PowerVision PowerRay, le test

Les commandes

La radiocommande est compatible avec les 4 modes habituels : le très répandu mode 2 (gaz à gauche), le mode 1 (gaz à droite), et les moins conventionnels mode 3 et 4. Avec le PowerRay, les commandes habituelles sont un peu différentes de celles d’un appareil volant. Oubliez les mouvements d’un drone volant, les commandes n’agissent pas de la même manière. Les gaz permettent bien de monter et descendre, mais pas la profondeur puisqu’elle sert à avancer et à reculer en conservant l’appareil à hauteur constante. Tourner à droite ou à gauche s’apparente au yaw d’un multirotor, mais avec une inclinaison de type roll, faible à l’arrêt, plus forte en avançant. Il faut clairement prendre 10 petites minutes pour s’initier au pilotage et comprendre les réactions de l’appareil.

Comment ça fonctionne ?

Le PowerRay s’appuie sur 3 hélices. Deux à l’arrière qui servent à la propulsion et à tourner, un autre placée à la verticale pour monter et descendre. Lorsqu’on n’agit pas sur les commandes, l’appareil se débrouille pour rester « presque » entre deux eaux. Presque ? Oui, parce qu’il remonte doucement vers la surface. Les commandes permettent de plonger, remonter, avancer, reculer, faire un virage vers la droite et vers la gauche, et de mixer ces ordres. En l’absence d’hélices latérales, le PowerRay n’est pas conçu pour les translations sur le côté (le roll des multirotors).

Le fil à la patte

Le PowerRay n’est pas totalement autonome : il est relié à la station de contrôle par un câble, d’une longueur de 70 mètres dans la version Wizard du produit. C’est gênant ? Oui si vous êtes habitué à un pilotage sans aucun fil. Mais la technologie ne permet pas encore la transmission des ondes radio sous l’eau. Les commandes seraient possibles, mais pas le retour vidéo. En tous cas pas avec un équipement léger et à prix raisonnable. Il faut donc s’accommoder de ce câble, il n’y a pas le choix.

La station de contrôle

Pour résumer simplement le fonctionnement de l’appareil : le PowerRay est relié par son câble de liaison à la station de contrôle à la surface. Elle joue le rôle de chef d’orchestre : c’est elle qui assure la connexion à votre smartphone pour le pilotage (déconseillé) et pour le retour vidéo dans le logiciel Vision+, via une liaison sans fil wifi. Elle se connecte aussi à la radiocommande, toujours avec une liaison sans fil. Le sonar PowerSeeker Fishfinder est autonome, mais vient s’intégrer dans l’écosystème piloté par le logiciel Vision+. La station de contrôle est dotée d’une lanière en caoutchouc qui permet une fixation facile. Sur une grille, une chaîne, une amarre… ou même au pied s’il n’y a rien d’autre de disponible. Elle n’est en effet pas prévue pour être immergée. Cela dit, j’ai testé pour vous, bien malgré moi : elle flotte et tient le choc pendant quelques secondes dans l’eau.

Le ressenti ?

Par défaut, la nervosité de l’appareil est réglée au minimum, notée L. C’est parfait pour débuter et se faire aux commandes. Pour filmer avec le minimum de secousses, aussi. Mais il est possible de passer en vitesse M puis H. Avec la vitesse maximum, le PowerRay devient très rapide, suffisamment pour dépasser un nageur expérimenté. L’appareil est assez stable, mais il faut être très doux sur les commandes pour éviter qu’il ne se mette à osciller vers le haut et vers le bas. La caméra est fixe, c’est-à-dire d’une part non stabilisée (ni de manière mécanique ni de manière numérique), et d’autre part sans possibilité d’orientation pilotée à distance.

Ce que cela signifie ?

Que ce sont les talents du pilote qui assurent des vidéos dépourvues de mouvements parasites. Il est recommandé de s’entrainer dans une piscine pour réussir à cadrer un sujet, un nageur par exemple, en agissant sur toutes les commandes simultanément. Si le sujet remonte vers la surface, il est possible de le suivre à la caméra en demandant une remontée lente puis plus rapide, et en interrompant le mouvement. Le PowerRay reste incliné vers le haut un certain temps, gardant le sujet cadré. Mais ce n’est pas facile. S’il y a du courant ou des déplacements d’eau, par exemple créés par des palmes de plongeur, il est très difficile de verrouiller l’inclinaison de l’appareil.

