Eachine Aurora 68, le test

Prenez l’Aurora 90 (testé ici), réduisez la taille de certains de ses composants, et vous obtenez l’Aurora 68, un nano racer équipé de protections d’hélices qui boxe dans la catégorie brushless. Vaut-il le coup ? Réponse dans cette chronique. Notez que l’appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

La plaque principale de l’appareil est faite d’un carbone de 1,5 mm d’épaisseur, découpée pour éviter tout surpoids. Au centre se trouve un ESC 4 en 1 de 10A compatible BLheli_S et Dshot600. Au-dessus, c’est le contrôleur de vol, un Omnibus F3 brushless flashé avec Betaflight 3.1.0, agrémenté d’un buzzer. Encore au-dessus est logé le récepteur radio 2,4 GHz, une version Flysky sur la machine que j’ai testée. On note l’absence de connecteur microUSB, remplacé une prise à 4 fils. Le pod central constitués de montants de carbone est fixé sur les protections d’hélices, elles-aussi en carbone. Elles sont reliées aux extrémités de la plaque inférieure par des montants en plastique.

Suite du tour

Dans le pod central se trouve le combo caméra 600TVL et émetteur vidéo 5,8 GHz de 25 mW et 48 canaux. Son antenne polarisée à 4 lobes est protégée par le pod central. La caméra est inclinable avec l’aide de deux vis… Les moteurs sont des 1102 à 11500KV qui entrainent des hélices quadripales de 1,5 pouce. A l’arrière est fixée une barre de 4 LEDs. La batterie est prévue pour être placée sous la structure, maintenue par un élastique fixé par deux ergots. Le connecteur est une prise JST rouge. La batterie livrée avec l’Aurora 68 est une Lipo 2S 7,4V de 400 mAh en 30C. Les dimensions ? 6,8 cm de moteur à moteur, 9,3 cm de côté et 6,4 cm de hauteur. Le poids ? 51 grammes sans la batterie. Laquelle ajoute 31,4 grammes, pour un poids en ordre de vol de 82,4 grammes.

Avant de décoller

L’appairage du récepteur radio est simple, il suffit de maintenir enfoncé le bouton et de lancer la procédure de bind sur la radiocommande Flysky en mode AFHDS 2A. Pour vérifier les réglages et modifier les commandes associées aux interrupteurs, il faut connecter le contrôleur de vol à un Betaflight Configurator. Pour pallier à l’absence de connecteur microUSB, Eachine fournit deux câbles. Le premier est un USB classique, le second est une rallonge en microUSB femelle. Le connecteur à 4 fils est facile à brancher, rien à voir avec la prise microUSB inaccessible de l’Aurora 90. Cela dit, je vous recommande de retirer les hélices avant de procéder à des réglages avec la batterie branchée. Si elles se mettent à tourner, il est probable qu’elles sectionnent le câble USB, non gainé à son extrémité.

Expérience

Je l’ai appris à mes dépends, les hélices ont beau être entourées par les protections, elles n’en restent pas moins dangereuses. En voulant tester le Failsafe, j’ai tenu l’Aurora 68 par les côtés, sur les ergots des élastiques. A l’extinction de la radiocommande, les moteurs se sont emballés, la machine a tenté de s’échapper et l’un de mes doigts est allé tester la résistance de l’hélice 1,5 pouce. Bilan ? Hélice 10 points, doigt 0. Aie. Rien de grave, mais se faire entailler la peau sur 5 mm, ça pique bien. Ce n’est pas faute de le répéter : ôtez les hélices pour faire des tests et des réglages. Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! La bonne nouvelle, c’est que le Failsafe fonctionne bien…

Premier décollage

L’Aurora 68 a beau être tout petit, il est bruyant, sans doute parce que les hélices tournent très vite. En vol à vue, l’appareil montre qu’il est costaud : il suffit d’un petit coup de gaz pour qu’il grimpe rapidement. Il est nerveux, il faut être doux sur les joysticks sous peine de le voir partir un peu trop rapidement. Bon point pour la stabilité, très correcte. Que vaut l’appareil en FPV ? La qualité de l’image est correcte, avec un très grand angle – c’est le même combo FPV que sur l’Aurora 90. Les réactions de l’appareil sont agréables, avec pas mal de puissance pour un appareil de cette taille et équipé de protections d’hélices. Il permet de voler avec précision, mais il faut réussir à contenir sa nervosité (ou modifier les réglages). Les petites figures de voltige sont accessibles – il ne faut pas trop lui en demander non plus. Il arrive qu’il dérape lorsqu’on lui demande une reprise de gaz un peu forte. Le pilotage est agréable, mais il est réservé à des pilotes ayant déjà une petite expérience des vols en mode Acro.

Le bonus

L’ensemble caméra et émetteur vidéo est relié à un OSD qui affiche la télémétrie. Par défaut l’horizon artificiel est activé. Assez bizarrement, il est inversé (à la verticale au lieu d’être à l’horizontale) sur la machine que j’ai testée, alors qu’il est correct sur d’autres appareils. Peu importe, il ne sert à rien en vol, il est préférable de le désactiver. Le mode de vol, sa durée, la consommation et la tension sont des valeurs plus intéressantes même si ce qui est affiché est parfois un peu farfelu. Mais cela donne une idée de l’état de la batterie pour ne pas être pris au dépourvu. Car l’Aurora 68 ne prévient pas : une fois la batterie vide, il tombe, moteurs coupés. L’OSD est actif : par une combinaison de positionnement des joysticks, il est possible de l’activer. A l’écran apparaissent les réglages qui couvrent la plupart des paramètres de vol, y compris les PID, les rates et l’expo. C’est pratique et très efficace. Je n’ai pas noté les bugs indésirables constatés sur l’Aurora 90 comme le « flip of death », la dérive en modes stabilisés et les pertes subites de liaison radio.

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12 commentaires sur “Eachine Aurora 68, le test

  1. Merci FRED pour ce test … C’est toujours dommage que ces machines ne permettent guère de voler plus que quelques minutes voilà là, le plus gros axe de progrès pour la suite … 8 à 10 mn d’autonomie seraient un rêve, plus le paradis 🙂

  2. Hello,
    Merci pour ce test Fred… après des semaines de nouveautés plus ou moins bien réussies, quels sont les nanos qui valent vraiment la peine…?

  3. @ Indy : Mes préférés sont le Blade Torrent pour la solidité, le Eachine E010S avec moteurs Kados pour les vols dératés en intérieur, le Loki-X2 pour les vols en extérieur , le Minikeum pour voler très vite avec du petit, le Mini Punish’Air pour voler très très vite avec du petit 🙂

  4. Rhooo t’abuses comme tu tapes dans les lipos ! lol

    A part ça, l’OSD avec current sensor est un gros avantage sur celui-ci.

    Il a l’air effectivement pas mal pour l’extérieur !

  5. le EMAX Babyhawk 85mm bien qu’un peu plus gros à l’air très bien aussi, à choisir entre les deux Fred?

  6. Besoi d’aide
    J’ai la version flysky
    Mon transmetteur est bien sur afdha 2a
    J’ai réussi le bind mais quand je suis dans betaflight dans l’onglet receiver je n’arrive pas à faire bouger les barres avec les sticks et j’ai perdu la notice
    J’ai mis serial sur uart 2
    Dans configuration quels sont le mode et letype du récepteur à mettre ?
    Si qq peut m’aider merci d’avance

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