Eachine Racer 180, le test

Voilà un appareil qui se distingue de la concurrence. Son principe, des moteurs inclinables, n’est pas inédit, mais on le rencontre très rarement. Eachine a voulu lui donner un look « voiture volante », pour un résultat assez approximatif. Notez que l’appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

Le Racer 180 tient plus d’un char d’assaut que d’une voiture… Sa frame est imposante, avec de grandes plaques de carbone horizontales et verticales. Sur la balance, il s’affiche à 444,9 grammes (sans sa batterie). Voilà donc un poids lourd… pourtant équipé de petites hélices tripales de 4 pouces, et sans possibilité d’en installer de plus grandes. Pas d’indication sur les moteurs, mais ce sont, selon la fiche technique, des 2205 à 2350KV. Plutôt costauds, donc, et animés par des ESC de 20A bien cachés à l’intérieur de la frame. Un peu trop bien cachés, d’ailleurs, puisqu’ils ne sont pas directement accessibles. Ce sont des modèles 4 en 1. Les bras des moteurs sont de type tubulaire, en carbone. Ils sont montés de telle manière qu’ils tournent sur leur axe, entrainant les moteurs dans une inclinaison vers l’avant ou vers l’arrière. Cette inclinaison est contrôlée par deux tiges filetées reliées à un unique servo. Il est bizarrement placé, trop gros pour être entièrement logé à l’intérieur de la frame, pourtant volumineuse… et plutôt vide. Il dépasse donc sur le côté.

Suite du tour

Le contrôleur de vol est un SP Racing F3 sous Cleanflight 1.13. Le connecteur microUSB est facilement accessible par une encoche ouverte dans le flanc gauche de l’appareil. Ce contrôleur de vol est relié à un émetteur radio 2,4 GHz Eachine IA6, compatible avec le format AFHDS 2A. Le branchement n’est pas en PPM, il y a donc des fils pour chaque moteur. A cela s’ajoute un connecteur pour le servo, placé sur les pins 2 du récepteur. La caméra placée à l’avant est une 1000TVL montée sur une charnière. Il est possible de modifier l’inclinaison en intervenant sur deux vis, mais elles ne sont pas faciles d’accès. Ce dit, nous allons le voir, incliner la caméra ne sert à rien ! Elle est reliée à un émetteur vidéo 5,8 GHz collé sous la plaque supérieure. Il est annoncé à 350 mW et 40 canaux dont le Raceband d’ImmersionRC. En fait, il s’agit d’un Skyzone TS5823S qui offre bien les 40 canaux et le Raceband, mais d’une puissance de 200 mW « seulement ». Cela dit, la puissance maximale autorisée en Europe est 25 mW, c’est donc trop pour être en règle. Les réglages passent par une série de Dips qui sont accessibles à l’arrière de la machine, via une encoche pratiquée dans la plaque supérieure. Une antenne champignon polarisée est fournie dans la boite.

Fin du tour

La quasi-totalité de la plaque supérieure et des deux plaques de côté forment une nacelle destinée à accueillir la batterie. Le modèle livré est une Lipo 4S 14,8V de 1100 mAh et 30C. Toute petite, puisqu’elle ne mesure pas plus de 8 cm de longueur alors que la nacelle est prévue pour une batterie qui peut atteindre 11 cm de longueur (et 3,5 cm de largeur). Avec cette batterie, le poids du Racer 180 passe, en ordre de vol, à 656,7 grammes. Une rangée de LED se trouve sur le haut de chaque flanc de la frame, isolée du carbone avec une réglette en plastique, alimentée par des câbles soudés à l’extérieur. La nacelle pour la batterie est recouverte par le carénage en plastique, maintenu par 4 ergots. Deux exemplaires sont livrés dans la boite, un bleu ciel et un blanc. Un buzzer complète la dotation du Racer 180. L’appareil est un modèle RTF, il est donc fourni avec une radiocommande Eachine i6, équivalent à une Flysky i6. Tout est déjà préréglé. Pratique !

Avant de décoller

Petit passage dans Cleanflight Configurator pour vérifier ces réglages, la méthode d’armement, le failsafe, les rates, etc. En retirant les hélices, précaution indispensable quand on désire accéder au contrôleur de vol avec la batterie branchée, on se rend compte que les écrous sont difficiles à dévisser, même avec de la petite clé fournie dans la boite. Les revisser est, il fallait s’y attendre, tout aussi pénible. Cleanflight indique plusieurs informations importantes. L’armement des moteurs n’est pas précisé, c’est donc la méthode habituelle, avec le joystick de gauche, qui est activée. L’interrupteur SWB gère le mode Angle et le mode Acro. Rien n’est indiqué pour l’interrupteur SWC… pourtant l’activer produit un bip. La raison, c’est qu’il est directement lié au servo qui contrôle l’inclinaison des moteurs. Armer avec tous les interrupteurs vers le haut… ne donne rien. En fait, il faut passer l’interrupteur SWC sur la position du milieu pour que l’armement soit opérationnel. Notons au passage que les diodes sur le côté sont très puissantes, mais qu’on ne les voit pour ainsi dire plus lorsque le carénage est en place. Pour mémoire, les réglages de la radiocommande sont inopérants à moins de l’avoir allumée en poussant les trims du bas vers l’intérieur.

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6 commentaires sur “Eachine Racer 180, le test

  1. @ michel49 : Oui. Mais d’un autre côté, il n’y a pas de différence avec une version « tx », surtout que c’est une 4 lobes…

  2. Ça sentait la fausse bonne idée dès le départ. Lourd, fragile… Si en plus le système n’apporte pas d’avantage significatif, il n’y a rien à sauver.

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