ISDT C4, le test

Si vous avez décidé d’utiliser des piles rechargeables pour moins polluer la planète… et surtout pour éviter de vous ruiner, vous êtes déjà équipé d’un chargeur. Pourquoi faudrait-il le remplacer par le C4 de ISDT ? La marque ISDT a beau jouir d’une excellente réputation, a-t-il vraiment un intérêt ? Réponse dans cette chronique. Notez que ce chargeur nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

Ce chargeur est assez compact face à ses concurrents, avec des dimensions de 12,5 x 8,5 x 3,7 cm, surtout qu’il intègre un bel écran couleur de 320 x 240 pixels. Sa surface n’est pas tactile, mais il est agrémenté de 3 touches tactiles sur le côté droit. L’appareil est alimenté par un bloc secteur compact, lui-aussi, avec une prise française. La prise DC est la même que celle qui équipe les lunettes d’immersion ! Ce qui signifie que vous pouvez facilement alimenter le C4 avec une Lipo (entre 11 et 24V) et charger des piles sans besoin d’être à proximité d’une prise de courant. Il pèse 159,5 grammes (sans son alimentation).

Le placement des piles

Le chargeur est compatible avec un nombre impressionnant de références de piles : AAA, AA, 10440, 10500, 12500, 13500, 13650, 14500, 14650, 16650, 17650, 18650, 20650, 22650, 26650. Je me suis cantonné aux 2 formats les plus courants, les AA et AAA, ainsi qu’aux 18650 que l’on trouve dans des boitiers destinés à alimenter des lunettes d’immersion (entre autres accessoires). La plateforme pour insérer les piles a été pensée pour cette compatibilité, avec un agencement des contacteurs + et -. Dans le sens de la hauteur, vous pouvez installer jusqu’à 4 piles AA (R6). Ou bien 2 piles AAA (R03). Ou encore 2 piles AA et 1 pile AAA. Dans le sens de la longueur, vous pouvez disposer 2 piles 18650.

Détection automatique

Le chargeur détecte la présence d’une pile. Si elle est placée dans le mauvais sens, un message indiquant l’erreur est affiché, et l’appareil bippe. L’identification du type de pile est automatique, en fonction de son emplacement dans le chargeur, et de sa tension. Le C4 sait donc identifier les NiMH, NiCd, Li-Ion, LiHV, NiZn, LiFePO4, et les batteries Eneloop. Cela semble fonctionner pour celles que j’ai essayées. Mais ISDT invite à vérifier que tout est ok avant un départ de charge. Si vous voulez intervenir, il faut être rapide. En effet, un menu est affiché quelques secondes, puis la charge démarre automatiquement avec les paramètres par défaut. Si vous intervenez rapidement, vous pouvez modifier les paramètres de charge. Pas de stress, cela dit : si la charge a débuté toute seule, vous pouvez tout de même l’interrompre à tout moment.

Questions de C

Envie, par exemple, que la charge complète soit effectuée deux fois plus rapidement ? Au lieu de 0,5A pour des AAA ou 1A pour des AA, passez respectivement à 1A ou 2A : la pleine charge sera atteinte en une demi-heure. Il faut évidemment que vos piles soient compatibles avec une charge 2C… mais c’est rarement indiqué sur leur fiche technique. C’est une règle immuable pour tous les types de batteries : il n’est pas question de les laisser en charge sans surveillance. Un départ de feu est rapide, avec des conséquences catastrophiques. En plus de la surveillance à vue, le chargeur C4 propose une mesure en temps réel de la température de la pile. Cela permet d’anticiper une surchauffe qui pourrait conduire à un incendie.

Affichage pendant la charge

L’écran montre une jolie courbe qui correspond à la progression de la tension. Il affiche aussi le type de la pile (sa chimie), la capacité chargée, la durée de charge déjà écoulée, la tension et le courant de charge. Il indique également la résistance interne de la pile et la température. La résistance interne est une valeur qui peut indiquer l’état de la pile : en théorie, plus elle est élevée, moins la batterie est en forme. Mémoriser la résistance interne de vos piles au fil des charges constitue un moyen de surveiller leur santé. Si vous chargez plusieurs piles en même temps, l’écran affiche les valeurs de chacune à tour de rôle. En fin de charge, il joue une petite musique. C’est prêt !

Question de tension…

La documentation indique que la tension nominale est de 1,20 V avec des piles AA et AAA, et de 1,65 V pour la charge complète. Une valeur qui semble bien excessive : 1,40 V est une valeur correcte, mais il est possible de pousser jusqu’à 1,45 voire 1,50 V. Le C4, de toutes manière, n’a jamais dépassé 1,48 V avec aucune des piles que je lui ai donné en pâture. Un appareil prévu pour des piles alcalines de 1,5 V fonctionnera-t-il avec des piles rechargeables qui plafonnent à 1,40 V ? Oui : la tension diminue généralement rapidement sur une pile classique, alors qu’une pile rechargeable NiMH reste assez longtemps entre 1,40 et 1,20 V.

