Parrot Mambo, le test

Le Mambo, dernier-né de la flotte des minidrones de Parrot, est un jouet volant. Le cadeau de Noël idéal ? Je l’ai pris en mains plusieurs semaines. Notez que l’appareil m’a été prêté par Parrot. dsc_0068a-1200Comme d’habitude, à vous de nous dire si vous pensez que cette pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

Le Mambo reprend le look et le principe des autres minidrones de Parrot : il repose sur une structure centrale qui contient toute l’électronique, sur des bras moteurs fins mais étudiés pour tenir les chocs, et sur des moteurs brushed puissants, de 10 mm. Ils sont nécessaires pour soulever les 48,8 grammes du Mambo, sans batterie, qui passent à 64,8 grammes avec. Ce qu’il faut noter ? A l’arrière se trouve la trappe pour insérer la batterie, qui allume le Mambo dès qu’elle et insérée. Notez qu’il est possible de l’éteindre sans retirer la batterie, en appuyant brièvement sur le bouton on/off sous l’appareil. Sous l’appareil, justement se trouvent le capteur à ultrasons qui permet de gérer automatiquement la hauteur de vol, et la caméra verticale. Elle sert principalement à maintenir l’appareil de telle sorte qu’il ne dérive pas.

Avant de décoller

Il faut télécharger l’application Freeflight Mini puisque le Mambo, comme les autres Minidrones de Parrot, se pilote avec un smartphone, iOS ou Android. Il faut aussi recharger la batterie. img_5022Il faut pour cela connecter le Mambo à un port USB (alimenté) avec le câble fourni, et attendre une trentaine de minutes. La diode à l’arrière de l’appareil passe du rouge fixe au clignotement rouge-vert. Assurez-vous que Bluetooth est activé sur votre smartphone et lancez l’application Freeflight Mini. Le Mambo est détecté en quelques secondes. Il est probable que vous deviez procéder à une mise à jour. Evitez de le faire via l’application, la procédure est très longue. Il est beaucoup plus rapide de télécharger le fichier de mise à jour sur le site de Parrot, de le copier sur la mémoire de l’appareil, et de le laisser se mettre à jour tout seul, cela ne prend pas plus d’une poignée de secondes.

Premier décollage

Si vous volez en intérieur, mieux vaut prendre vos précautions et installer les protections d’hélices livrées dans la boite. Elle se clipsent très simplement au bout des bras des moteurs. Posez l’appareil au sol, touchez Start à l’écran du smartphone et appuyez sur Take-Off. dsc_0008a-1200Les hélices se mettent en route et le Mambo décolle pour se placer en vol stationnaire à un mètre du sol environ. En théorie, il est capable de rester ainsi sans bouger, en compensant de lui-même une éventuelle dérive. C’est vrai… mais ça ne fonctionne pas tout le temps, il est indispensable d’être prêt à agir en cas de dérive. Explications. Les multiples capteurs du Mambo permettent au contrôleur de vol d’automatiser un vol stationnaire. Mais ce n’est possible que si toutes les conditions sont réunies : pas de courant d’air, une surface au sol de hauteur constante, avec des motifs, et aucun événement perturbateur.

Par exemple…

dsc_0017a-1200Si l’appareil oscille entre le canapé et le tapis, le capteur à ultrasons est perturbé par la différence de hauteur. Il tente de compenser, avec plus ou moins de réussite dans l’évaluation de cette différence. Si la surface au sol est sans aucun détail, la caméra verticale ne parvient pas à « accrocher » les motifs qui lui permettent de détecter une dérive. Si vous passez la main sous la machine, vous combinez une perturbation de hauteur et de motif : il est très fort probable que le Mambo fasse une embardée. Pour résumer, l’appareil se débrouille pour voler tout seul la plupart du temps, mais il lui arrive de faire des mouvements erratiques qu’il faut corriger. Ca, c’est le boulot de son pilote ! L’interface sur le smartphone offre plusieurs modes de contrôle : une simulation d’une radiocommande à l’écran, l’inclinaison de l’appareil utilisée pour donner la direction de vol, etc.

Et ça fonctionne ?

