NicheTek DroneKeeper micro, le test

Si vous perdez un appareil dans de hautes herbes, même en ayant vu la machine tomber, vous pouvez passer du temps à la retrouver. Dans le cas de vols en immersion, si l’observateur à vos côtés a perdu l’engin de vue ne serait-ce que 5 secondes, retrouver le multirotor est un vrai challenge. Avec un buzzer à bord, les chances de remettre la main dessus augmentent beaucoup. Mais si la batterie est débranchée, le buzzer est aphone. L’une des solutions, c’est le DroneKeeper mini avec sa batterie intégrée. Ou plutôt c’était, car il n’est plus produit, et les stocks sont épuisés. Le constructeur, NicheTek, a prévu la relève, avec le DroneKeeper micro. Sa conception est très différente, mais c’est tout de même un buzzer autonome avec sa propre alimentation indépendante du multirotor…

Tour du propriétaire

Le DroneKeeper est un cylindre bleu fait d’aluminium, qui mesure 2 cm de hauteur en fonctionnement et 1,5 cm de diamètre. En fonctionnement ? Il est composé d’une partie principale contenant le buzzer et l’électronique, et d’un capuchon à visser. Partiellement vissé, il est inactif. Une fois le capuchon vissé à fond, il est actif. Lorsque le capuchon est suffisamment dévissé, d’un peu plus d’un demi tour, il rend le buzzer inactif. L’augmentation de la hauteur est inférieure au millimètre. Le poids ? Il pèse 4,4 grammes, auxquels il faut ajouter une pile LR44 qui pèse 1,9 gramme. Il faut donc compter 6,3 grammes en ordre de marche. Il est plus compact que le DroneKeeper mini… A noter qu’il n’est pas plus léger : le DroneKeeper mini pèse 5,7 grammes.

Réglages

Dans la version de base que j’ai testée, c’est assez simple : il n’y a aucun réglage de dispo ! Le fonctionnement est particulièrement simple. Pile insérée, + vers le bas et – vers l’extérieur, vissez le capuchon : le DroneKeeper micro est armé, avec des bips témoins et une diode rouge qui se met à clignoter toutes les 2 secondes quand il est en mouvement, toutes les 5 secondes quand il est au repos. Une série de bips indique le type de pile, une autre le réglage de la minuterie du capteur de mouvement, une dernière la minuterie de mise sous tension.

En pratique

Lors de mes essais, l’appareil produisait 3 bips correspondant aux réglages de base : 1 pour identifier une pile, 1 pour le réglage de mouvement à 30 secondes, 1 pour le réglage minuterie à 20 minutes. Avec ces réglages par défaut, au bout de 30 secondes sans bouger, le DroneKeeper micro commence à beeper toutes les 2 secondes. Si le buzzer bouge (en vol par exemple), l’alarme s’active aussi au bout de 20 minutes. Pour le désarmer et arrêter les bips, il suffit de dévisser un peu le capuchon. Difficile de faire plus simple… Si vous placez la pile à l’envers, le buzzer ne bippe tout simplement pas à l’armement.

Bips ou BIPS ?

Puisque le DroneKeeper micro est plus petit que le DroneKeeper mini, on se demande tout naturellement si le son est aussi puissant. Avec un sonomètre (de médiocre précision) placé à quelques centimètres, le micro monte à 111 dB, et le mini à 110 dB. En éloignant le sonomètre de quelques mètres, le micro est mesuré à 58 dB alors que le mini est à 54 dB. On peut en conclure que ce nouveau modèle est un peu plus sonore sachant que la perception des décibels est logarithmique, pas linéaire. A l’oreille, la différence n’est pas flagrante.

Où le placer à bord ?

Les points positifs du design du DroneKeeper micro : il est compact, et sa conception en cylindre permet de gagner en volume par rapport à un parallélépipède. Les points négatifs ? La partie cylindrique n’est pas pratique pour la fixation sur une plaque de carbone, et il faut impérativement laisser un libre accès au capuchon pour armer et désarmer le buzzer. Pour mémoire, le DroneKeeper mini offrait plus de surfaces planes, et il était équipé d’un interrupteur. Mais pour le recharger, il fallait l’avoir branché à la batterie ou laisser la prise de chargement accessible (de l’autre côté de l’interrupteur). Attention au courts-circuits : l’aluminium est conducteur.