Les autres fonctions ?

Le C4 permet de « récupérer » une pile dont la tension est descendue trop bas pour encore être reconnue par les chargeurs classiques. C’est la fonction « Activation », à essayer 2 ou 3 fois avant de décréter la pile fichue si elle ne réagit pas. Bonne nouvelle : ça fonctionne ! J’ai pu faire revivre une vieille pile de Panasonic qui ne réagissait plus. La fonction « Décharger » effectue un cycle de décharge, la fonction « Cycle » réalise le nombre de cycles de charges et de décharges que vous désirez pour essayer de corriger un éventuel effet mémoire. La fonction « Stockage » réduit la tension si vous savez que vous n’utiliserez pas vos piles pendant une longue durée. Notez qu’un connecteur USB est proposé à l’arrière du chargeur, il permet d’alimenter un appareil en 2,1A. Un autre connecteur, de type microUSB, permet selon la documentation des mises à jour de l’appareil. Mais il n’y a avait pas au moment du test sur le site de ISDT.

Les réglages

Lorsqu’il n’y a aucune pile en charge, vous pouvez accéder aux réglages principaux. L’un d’eux permet de choisir le français pour l’interface. Un bon point même s’il subsiste de petites erreurs de traduction. Que l’on retrouve d’ailleurs dans le manuel, lequel s’entête par exemple à parler de voltage au lieu de tension. Mais l’initiative est très appréciable ! On peut aussi régler le volume du son, qui contrôle aussi bien les touches de l’écran que les alarmes. On peut aussi gérer le rétro-éclairage, la durée avant que commence automatiquement la charge, la limite de capacité automatique… Notez que le C4 offre une puissance de charge de 30W – c’est suffisant.

Faut-il l’acheter ?

Si vous disposez déjà d’un chargeur de piles haut de gamme, n’en changez pas, il fera parfaitement l’affaire. Mais si vous êtes à la recherche d’un chargeur plus efficace que le votre, le C4 de ISDT est un excellent choix. Il offre un contrôle de la charge plus visuel que les simples barres des chargeurs classiques, il vérifie la température pendant la charge, il mesure la résistance interne des piles, il accélère la charge si vous le désirez et si vos piles sont capables de le supporter. Enfin il est utilisable aussi bien à la maison branché sur une prise secteur que sur le terrain, avec l’aide d’un câble (non fourni) et alimenté par une grosse Lipo. Ce que l’on peut regretter ? Qu’il ne soit pas possible de charger plus de 2 piles AAA simultanément. Le prix ? Le C4 de ISDT est proposé à un peu plus de 49 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes). C’est plus que les chargeurs d’entrée de gamme, mais finalement moins que des chargeurs de marque qui offrent bien moins de fonctions…

D’autres photos

5 commentaires sur “ISDT C4, le test

  1. Bonjour

    Pour ce prix là, est-ce qu’un adaptateur pour voiture est inclus ? À défaut, le chargeur est-il doté d’une connectique standard ?

  2. @Jules L’adaptateur 12V n’est pas inclus, mais une prise d’alimentation standard est présente.

    Son seul défaut, c’est son bruit. Le ventilateur siffle vraiment lorsque l’intensité dispensée dépasse les 2A (dans deux 18650 sur mon premier test).

    A+

  3. Bonjour, je viens d’en acheter un, mais je n’arrive pas a changer la langue, comment as tu fait ?

  4. J’adore cette marque, j’ai 3 appareils ISDT. Mais il a 3 défauts. 1/ la charge par défaut d’une batterie AA est de 1 AMP et cela la fait chauffer énormément. Les fabricants recommandent une charge à 1/10 C ! 2/ Impossible d’utiliser la sortie USB comme powerbank lorsque des batteries chargées y sont logées, afin de recharger son smartphone par exemple. 3/ Dommage qu’il n’y a pas de ressort permettant de placer les batteries lithium plus courtes type CR16348 ou RCR123A. Deux batteries en série font la longueur d’une batterie 18650 et elles ne sont pas reconnues. J’ai donc dû mettre un clou pour faire contact. Tout cela, mon chargeur LIITOKALA Engineer LII500 le fait, mais il est moins joli et pas en couleurs. Il propose la charge par défaut plus faible, le powerbank et les batteries CR123A. Il n’a tout juste pas la chimie NiZn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×