J.O.E.D. de Birdgraphy, le concurrent d’AeroScope de DJI
Les réglementations persistent dans leur volonté d’imposer une identification électronique à bord des drones. Les pilotes malveillants se passeront de cet outillage, et ça ne les empêchera pas de voler. Il est donc important de disposer de solutions de détection à distance indépendantes de l’équipement imposé à bord des appareils. C’est nécessaire, par exemple, pour sécuriser une zone aéroportuaire : une alerte de pénétration doit pouvoir déclencher un dispositif de sécurisation des vols habités et éventuellement des mesures pour intercepter l’appareil. Or les radars conventionnels sont inefficaces.
Etude des signaux radio
Le système J.O.E.D. (Joint Operation Electromagnetic Detection System) imaginé par la société taiwanaise Birdgraphy est un outil de détection passive qui scanne les fréquences 2,4 GHz, 5,8 GHz, wifi, et une sélection de plages ISM. A la différence de l’outil AeroScope de DJI (voir ici) qui fonctionne pourtant sur le même principe, J.O.E.D. n’a pas accès au contenu des communications, ce qui le prive d’informations importantes comme l’identification électronique de l’appareil détecté, son type, sa position, son altitude, sa vitesse, son cap.
Mais J.O.E.D. procède autrement…
Si la signature des signaux est reconnue parmi celles des principaux appareils du marché, le logiciel est capable d’identifier le type de drone. Cette méthode permet aussi d’écarter des faux-positifs générés par des routeurs wifi, des téléphones mobiles, etc. Le système repose sur 3 antennes éloignées de 200 mètres environ, qui permettent une triangulation des données pour déterminer en temps réel la position, le cap et la vitesse. La détection fonctionne jusqu’à 1 kilomètre de distance, selon les concepteurs de l’outil. Si la détection nécessite la couverture d’une zone plus grande qu’un cercle de diamètre de 2 kilomètres, les antennes sont multipliées et connectées en réseau (filaire ou 4G).
Pose ton (rail)gun (à drones)
Pour neutraliser des drones identifiés comme malveillants, Birdgraphy propose le Em’Effect, une arme destinée à brouiller les signaux avec plusieurs antennes, sur des fréquences différentes. Un engin qui, selon ses concepteurs, fonctionne jusqu’à 2 kilomètres, avec une autonomie de 2 heures (avec une batterie DJI !), et pèse 9 kilos… Les conditions de vente de J.O.E.D. et du Em’Effect ne sont pas connues, il faut contacter Birdgraphy pour en savoir plus. A titre d’exemple, AeroScope de DJI, distribué en France par Flying Eye, n’est commercialisé qu’aux forces de l’ordre.
Source : DronesPlayer
et si le drone malveillant est uniquement programmé pour suivre une route GPS?
il n’y aurait alors pas de signaux de commande reconnaissables…
@ EtM : Sur la plupart des machines qui évoluent en waypoints GPS, l’émission vidéo est toujours active, l’émission radio est active aussi puisque sur ces machines la partie radio est bidirectionnelle.
Mais évidemment un appareil volontairement modifié ou conçu pour être sans aucune trace radio, ou sur des fréquences très inhabituelles, ne sera pas détecté.
Je suppose que le but est de détecter la plupart des appareils du marché, en partant du principe que les pilotes malveillants sont rarement aussi des pros du DIY des communications radio. Après, en matière de sécurité, le 100 % n’est jamais accessible.
c’est depuis longtemps que les autorités et industries aurait du travailler a ce genre de système de protection
de sites sensibles au lieu de nous brider avec une réglementation complètement inepte!!
@ azbloc:
il doit y avoir plein d’industriels de la défense qui bossent sur le sujet, avec parfois des outils à faire peur, mais leur com’ doit être plus discrète et ciblée… 😉
@Fred: « …Après, en matière de sécurité, le 100 % n’est jamais accessible. »
Même si je suis d’accord, je pense que le jour où les fabricants garantiront le Zero-Bug dans les IMUs de leurs produits « Pro » (+ IMU back-up si besoin comme dans l’aéronautique actuelle) alors là, je pense que l’Activité en général fera un grand pas vers l’accession de cet objectif Safety… et l’activité loisir en bénéficiera aussi…
@DroneàRoulettes :
je suis entièrement d’accord avec toi, ça existe déjà et c’est en activité depuis un certain temps en Irak
et Syrie, utilisé par les Français et Américains.
les progrès ont d’ailleurs été flagrants quand ils ont commencé a se prendre des grenades transporté par des phantom avec kit double-batteries.
Eux c’est du brouillage qu’ils utilise et pas sous la forme d’un fusil de l’espace comme on vois sur yt.
Donc, la protection de sites sensibles est possible, il n’y avait pas besoin de cette réglementation restrictives pour les pilotes bien-veillant.