Autonomie ?

Je n’ai pas testé la durée de vie du DroneKeeper micro en standby pendant les vols. En revanche, je l’ai laissé sonner avec une pile LR44 neuve. Il a fonctionné à plein volume pendant 1h30, puis est passé en volume réduit (de 111 dB à environ 87 dB) pendant plusieurs heures supplémentaires (plus de 12 !). Il est préférable de trouver l’appareil tant que le volume est maximal, les chances de l’entendre ensuite sont beaucoup plus réduites. Combien coûte une pile LR44 ? En supermarché, il faut généralement compter 2 € l’unité. On peut les trouver à prix plus léger sur Amazon, à environ 0,25 € l’unité (achetées par 10).

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

10 commentaires sur “NicheTek DroneKeeper micro, le test

  1. Oui sympa, bien qu’ayant essayé des trucs identiques , dans les herbes hautes, à plus 5m on n’entend plus rien, cela est du à la puissance et au diamètre de ce type de buzzer … Mais ça peut servir tout de même 🙂
    Fred pour la mesure audio, il serait préférable de la faire avec 1m d’écart entre le buzzer et le sonomètre pour en mesurer plus sérieusement l’efficacité:( bien sûr pour le besoin de la vidéo je conçoit ta prise de vue, maintenant ces mesures ne disent pas tout … Après certains sonomètres peuvent relever la puissance crête qui te donne plus de différence ..

  2. @FPV_67 : Oui, comme je le dis dans le texte, j’ai fait la mesure avec de la distance, comme en situation réelle. Mais en vidéo, ça ne donne pas grand chose 😉 Comme je le dis aussi, l’outil de mesure n’est pas précis, mais ça donne une idée.

  3. IN.DIS.PEN.SA.BLEU !
    C’est complémentaire au tracker GPS, même en zone non blanche.

  4. @Fred, oui j’ai bien compris, mais quoi que l’on fasse, si tu as le même buzzer (physiquement parlant , même dimensions, même piezo) et la même tension d’alimentation 3-5V ; tu n’arriveras pas à avoir un niveau sonore différent 🙁
    @Obivan probablement et ça aidera forcément dans certains cas 🙂 à retrouver quelque chose !

  5. @ FPV_67 : J’ai un contre-exemple, le Screamy qui était vendu par HobbyKing. Tout comme les autres, sauf qu’on ne l’entendait pas 🙂

  6. « ….le micro est mesuré à 58 dB alors que le mini est à 54 dB. On peut en conclure que ce nouveau modèle est un peu plus sonore sachant que la perception des décibels est logarithmique, pas linéaire. A l’oreille, la différence n’est pas flagrante. »

    Un delta entre les deux de 3dB, c’est énorme . C’est 2 fois plus…. donc étrange qu’a l’oreille la diff ne soit pas flagrante.

  7. clairement inadapté à nos mini quads. L’ancien est bien protégée/fixée/intégrée dans mon astrox5, merci à l’ancien formfactor. Elle se recharge automatiquement puisqu’elle est branchée sur la pdb, la batterie est TOUJOURS chargée au max. Pour l’allumer facilement, le petit bouton est très facilement accessible et manipulable. Mais il ne rentrait pas dans les chassis type race, trop gros. Le nouveau perd toutes ses grandes qualités et meme s’il est plus petit, il ne rentre toujours pas dans les chassis compact, vu que le système d’allumage/extinction lui interdit de l’intégrer dans une frame (sans parler des risques de court circuit comme tu le dit si bien Fred). Moi j’appelle ça un hors-sujet, donc zéro pointé. Nan, je lui donne 2/20 parce s’il est joli 😉

  8. @ Huitorel : Oui, je regrette le mini. D’ailleurs si quelqu’un sait où en trouver encore, je suis preneur…

  9. Dommage quand même d’utiliser une pile … même si c’est vrai que les mini-lipo / li-ion tiennent pas super bien dans le temps … A quand la mini pile nucléaire ? xP

    @ Florentf31 : je suis pas spécialement connaisseur du domaine du son, mais il me semble que si on utilise le décibel c’est justement parce que l’oreille humaine n’a pas une perception linéaire du son ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×