PowerVision PowerRay, le test

Les points de détail, suite

La valise de transport est très pratique, plutôt résistante aux chocs, bien qu’elle soit sensible aux rayures. Elle est en revanche trop grande pour être placée en cabine lors d’un voyage en avion. Elle ne pourra voyager qu’en soute, au risque d’être refusée puisque les batteries du PowerRay, de la station de contrôle et de la radiocommande ne sont pas amovibles. A l’avant de l’appareil se trouve un aimant destiné à accueillir un poids en métal. Cet aimant se pilote à distance pour libérer le poids, auquel peut être attaché un appât. Je ne suis pas pêcheur, je n’ai donc pas expérimenté cette fonction. L’appareil est prévu pour plonger jusqu’à 30 mètres. Je n’ai pas eu l’occasion d’aller aussi bas, mais il est descendu sans broncher jusqu’à 22 mètres.

Les points de détail, fin

L’appareil est-il capable d’évoluer dans une eau agitée, dans une rivière avec du courant par exemple ? Oui, mais seulement si ce courant est faible, moins de 1,5 m/s (soit 3 nœuds ou 5,5 km/h)… et si vous êtes bon pilote. Car il faut réussir à garder le cap et gérer les gaz pour espérer se maintenir en position, sachant que le courant emporte rapidement l’appareil. Dans ce cas, il ne restera plus qu’à compter sur le câble de liaison pour ne pas le perdre. Attention, la pression du courant peut dépasser les 30 kilos de traction sur le câble ! Les ennemis du PowerRay ? Ce sont les obstacles invisibles depuis la surface. Les corps-morts, les algues scélérates, les filins. La vase, aussi, qui est soulevée par l’hélice verticale et vient obscurcir l’eau quand le PowerRay s’approche trop près du fond. L’autonomie ? Elle dépend des sollicitations des moteurs. En pilotant de manière agressive, c’est-à-dire en vitesse H et tout le temps, l’appareil tient environ 1 heure.

Ce qu’on en pense ?

Photo 4000 x 3000 pixels.

Les ROV sont longtemps restés des appareils complexes, difficiles à mettre en œuvre, réservés à des passionnés capables de passer beaucoup de temps à leur conception, et avec un budget hors de portée des particuliers. Dommage, puisque le monde sous-marin reste presqu’entièrement vierge, et masqué à notre vue. Partir à la découverte d’un lac est l’assurance de surprises. On s’attend à un herbier et on découvre un fond sans végétation. Ou au contraire, on suppose que le fond est exempt de vie, mais le robot permet de voir que les algues se sont développées. Si le décor s’y prête, on peut évoluer au milieu des poissons… comme si on y était. Le tout sans même toucher l’eau, sans bidouiller ni passer du temps à effectuer des réglages.

Pour tous ?

L’univers sous-marin n’est souvent pas accessible du tout ! Il ne vous viendrait pas à l’idée d’aller plonger dans un étang, même si vous avez suivi une formation niveau 3. Avec le PowerRay, vous y allez sans hésitation ! Voilà donc enfin le premier ROV destiné au grand public… Il ne reste plus qu’à trouver de beaux décors pour les plongées. Les étangs et les rivières ne sont pas les meilleurs terrains de jeu. D’ailleurs pendant ces quelques semaines avec le PowerRay, je me suis pris à rêver de lagons cristallins dans le Pacifique, de failles intercontinentales en Islande, de criques limpides en Corse…

Faut-il l’acheter ?

Si vous êtes passionné de fonds sous-marins, oui, sans aucun doute ! Ou tout simplement si vous êtes curieux ! Son prix est élevé ? Oui, puisqu’il est vendu à partir de 1700 € chez Studiosport, et 2200 € dans la version Wizard que nous avons testée. Mais c’est beaucoup moins que des solutions concurrentes ! Ajoutez à cela que sa mise en route est immédiate, que l’entretien se résume au strict minimum : nettoyer l’appareil après une plongée avec de l’eau douce (surtout s’il a évolué en eau salée) et l’essuyer, bien ranger son câble de liaison. Si vous n’aimez pas plonger, si vous ne savez pas plonger, si les conditions ne vous permettent pas de plonger, qu’à cela ne tienne, envoyez le PowerRay en mission. Il n’est évidemment pas parfait, mais quel pas de géant dans l’exploration sous-marine accessible à tous ! Dans l’aérien, il y a un avant et un après le Phantom 1 de DJI. Dans le sous-marin, il y a un avant et un après le PowerRay ! Nous, on adore…

Merci à Christophe Bailleau pour son aide et ses photos.
Merci à l’amiral Hervé « Nocomp » Pellarin pour sa maîtrise de la bête – retrouvez ses astuces sur PowerRay.fr !

D’autres photos

11 commentaires sur “PowerVision PowerRay, le test

  1. Waouh, il m’irait bien pour explorer le lagon à Wallis.
    @ Fred : tu dis qu’il y a 2 hélices verticales en page 2.

  2. C’est cool mais beaucoup trop cher, dommage.

    Je pense qu’on peux ce faire un bon sous-marin djy en étant malin et bricoleur, si on part sur une bonne base.

    Futur projet en vue 🙂

  3. jetais déjà dégoutté de pas habiter en bord de mer….et maintenant je le suis encore plus !

  4. Une bonne pige sur un chouette produit qui sort des sentiers habituels, bonne pêche !
    Merci HM,
    Merci « Amiral Nocomp » pour l’invit’ au lac d’Annecy, mais perso avant d’aller voir sous la culotte, j’aime autant rester sur mon idée d’en faire le tour l’été prochain, avec une petite promenade en surface 😀

  5. Bon maintenant qu’il y a un produit grand public pour explorer les fonds marins, il reste plus qu’à attendre les ronds de cuir pour nous pondre des lois pour pas pouvoir en profiter: pas de plongée à plus de 2m, pas de plongée de nuit, pas de plongée si il y a des poissons…

  6. Bonjour, bravo pour le test, j’avais demandé à tester dans eaux Corse, et sur épaves mais il semblerait que Powervision aime les eaux vertes .. La limite des 30m est quand même assez rédhibitoire en ce qui me concerne. J’ai croisé le jouet au salon de la Plongée à Paris, mais pas son représentant !

    Je continuerais à faire le drone sous-marin moi même ..
    Cordialement
    Stéphan

  7. Je pense que c est le debut, et cela peut s averer interessant pour ceux qui aiment explorer les endroits de notre terre sous un oeil different 😉
    Moi, je trouve que c est cool, imaginer avec un bateau au millieu d un lac se faire plaisir a observer ce qu il se passe 20/25 metres en bas… c est un bon complement de notre FPV qui je le rappel nous aide a observer 30/40 metre plus haut… 😉

  8. J’en ai acheté un (version Wizard), ..il ne marchait pas,..après retour, j’en ai eu un autre, il a marché 1 heure et plus de retour vidéo. La plongée s’est faite dans le lagon calédonien par temps calme et -3m maxi. De la buée est apparue devant l’objectif et je ne peux plus extraire mes vidéos.. je renvoie cet appareil pour remboursement !, ce n’est pas encore au point. Très déçu!

  9. @ Rouas : Aie… Désolé d’entendre ça. Celui que j’ai eu en prêt et celui d’Hervé Pellarin commencent à avoir pas mal de plongées à leur actif, et de belles profondeurs, aussi bien dans de l’eau froide (lac) que dans une eau de piscine. Pas de buée, pas de pertes de vidéo… Bizarre ça 🙁

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