MJX Bugs 3, le test

S’amuser avec un multirotor haut de gamme est d’une simplicité désarmante avec l’assistance de l’électronique qui prend le pilote en charge. C’est un peu trop, d’ailleurs. Le Bugs 3 de MJX ne fait pas partie de ces appareils ultra-assistés. Notez que cet appareil nous a été donné par la boutique Tomtop. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

Le Bugs 3 est un appareil de 31 cm de diagonale de moteur à moteur, dont la structure est faite d’un plastique qui semble assez résistant. La version envoyée par Tomtop est celle peinte en rouge bordeaux. Le look est plutôt réussi, avec des yeux peints à l’avant. Les moteurs sont de type brushless, des 1806 à 1800KV, et les hélices des modèles de 18,7 cm autoserrantes : il suffit de les faire tourner dans le sens inverse de leur rotation pour qu’elles soient installées. Ou presque. Le vissage n’est pas vraiment facile à la main. D’ailleurs MJX offre dans la boite une clé à placer dans le moteur pour le tenir en place pendant le montage de l’hélice. Une clé pratique pour installer les hélices… et tout simplement indispensable pour les retirer. Sous les moteurs se trouvent des pieds préinstallés. Sous l’appareil est placée la trappe pour la batterie.

Suite du tour

Cette batterie est une Lipo 2S 7,4V de 1800 mAh. Elle est enfermée dans un boitier plastique – est-ce encore une batterie de type propriétaire ? Non, elle est équipée d’une prise XT30, de plus en plus répandue, et d’une prise d’équilibrage. Vous pouvez utiliser le chargeur fourni dans la boite ou un chargeur plus efficace pour un meilleur équilibrage des deux cellules. L’antenne radio 2,4 GHz est à l’extérieur de l’appareil, clipsée sur un support. La déclipser permet sans doute d’obtenir une meilleure portée, mais elle pendouille. Un support pour placer une caméra GoPro est fourni dans la boite, il est à clipser sous la trappe de la batterie et à sécuriser avec un ergot. Si ce support est mis en place, il faut ajouter des pieds plus longs. Ils sont fournis dans la boite, il suffit de les installer, avec l’aide de 2 vis chacun. Vous pouvez aussi ajouter des protections d’hélices. Elles-aussi se trouvent dans la boite, leur installation est rapide. A l’avant de l’appareil se trouve une diode ronde et blanche, assez puissante.

Premier décollage

La radiocommande affiche un format classique, en mode 2 (gaz à gauche) mais elle est faite d’un plastique très jouet. Placez des piles (4 AA) dans la radiocommande, allumez-la et branchez la batterie du Bugs 3. Appuyez sur le bouton rouge pour armer les moteurs… rien ne se passe. La solution ? Au tout premier allumage, il faut maintenir la pression sur le bouton rouge de la radio lorsque vous l’allumez pour déclencher le mode d’appairage. Ensuite il faut brancher la batterie. Il ne reste plus qu’à décoller ! Le bouton rouge arme bel et bien les moteurs et les fait automatiquement tourner à petite vitesse. Il faut pousser les gaz pour décoller. Mieux vaut y aller doucement si vous décollez en intérieur, l’appareil est assez puissant, suffisamment pour aller se coller au plafond si vous avez la main lourde sur les gaz. Une fois au sol, les moteurs ne se coupent pas automatiquement (sauf en cas de crash), il faut une pression longue sur le bouton rouge.

Sensations en vol

Nous l’avons vu en préambule, le Bugs 3 est dépourvu des outils d’assistance au pilotage. Cela ne l’empêche pas d’être parfaitement stabilisé, vous n’avez pas besoin de gérer son assiette. Il reste constamment à plat et se rétablit tout seul si vous forcez l’inclinaison. En revanche, il faut gérer vous-même la puissance, l’appareil ne se maintient pas tout seul à une même altitude. Ce n’est pas difficile, le Bugs 3 répond bien à la commande des gaz. En l’absence de GPS et d’outils de positionnement par caméra verticale, l’appareil dérive lentement si vous n’agissez pas sur les commandes, plus ou moins vite selon le vent. Le pilotage est très agréable, avec un vol suffisamment nerveux pour les pilotes débutants. La diode blanche permet de bien distinguer l’avant de l’arrière de l’appareil – il est possible de l’éteindre.

Aller plus loin

Un bouton de la radio permet de déclencher des tonneaux et des loopings. Comme d’habitude avec des appareils-jouets, la manipulation ne présente aucune difficulté, elle se déroule automatiquement. Le Bugs 3 va jusqu’à prendre un peu de hauteur avant de réaliser sa pirouette. L’appareil est suffisamment nerveux pour les pilotes qui débutent. Pour ceux qui veulent un peu plus de punch, il est possible d’obtenir des débattements un peu plus forts. Quelle est l’autonomie ? Elle dépasse les 9 minutes de vol avec les pieds et une caméra Xiaomi Yi installée, mais sans les protections d’hélices. Pas mal ! Peut-on utiliser une batterie 3S ? Oui ! J’ai essayé avec une 3S de 850 mAh, plus légère que la batterie d’origine en 2S. Le résultat est bluffant : l’appareil gagne sérieusement en puissance, mais l’autonomie baisse à moins de 4 minutes.

Caméra à bord

J’ai installé une Xiaomi Yi dans le support fourni. Elle est un peu plus petite, je l’ai donc calée avec de la mousse. Le poids a peu d’influence sur le vol, même si l’inertie de l’appareil est un peu plus sensible. On se doute que le résultat ne va pas être exceptionnel, notamment parce que la caméra n’est pas stabilisée – elle va donc être ballotée sérieusement. Parce que le support n’est pas non plus isolé avec l’aide d’amortisseurs. Le résultat est plus décevant, encore, que prévu ! L’image est atteinte d’une forte tremblote. Pas un simple Jello, pas quelques petites vibrations : l’image est inexploitable. Le support en plastique semble y être pour beaucoup. En retirant le support, en fixant la caméra sous l’appareil, directement sous la trappe de la batterie, simplement avec une isolation en mousse, les vibrations sont réduites… mais pas supprimées pour autant.

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8 commentaires sur “MJX Bugs 3, le test

  1. Si Goebish …. n’a pas oublier, il devrait être prochainement deviated … En plus les Bugs 2, 8 & 9 arrivent 🙂 (certains bientôt en test chez bibi)… Je confirme, cette machine est vraiment très sympa … 🙂

  2. En espérant qu’il ne BUG pas trop (facile celle là), mais bon on a vu pire à ce pris là 🙂

  3. Mon compagnon depuis quelques temps ! Bon petit drone ! Puissant ! Associer à une nacelle stabilisée à 2 axes il n’a pas à rougir face à des engins beaucoup plus cher ! Le pilotage est facile et sans aucunes aides électroniques ni GPS on s’en sort facilement ! Je testerai quand même le Bugs 2 qui lui à le GPS !

  4. Bonjour.
    Question sur la camera embarquée ds la nacelle : si on met une Go Pro 7 Black, avec sa nouvelle stabilisation, est ce que l’image pourrait etre exploitable ?
    Ce petit Bug me tente bien, d’autant plus qu’il est à 60e jusqu’à ce soir 20h sur amazon.
    En face il y a le Potensic 85D, plus cher (230e en offre flash), et bien plus assisté (gps, suivi de cible, retour automatique etc…
    Du coup en tant que débutant complet j’hésite. Sachant que pour moi pouvoit faire de bonnes images seraient important (usage pr image aerienne notamment).
    Bug ou D85 ?
    Merci !

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