La caméra

C’est un modèle reposant sur un capteur CMOS 1/2.3’’ avec un FOV de 95°, qui filme en 4K (3840 x 2160 pixels) à 25 images par seconde, en 2,7K (2560 x 1440 pixels) à 50 fps, en Full HD (1920 x 1080 pixels) à 60 fps, ou en 720p (1280 x 720 pixels) à 120 fps. Elle permet aussi des prises de vues en 4000 x 3000 au format 4:3. La plage ISO peut varier de 100 à 1600 avec un mode automatique. Les réglages permettent aussi de gérer la balance des blancs. Le PowerRay dispose d’une mémoire intégrée de 64 Go (sur la version Wizard). Soit un peu plus de 2 heures de vidéo en 4K.

Eclairage

Près de la surface de l’eau, la lumière est suffisante pour filmer. Mais plus on plonge, plus la luminosité diminue. PowerVision a donc équipé le PowerRay de deux LED à l’avant, de part et d’autre de la caméra. Ce sont des modèles de 3W qui vont jusqu’à 450 lumens, avec une température de 6500K (blanc). Est-ce suffisant ? Tout dépend de la profondeur et de la qualité de l’eau. Plus vous êtes en surface et dans une eau claire moins les LED sont importantes. Plus vous êtes en profondeur et plus l’eau est trouble, plus les LED sont nécessaires… Mais s’il y a trop de particules en suspension, la réflexion du double faiseau crée une luminosité excessive. Bon point : il est possible de régler les LED à 4 intensités différentes.

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11 commentaires sur “PowerVision PowerRay, le test

  1. Waouh, il m’irait bien pour explorer le lagon à Wallis.
    @ Fred : tu dis qu’il y a 2 hélices verticales en page 2.

  2. C’est cool mais beaucoup trop cher, dommage.

    Je pense qu’on peux ce faire un bon sous-marin djy en étant malin et bricoleur, si on part sur une bonne base.

    Futur projet en vue 🙂

  3. jetais déjà dégoutté de pas habiter en bord de mer….et maintenant je le suis encore plus !

  4. Une bonne pige sur un chouette produit qui sort des sentiers habituels, bonne pêche !
    Merci HM,
    Merci « Amiral Nocomp » pour l’invit’ au lac d’Annecy, mais perso avant d’aller voir sous la culotte, j’aime autant rester sur mon idée d’en faire le tour l’été prochain, avec une petite promenade en surface 😀

  5. Bon maintenant qu’il y a un produit grand public pour explorer les fonds marins, il reste plus qu’à attendre les ronds de cuir pour nous pondre des lois pour pas pouvoir en profiter: pas de plongée à plus de 2m, pas de plongée de nuit, pas de plongée si il y a des poissons…

  6. Bonjour, bravo pour le test, j’avais demandé à tester dans eaux Corse, et sur épaves mais il semblerait que Powervision aime les eaux vertes .. La limite des 30m est quand même assez rédhibitoire en ce qui me concerne. J’ai croisé le jouet au salon de la Plongée à Paris, mais pas son représentant !

    Je continuerais à faire le drone sous-marin moi même ..
    Cordialement
    Stéphan

  7. Je pense que c est le debut, et cela peut s averer interessant pour ceux qui aiment explorer les endroits de notre terre sous un oeil different 😉
    Moi, je trouve que c est cool, imaginer avec un bateau au millieu d un lac se faire plaisir a observer ce qu il se passe 20/25 metres en bas… c est un bon complement de notre FPV qui je le rappel nous aide a observer 30/40 metre plus haut… 😉

  8. J’en ai acheté un (version Wizard), ..il ne marchait pas,..après retour, j’en ai eu un autre, il a marché 1 heure et plus de retour vidéo. La plongée s’est faite dans le lagon calédonien par temps calme et -3m maxi. De la buée est apparue devant l’objectif et je ne peux plus extraire mes vidéos.. je renvoie cet appareil pour remboursement !, ce n’est pas encore au point. Très déçu!

  9. @ Rouas : Aie… Désolé d’entendre ça. Celui que j’ai eu en prêt et celui d’Hervé Pellarin commencent à avoir pas mal de plongées à leur actif, et de belles profondeurs, aussi bien dans de l’eau froide (lac) que dans une eau de piscine. Pas de buée, pas de pertes de vidéo… Bizarre ça 🙁

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