Les drones pour assister la police municipale ?

A plusieurs reprises, des maires (et surtout leurs adjoints) m’ont demandé quelles étaient les démarches à réaliser pour équiper leur ville d’une surveillance par des drones. Il m’a généralement suffi d’une courte discussion pour comprendre que cet intérêt pour les drones était principalement alimenté par la « hype » autour du sujet, et pour mettre en évidence une méconnaissance de la technologie. Non, les drones ne sont pas comme des cyclistes de la police municipale, ils ne sont pas suffisamment autonomes pour parcourir la ville sans relâche…

La réglementation ?

Il s’agit d’un écueil plus important encore. C’est ce que rappelle Cassandra Rotily, une doctorante à l’Université de Haute-Alsace, dans un intéressant article posté sur le site du Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (CERDACC). Elle rappelle les articles de loi qui régissent l’usage des drones civils, et les demandes à formuler par un maire. Elles sont proches de celles qui prennent en charge l’implantation de caméras de surveillance, et sont soumises au respect de la vie privée, avec l’accord nécessaire de la commission départementale de la vidéo-protection. Sans oublier les interdictions de prises de vues de certaines zones comme publiées dans l’arrêté du 27 octobre 2017 (voir ici). Certaines communes touchées par des départs de feu supposés criminels en été entendent mettre en place des solutions le plus rapidement possible. D’autres destinent les drones à des surveillances de personnes en agglomération : les autorisations seront plus difficiles à décrocher…

Source : CERDACC

3 commentaires sur “Les drones pour assister la police municipale ?

  1. 6 ans après le début des « drones », le grand public n’a toujours pas compris que non, un drone ne peux pas voler comme ça pendant des heures, ni à des distances infinies, tout seul.

  2. Même avec les meilleurs boîtiers du marché, une personne n’est pas identifiable à plus de 20m de distance avec un objectif de 35mm. L’intérêt des drones est donc plus que limité pour les missions de surveillance.

  3. Que les maires s’occupent déjà de l’absentéisme de leur personnel municipal et utilisent effectivement à cet effet, des « drones  » pour surveiller certains employés communaux qui coincent la bulle dans des zones reculées ou se retrouvent à quatre, pour faire deux trous de perceuse, afin de fixer une poubelle publique !! (vécu)
    OUI pour des zones de départ de feu, OUI pour aller larguer une bouée au large, OUI pour de l’inspection technique ( nids de frelons, fissures, etc…) NON pour juste surfer sur la vague et dépenser de l’argent du contribuable inutilement !
    Je ne suis pas inquiet car les règles stricts dans ce cadre précis qu’ils imaginent/fantasment, va vite les persuader de revoir à changer plutôt, leurs outils de travails pour certains, vétustes ou… manquants.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×