Eachine Revenger 55, le test

Les sensations en vol

Le Revenger 55 est très nerveux ! Il prend très rapidement de l’inclinaison, un peu trop. Cela ne pose pas de souci quand on vole avec suffisamment d’espace, mais il réagit trop violemment en intérieur (d’appartement). Il est possible de le calmer un peu avec le réglage des expos. On comprend mieux pourquoi la caméra peut s’incliner autant : le Revenger 55 est capable de prendre beaucoup d’angle sur une accélération. La sensation de nervosité est plutôt agréable quand on désire voler de manière sportive, pourtant l’appareil a terminé au sol à plusieurs reprises en fin de tonneau ou looping, sur des sortes de décrochages auxquels on ne s’attend pas.

Mais il y a plus gênant

Le beeper intégré hurle dès les premières secondes du vol ! Du coup, il ne prévient pas à la fin de la batterie. Dommage, parce que l’autonomie dépasse difficilement les 2 minutes ! C’est court, surtout quand on n’est pas prévenu et que l’appareil chute, moteurs coupés, quand il n’y a plus de jus. Les vols en intérieur sont possibles, d’autant que les protections d’hélices permettent d’éviter le pire quand on touche un obstacle. Mais elles sont très proches des hélices. Si vous touchez un peu fort, hélices et protections se touchent, et c’est la chute. Les protections finissent aussi par casser. Il est possible de les réparer avec de la colle forte. Mais il faudra en acheter d’autres tôt ou tard, ou choisir de voler sans protections. Les hélices résistent plutôt bien : elles se tordent sans rompre, et il suffit de les détordre pour redécoller.

La portée radio…

C’est donc en extérieur que l’appareil peut s’exprimer. Confiant, je suis parti tout droit… et le Revenger 55 s’est écrasé à environ 30 mètres de distance, sur un failsafe. Les vols suivants ont confirmé une portée très faible. Dégager la petite antenne radio 2,4 GHz pour l’écarter de l’électronique permet de gagner un peu en portée, mais pas beaucoup. Au-delà de 50 mètres, l’appareil perd à chaque fois sa liaison radio 2,4 GHz. C’est frustrant, d’autant que la vidéo est toujours opérationnelle et que l’appareil est capable de prendre pas mal de vitesse… Il devrait être capable d’aller beaucoup plus loin !

Faut-il l’acheter ?

Pourquoi pas. Mais uniquement si vous êtes prêt à bricoler pour l’améliorer ! Car certes le Revenger 55 ne manque pas de puissance, mais son autonomie est vraiment trop juste. Les vibrations sur le yaw sont désagréables quand on se concentre sur le pilotage, et les décrochages en vol exaspérants. Peut-être que des amortisseurs sous les moteurs amélioreraient les choses ? La faible portée est un souci quand on compte s’amuser en extérieur – il est impossible de faire confiance à l’appareil dès qu’on tente de se lancer dans une figure de voltige ou qu’on se lance à la poursuite d’un autre racer. Il y a sans doute moyen de change l’antenne, ou carrément le récepteur radio. Regrettons aussi l’absence d’OSD – alors que le RSSI est correctement géré (en versions FrSky). Cet appareil se débrouille mieux que ses concurrents à base de moteurs 07xx, mais il n’est pas encore suffisamment abouti pour être recommandé. Il est proposé à partir de 112 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes), avec le choix du récepteur radio : FrSky D8 (comme le modèle que j’ai testé), FrSky D16 (attention aux radios européennes), Flysky ou DSM2 / DSMX.

D’autres photos

12 commentaires sur “Eachine Revenger 55, le test

  1. A pousser le vice trop loin, on aboutit à la limite de ce qui est sensé, aussi bien techniquement que dynamiquement.
    Un joujoux Kleenex de plus qu’on obligera probablement vite.
    J’admire tes efforts Fred pour lui trouver des qualités, merci BG 🙁

  2. @ Fpv_67 : Hmmm, pas d’accord, il est très proche de ce que j’attends d’un nano brushless aussi bien pour l’intérieur que pour l’extérieur ! Du coup cette machine est décevante puisqu’elle aurait pu être top ! Je n’ai aucun doute sur le fait que l’une des prochaines machines de cette taille aura une bonne portée (il suffit d’un XM+ au lieu d’un récepteur noname), pas de vibrations (du soft mount pour les moteurs et la caméra), un OSD (il y a déjà sur des appareils similaires), des réglages adaptés (plutôt que des PID Betaflight de base). C’est peu de choses, rien d’insurmontable ni de beaucoup plus cher, la limite n’est pas encore atteinte. Reste l’autonomie, qui sera sans doute difficile à pousser.

  3. Je dispose d’une radio Taranis X7 version EU LBT mais pas de mode D8. Quelqu’un saurait-il comment obtenir le mode D8 sur ma Taranis ?

  4. On peut espérer avant cet hiver avoir des machines nano-brushless pas trop mal pour le vol en intérieur ! L’investissement va bientôt valoir le coups 🙂

  5. Pas forcément le bon endroit pour poser la question mais quel est selon vous et à ce jour le « meilleur » quad fpv à usage indoor ?
    Merci.

  6. Merci Mickmick, j’ai eu un qx95 que j’ai vite détruit.
    A mon avis, à moins d’être un très bon pilote (ce qui n’est pas mon cas), la série des qx n’est pas trop adaptée à l’indoor.
    Je pense me prendre le Eachine e10s.

  7. je suis très déçu de cette machine, en faite, elle est inutilisable, temps de vol d’a peine 1min30, énorme dérive vers la gauche en fin de vol, impossibilité pour moi de configurer sous betaflight un cable impossible a tasser gène le port usb. sans compter les failesafe a a peine 5m de moi, je n’exagere pas, je vais demander un remboursement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×