Eachine E010S Pro, le test

Voici encore un nouveau clone de Tiny Whoop, un appareil aux caractéristiques assez classiques. Il repose sur une structure en plastique qui emprisonne les hélices et des moteurs brushed. La petite touche inédite, ou presque, c’est un look en forme de requin. A vrai dire, le Fat Shark 101 (voir ici) était le premier à oser ce design. Que vaut vraiment le E010S Pro ? Réponse dans cette chronique. Notez que l’appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si la pratique a influencé notre jugement.

La vidéo

Tour du propriétaire

Le E010S Pro mesure 6,5 cm de moteur à moteur, pour 8,2 x 8,2 x 5 cm d’encombrement. Il pèse 21,8 grammes sans sa batterie, laquelle ajoute 7,1 grammes pour un poids en ordre de vol de 28,9 grammes. La structure principale est un grand classique dans l’univers des Tiny Whoop, c’est un ensemble en plastique un peu mou. Les moteurs sont glissés dans des supports, les hélices quadripales de 3 cm de diamètre tournent dans des protections de type duct. Sous le carénage central, maintenu par 2 vis, on trouve un combo comprenant une caméra 800 TVL avec un angle de 150° et un émetteur vidéo 5,8 GHz de 40 canaux, d’une puissance d’émission de 25 mW (compatible avec la réglementation française).

Suite du tour

Le contrôleur de vol est un Lemon F3 flashé avec Betaflight 3.2.3, compatible avec un OSD actif. Il pilote des moteurs 615 à 59000 tr/m, soit 16000KV environ puisque l’alimentation est en 1S. C’est correct, sans plus, puisqu’ils correspondent à des « faster » dans la nomenclature de Micro Motor WareHouse. Bon point : les fils d’alimentation sont placés dans des guides efficaces. Autre bon point : les moteurs sont branchés sur le contrôleur de vol avec des mini connecteurs, donc faciles à remplacer. Ce qui est dommage, en revanche, c’est que la prise microUSB du contrôleur de se trouve sous le carénage.

Fin du tour

Il faut retirer le carénage en ôtant 2 vis pour accéder à cette prise. C’est elle qui permet d’effectuer les réglages avec Betaflight Configurator. Mais ce n’est nécessaire que pour les tout premiers réglages. Car ensuite, les éventuels autres réglages, ceux des PID par exemple, peuvent être réalisés via l’OSD actif. Une trappe ajourée pour la batterie se trouve sous le E010S Pro. Elle est prévue pour accueillir la Lipo 1S 3,7V 240 mAh 40C livrée avec l’appareil. Eachine fournit aussi un chargeur à brancher sur une prise USB. Eachine offre un jeu d’hélices supplémentaires, ainsi qu’un outil pour les retirer facilement..

Les réglages

On trouve dans la boite un manuel écrit dans un anglais approximatif qui décrit la méthode d’appairage avec la radiocommande. La version que j’ai testée était équipée d’un récepteur 2,4 GHz compatible FrSky D8. Du côté de la radiocommande, il faut passer en mode D8 et lancer le « Bind ». Du côté du E010S, il faut avoir retiré le carénage, branché la batterie. Une pression de 3 secondes sur le bouton « Bind » lance l’appairage. Lorsque la diode passe du bleu clignotant au bleu fixe, c’est fait ! Les réglages de Betaflight sont classiques, avec le choix de l’armement, des modes, des paramètres de l’OSD, etc.

Bizarreries

Le E010S Pro permet de choisir les informations qui apparaissent à l’écran via l’OSD. Sympa, mais à part la tension de la batterie et éventuellement la durée de vol, le reste n’est pas très important ni pertinent. La barre d’horizon artificiel dynamique et celles statiques, verticales, peuvent être activées via l’OSD actif, mais pas désactivées, pour une raison inconnue. Pour les ôter, il faut passer par Betaflight Configurator sur un ordinateur… et donc retirer le carénage pour accéder au connecteur microUSB. Dans la boite, on trouve aussi 4 autocollants double-face en mousse et 2 élastiques. Pour quoi faire ? Les adhésifs coupés en deux peuvent remplacer celui qui fixe et isole la caméra de la carte mère, et l’élastique peut remplacer les deux vis de fixation du carénage…

Premier décollage

Le E010S Pro est plutôt nerveux, même si son décollage confirme la présence de moteurs corrects, mais pas exceptionnels. Il répond bien aux commandes, de manière presqu’un peu trop vive. Tant mieux, il est toujours possible de le « calmer » avec les réglages de la radiocommande, ou ceux de Betaflight. Le mode « Baro » activé ne semble pas avoir un effet sur le pilotage, l’appareil ne conserve pas automatiquement sa hauteur, même joystick des gaz à mi-course. A vrai dire, cela importe peu, ce mode n’a jamais été efficace à moins de voler très, très doucement.

Et en immersion ?

La caméra offre une image très correcte, avec des couleurs assez bien reproduites – toutes proportions gardées puisqu’il s’agit d’un retour vidéo analogique en basse définition. La latence très faible, compatible avec des vols agressifs. Le comportement en vol, en mode Acro, est très satisfaisant. La nervosité du E010S Pro est un atout quand on vole en intérieur avec beaucoup d’obstacles. Il s’agit d’ailleurs clairement du terrain de jeu idéal pour cet appareil. Son manque de ressources n’est pas rédhibitoire, les moteurs permettent de jolies cavalcades dans les couloirs d’une maison. Mention bien pour la prise en main FPV !

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5 commentaires sur “Eachine E010S Pro, le test

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