Kit Breeze FPV Controller, le test

En conclusion du test du Breeze de Yuneec, j’avais regretté l’absence d’une « vraie » radiocommande, pour remplacer le pilotage au smartphone. Bonne nouvelle : le constructeur propose le kit Breeze FPV Controller, qui se compose d’une radiocommande et d’un masque pour les vols en immersion. Que vaut-il ? J’ai eu la chance de reprendre le Breeze en main avec l’aide de ces accessoires…

Tour du propriétaire

La radiocommande est une manette très typée console de jeu. Il s’agit en fait d’un modèle GameSir G3 habillé aux couleurs de Yuneec. Comment ça fonctionne ? La manette est dotée de sa propre batterie, une Lipo de 600 mAh, et elle repose sur une puce Bluetooth. Le logiciel BreezeCam pour iOS et Android a été mis à jour pour prendre en charge la radiocommande, il affiche désormais une icône FPV. Une explication s’impose. La radiocommande se connecte à votre smartphone en Bluetooth, qui lui se connecte au Breeze en wifi. Cela signifie qu’à la différence d’un Bebop et son Skycontroller ou d’un Mavic Pro et sa radiocommande, on ne profite pas d’une portée améliorée. Elle ne change pas du tout par rapport à celle constatée avec le smartphone. Le kit Breeze FPV Controller contient aussi un masque pour les vols en immersion. C’est un modèle qui reprend le principe du Cardboard de Goggle : il est prévu pour accueillir votre smartphone mobile et grossir l’image via deux lentilles.

Ca fonctionne ?

La radiocommande est facilement reconnue par l’application BreezeCam – j’ai fait le test sur un iPhone 5S. On peut choisir le mode 2 ou le mode 1 dans les réglages. Si vous êtes perdu, une pression sur l’une des touches affiche un récapitulatif des commandes. Une touche opère le décollage automatique, il suffit de maintenir la pression pendant 3 secondes. Idem pour l’atterrissage, en veillant à bien maintenir la pression jusqu’à ce que les hélices s’arrêtent de tourner. La réactivité est très correcte, il y a probablement une latence, mais elle n’est pas perceptible. Il faut dire que le Breeze n’est pas non plus un monstre de nervosité. Pour qui est habitué à piloter avec une radiocommande, ou tout simplement à jouer avec une manette de jeu, le pilotage devient bien plus agréable qu’au smartphone, et gagne sérieusement en précision. Il est possible de déclencher les prises de vues et les vidéos depuis les boutons, ainsi que de gérer l’inclinaison de la caméra. D’une manière linéaire, cela dit, sans possibilité de gérer la vitesse.

Très bien, mais…

Nous l’avons vu, la portée n’est pas améliorée. On s’aperçoit aussi que certaines combinaisons de commandes ne fonctionnent pas, ou fonctionnent mal. Par exemple, si vous avancez, vous ne pouvez pas vous engager dans une rotation (yaw), à moins de pousser le joystick à fond à droite ou à gauche. Dans la pratique, si vous avancez et que vous inclinez le joystick pour une rotation, il ne tournera que lorsque vous serez en butée. Un virage tout ou rien, pas de demi-mesure. D’autres combinaisons fonctionnent, comme rotation (yaw) et inclinaison sur le côté (roll), qui permettent de faire un vol en cercle pointé sur une cible – mais il vaut mieux laisser les fonctions automatisées le faire à votre place. D’autres encore sont inopérantes, c’est assez bizarre. Ce qu’on peut en conclure ? La radiocommande ne change pas la portée du Breeze, améliore la précision des commandes, mais empêche certaines combinaisons d’ordres.

Et le masque ?

Il est assez agréable avec une mousse recouverte par une imitation cuir pour le visage et un serre-tête réglable. Le smartphone vient se positionner à l’avant, derrière deux lentilles grossissantes. Un réglage de la distance est possible avec deux ergots sur le dessus. L’application BreezeCam permet de séparer l’affichage en deux écrans. Le résultat est très correct. Le souci, c’est la latence de l’affichage du retour vidéo à l’écran. En d’autres mots le retard de l’affichage par rapport à la réalité. Elle rend le pilotage peu agréable, et empêche de voler s’il y a des obstacles. On ne peut plus accéder à l’écran tactile du smartphone une fois placé dans le masque. Est-ce pour autant inutilisable ? Non ! Voir le monde depuis les airs est une expérience grisante, même si on ne se lance pas dans des vols rapides – de toutes manières, le Breeze n’est pas prévu pour ça.

Faut-il l’acheter ?

Ce kit n’est pas donné, puisqu’il est commercialisé 80 € par Yuneec (chez Futurheli par exemple). A-t-il vraiment une utilité ? Oui si vous voulez réussir de belles vidéos et surtout de belles photos – car le Yuneec est plus doué en prises de vues qu’en images animées, notamment à cause de sa stabilisation numérique décevante. Il permet d’aller se positionner dans les airs avec précision, en tirant parti de la paire GPS et Glonass plutôt efficace, avec un retour vidéo immersif pour être certain de ce qu’on shoote. En revanche, si vous comptez sur cette radiocommande et son masque pour éprouver des sensations fortes en FPV, pour transformer votre Breeze en appareil survitaminé, ou pour obtenir une meilleure portée, passez votre chemin.

D’autres photos

2 commentaires sur “Kit Breeze FPV Controller, le test

  1. Faites le bilan matériel/complexité/coût et vous aurez probablement d’autres choix plus judicieux à faire sur le marché du drone de loisir 🙁
    Voire de bonnes occasions sur du matériel plus sophistiqué 🙂 mais de seconde mains !

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