intel. Le modèle de test n’en était pas équipé – mais vous pouvez voir ici un test réalisé avec le Typhoon H. Je n’ai pas eu l’opportunité d’essayer le Typhoon H Plus par grand vent, mais la demi-heure précédent un orage m’a permis de vérifier qu’il tenait bien de fortes rafales.

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

13 commentaires sur “Yuneec Typhoon H Plus, le test

  1. Perso je les ai vu à RotorLive en Allemagne, cette machine me séduit plus que les Phantom étant un fana des hexa qui s’ils perdent un moteur/hélices restent contrôlables.
    De plus Yuneec jouit d’une réputation de SAV meilleure 🙂
    Puis la machine à plus de gueule que les sempiternels oiseaux blancs.

  2. les vidéos sont vraiment superbes !!! même sous YouTube 🙂

    par contre pour les photos …
    je viens de télécharger les 1,3 Go de photos
    en regardant de prés les 3 photos (jpg) 005 / 009 / 021 : je trouve que le lissage du JPG est vachement dur !!!
    comme s’ils avaient poussé le curseur netteté au maximum
    alors que le rendu du fichier DNG sous LR est vachement BON lui (et sans rien post-traiter en plus !!!)
    comparaison du YUN_0009 : https://nsa39.casimages.com/img/2018/07/29/18072909221527957.jpg

    en plus le gain en Mo n’est pas si important que ça … ~20Mo pour le JPG et « que » ~34 Mo pour le RAW !!!
    l’image est vraiment détériorée pour une réduction de taille de fichier … pas si importante que ça …

    le pano fait avec ICE à l’air pas mal du tout … y a surement moyen de faire une mini-planète bien sympa 🙂
    je vais essayer de mon côté … si vous acceptez, je la posterais ici 😉

    en tout cas merci encore beaucoup pour tous les essais publié ici 🙂

    yann

  3. la mini planète est prête 🙂
    je l’ai retouchée avec LR est c’est bien sympa comme résultat !!!
    d’ailleurs le pano fait avec ICE est vraiment PARFAIT !!!
    on voit pas les raccords et c’est encore plus visible sur la planète !!!

  4. Après un test comme ça, ça donne envie. Malheureusement pas évident de ce faire plaisir avec une grosse machine comme ça. Les racers sont plus fun et permettre de belle image dans une autre catégorie. Par contre j’aimerai bien essayé un gros porteur un jour genre alta 8 ou autre machine du genre.

  5. @Laloke, détrompe toi, c’est plaisant a piloter et en mode sport tu t’éclate bien, c’est sur que tu pilote pas
    un gros multi comme ça de la même manière qu’un petit quad, l’idéal c’est d’avoir les deux, je crashe le Tarot 250 TLH et le Realac Real 5 !! ;-))

    je me tâte pour remplacer le Q500 qui est encombrant, dépassé technologiquement
    mais toujours aussi fiable, malgré le fait que je m’attend a une défaillance un jour ou l’autre.

  6. Attention, je viens de faire l’amère expérience du SAV Yuneec ……… ULTRA NULLISSIME ……. (en réalité, totalement absent et/ou incompétent) …..
    Soyez super prudent lorsque vous achetez du Yuneec …. je viens de me faire prendre et je le regrette profondément (sur le sempiternel problème des mises à jour de la radio, mise à jour qui bloque tout !!!)

    Pour ma part, heureusement que mon revendeur est très réactif et sérieux sinon il ne me resterait que mes yeux pour pleurer.

    Yuneec SAV France n’existe plus (il semblerait) et Yuneec Allemagne est incompétent.

    Bon courage.

  7. Hello
    Pas trop d’accord avec toi, le sav Yuneec allemand s’est montré très compétent et rapide.
    Mon Yuneec Typhoon H plus a été réparé 2 fois pour un mini crash et un pbm logiciel.
    YUNEEC Europe GmbH
    Nikolaus-Otto-Straße 4
    24568 Kaltenkirchen | Germany

    Dom

  8. Bonjour eh ben moi je dis un grand merci à Hélico Micro pour tout ces renseignements !!! en effet j’hésite entre ce yuneec H+ et le dji Mavic pro.2. on verra dans les prochaines semaines. bonne journée a tous

  9. @ gilleron :
    Bonjour,

    Avez-vous fait votre choix entre le H+ et le Mavic Pro 2 ?
    Quels éléments ont fait pencher la balance ?

    Merci

    Didier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×