Eachine Revenger 55, le test

Le Revenger 55 est sans doute l’un des plus petits nano racers brushless qui soient, avec 5,5 cm de diagonale entre ses moteurs. En comparaison, les appareils de type Tiny Whoop sont plus imposants puisqu’ils mesurent 6,5 cm de diagonale ! Comment toute l’électronique a-t-elle été logée dans un volume si réduit ? Est-il aussi séduisant en vol que sur le papier ? Réponses dans cette chronique. Notez que l’appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

Tour du propriétaire

Le Revenger 55 repose sur une petite frame en carbone de 2 mm d’épaisseur. Les 4 moteurs brushless 1102 à 11500KV sont directement montés dessus. Ils entrainent des hélices quadripales de 1,5 pouce (3,80 cm) 1535. Deux protections d’hélices sont vissées sous les moteurs. Elles sont en plastique bleu semi-flexible. Une plaque est montée au-dessus de la frame, avec des entretoises courtes : c’est le récepteur radio 2,4 GHz, en version FrSky D8 sur mon modèle de test. On y trouve un bouton Bind pour assurer l’appairage avec la radiocommande, un double boitier dip pour choisir entre PPM et SBUS (le réglage est fait d’usine), et une diode d’état.

Suite du tour

L’électronique est montée en « tower », c’est-à-dire que les composants sont sous la forme de plaques de 2 x 1,7 cm, empilées les unes sur les autres. Pour les tenir, Eachine a ajouté deux réglettes verticales munies d’encoches. Imaginez les chariots où vous placez les plateaux repas dans une cantine : le principe est le même ! L’étage 0 est celui de la frame, le premier étage celui du récepteur radio, le -1 est celui du contrôleur de vol, un F3 Omnibus flashé sous Betaflight 3.1.0. Il est doté d’un connecteur microUSB pour les réglages, facilement accessible. Les étages -2 et -3 sont occupés par des ESC 2 en 1 de 6A BLheli_s et Dshot600.

Et la partie FPV ?

Il n’y a plus de place dans la tour. La caméra est donc placée à l’avant, sous une réglette en plastique, montée sur une charnière qui permet de la placer à l’horizontale ou de l’incliner… jusqu’à 90° ! Un bouton permet de choisir l’orientation de l’image (pression courte) et le PAL ou le NTSC (pression longue). La fiche technique indique qu’il s’agit d’un modèle 600TVL. L’émetteur vidéo est collé sur le flanc droit. Il est doté d’un bouton unique qui permet de choisir la fréquence (pression courte) et la plage de fréquences (pression longue) pour un total de 6 x 8 = 48 fréquences. C’est un émetteur en 5,8 GHz d’une puissance de 25 mW.

Fin du tour

Sur le côté gauche se trouve un buzzer. La batterie est prévue pour être placée sous l’appareil – c’est elle qui joue le rôle de train d’atterrissage. Elle est maintenue par un élastique. Il s’agit d’une 2S 7,4V de 400 mAh et 30C avec une prise JST rouge. Eachine fournit aussi un velcro autocollant pour éviter qu’elle ne glisse et une sangle velcro (peu efficace). Pas de LED de couleur sur le Revenger 55… Les dimensions et le poids ? 8,1 x 8,2 x 3,8 cm pour 50,6 grammes, sans batterie. Laquelle ajoute 24 grammes pour un poids en ordre de vol de 74,6 grammes. L’appairage avec une radiocommande Taranis est rapide. Petit tour dans Betaflight Configurator sous Chrome pour régler la méthode d’armement, le choix des modes, le déclenchement du beeper et la vérification du failsafe.

Premier décollage

Le vol est en vue directe et en mode Horizon pour vérifier que tout va bien. Le premier essai est un peu hasardeux : les moteurs ne se mettent pas en rotation en même temps, mais l’appareil décolle tout de même. Il est assez bruyant et très nerveux. Il semble avoir pas mal de réserve de puissance, ce qui est plutôt encourageant. Passage en mode Angle… mais l’appareil ne prend pas plus d’inclinaison. Vérification sous Betaflight Configurator : bizarre, tout semble pourtant bien réglé. Le passage en mode Acro fonctionne, lui. Mais là encore, malgré l’Airmode activé, les moteurs ne se mettent pas automatiquement en rotation. Un calibrage des ESC permet de faire disparaître le problème (de l’Airmode, pas celui du mode Angle). A noter que la stabilisation du Revenger 55 se dégrade pendant le vol, il dérive de plus en plus fortement.

Décollage en immersion

La caméra est de qualité correcte, avec des couleurs assez relevées et un grand angle parfait pour les vols en présence d’obstacles. L’image en vol est donc assez agréable, mais pourtant perturbée par des vibrations. Il ne s’agit pas du classique Jello, mais de vibrations latérales. A regarder attentivement l’appareil en vol, on s’aperçoit qu’il est agité par des tremblements sur le yaw. Après un resserrage de toutes les vis, une vérification puis un changement des hélices, le problème… reste entier. La modification des PID, qui sont ceux d’origine de Betaflight, ne donne rien non plus. Dommage. En Acro, en revanche, le souci de stabilisation qui se dégrade pendant le vol est totalement absent.

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12 commentaires sur “Eachine Revenger 55, le test

  1. A pousser le vice trop loin, on aboutit à la limite de ce qui est sensé, aussi bien techniquement que dynamiquement.
    Un joujoux Kleenex de plus qu’on obligera probablement vite.
    J’admire tes efforts Fred pour lui trouver des qualités, merci BG 🙁

  2. @ Fpv_67 : Hmmm, pas d’accord, il est très proche de ce que j’attends d’un nano brushless aussi bien pour l’intérieur que pour l’extérieur ! Du coup cette machine est décevante puisqu’elle aurait pu être top ! Je n’ai aucun doute sur le fait que l’une des prochaines machines de cette taille aura une bonne portée (il suffit d’un XM+ au lieu d’un récepteur noname), pas de vibrations (du soft mount pour les moteurs et la caméra), un OSD (il y a déjà sur des appareils similaires), des réglages adaptés (plutôt que des PID Betaflight de base). C’est peu de choses, rien d’insurmontable ni de beaucoup plus cher, la limite n’est pas encore atteinte. Reste l’autonomie, qui sera sans doute difficile à pousser.

  3. Je dispose d’une radio Taranis X7 version EU LBT mais pas de mode D8. Quelqu’un saurait-il comment obtenir le mode D8 sur ma Taranis ?

  4. On peut espérer avant cet hiver avoir des machines nano-brushless pas trop mal pour le vol en intérieur ! L’investissement va bientôt valoir le coups 🙂

  5. Pas forcément le bon endroit pour poser la question mais quel est selon vous et à ce jour le « meilleur » quad fpv à usage indoor ?
    Merci.

  6. Merci Mickmick, j’ai eu un qx95 que j’ai vite détruit.
    A mon avis, à moins d’être un très bon pilote (ce qui n’est pas mon cas), la série des qx n’est pas trop adaptée à l’indoor.
    Je pense me prendre le Eachine e10s.

  7. je suis très déçu de cette machine, en faite, elle est inutilisable, temps de vol d’a peine 1min30, énorme dérive vers la gauche en fin de vol, impossibilité pour moi de configurer sous betaflight un cable impossible a tasser gène le port usb. sans compter les failesafe a a peine 5m de moi, je n’exagere pas, je vais demander un remboursement.

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