Oui. Le pilotage est assez facile, surtout pour les débutants… à qui cet appareil s’adresse. Il est possible de régler la sensibilité des commandes pour faciliter les manoeuvres de précision. . Avec un peu de patience, on parvient à faire ce que l’on veut du Mambo. Evidemment, il s’agit d’un pilotage très « carré », puisque le smartphone peine à vous laisser cumuler des commandes. dsc_0019a-1200Donc décrire un simple cercle en l’air avec le Mambo est un véritable challenge. Il arrive que le contrôleur de vol s’affole, sans doute pour essayer de compenser selon les valeurs reçues par ses capteurs. Trop près du sol, il lui arrive de se mettre à vaciller jusqu’à se crasher. Il m’est arrivé aussi que l’appareil monte tout seul, pour une raison inconnue, et aille jusqu’à dépasser le seuil de hauteur indiqué dans les réglages. Plus gênant, la perte de connexion Bluetooth n’a pas déclenché la coupure des moteurs. J’ai retrouvé l’appareil 100 mètres plus loin, avec un peu de chance. Autre essai : démarrez l’appareil en mode décollage de la main, en le tenant, puis désactivez Bluetooth sur votre mobile. Le Mambo ne coupe pas non plus ses moteurs. Il faut reconnecter Bluetooth pour en récupérer le contrôle. La portée ? Environ 20 mètres. Mais les ordres sont exécutés avec un peu de latence dès 10 mètres…

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

15 commentaires sur “Parrot Mambo, le test

  1. Je résume le test :
    C’est une machine qui fait un peu ce qu’elle veut, avec flyaway à la clef dès qu’un truc ne lui plait pas, ça vaut 100 euros, et ce n’est pas équipé d’un retour FPV…
    Mais ce serait une machine à conseiller pour un certain public ? Perso, j’ai du mal à comprendre la logique quand même…

  2. @ TB250 : Ce n’est pas la peine de mettre un racer, une machine de prise de vues ni même un Hubsan X4 dans les mains d’un pilote novice, ça va le gaver au bout de 3 vols loupés et plus d’hélices de rechange. J’ai trop de messages d’acheteurs déçus qui m’ont dit m’en vouloir d’avoir assuré que le stationnaire était facile à tenir (sur un X4, justement, par exemple). Pour ça, le Mambo est parfait. Le retour FPV, les novices s’en balancent aussi, ça ne vient qu’après, quand on devient accro. C’est pire quand il y a un retour en wifi, la latence rend le truc inexploitable et ceux qui ne connaissent pas n’y reviennent plus. Le Mambo vole tout seul, ou presque, et on peut progresser avec le Flypad. Mais oui, je préviens que parfois la sur-assistance fait des siennes, c’est pourquoi je le déconseille en extérieur. Voilà la logique…

  3. Je suis plutôt d’accord avec Fred, mon fils de 5 ans s’amuse très bien avec ce petit drone.

  4. @fred: Je peux comprendre cette nécessité d’une machine stable pour un débutant. Mais là pour le coup tu parles aussi d’une machine qui devient folle, car coupure radio (quoi, pas de failsafe ???), ou parce que les capteurs sont dépassés quand le truc passe au dessus d’une chaise… Tout ca pour un budget de 100euros (et à voir pour les pièces détachées si les tarifs sont réalistes ou pas).
    A l’heure où les bidules à selfie ultra assistés fleurissent pour un prix parfois inferieur, et dont certains font surement aussi bien le job, je ne sais si on peut parler d’une bonne affaire… Très franchement, quitte a se faire plaisir sur un truc au pilotage limité, j’en viendrai presque à conseiller à un debutant de prendre un picoo z old school plutôt… Il aura au moins l’avantage d’être crashproof et surtout beaucoup moins cher.

  5. @ TB250 : Je ne dis pas que la machine devint folle à chaque vol, je dis simplement qu’elle est parfois perturbée par l’environnement, comme l’étaient les X4 H107C+ et H107D+ ou le H501S de Hubsan. Ca se contrôle : quand il monte, on le fait descendre, sauf quand dans le cas précis (et en extérieur) où on dépasse la portée du Bluetooth. Mais en intérieur, au pire il part au plafond et son trip s’arrête là : il tombe et il repart dans les 10 secondes. Donc je persiste, c’est top pour un débutant, surtout quand on n’a pas envie de persévérer. Les Picooz – enfin je présume que tu pense à des machines plus récentes quand même :), c’est très bien, mais pour ce type de public, ça termine sa courte vie dans un tiroir, au mieux…

  6. @Fred: Oula, ne pas arriver à tenir un stationnaire avec un X4. Ahem… Après ils ont peut être envoyé l’engin dans un mur et l’accéléromètre s’est réréglé. Tout le monde ne connait pas la manip pour réinitialiser l’accéléromètre d’un X4 je crois 🙁
    De toute façon tout ce qui demande un peu d’apprentissage n’est pas compatible avec tous les caractères, pour être diplomate. C’est quand même con qu’ils viennent te le reprocher ensuite. Dommage.

  7. @fred petit conseil de bricolage, on peut alimenter la caméra par le pad au dessus du quad, ça évite la batterie en plus.

  8. « des bras moteurs fins mais étudiés pour tenir les chics », au moins on garde le style !

  9. bonjour, quelle est l’application android pour connaitre le niveau de puissance recue par l’antenne ?
    (le -105 bouygues qu’on peut voir sur tes captures d’écran :p )
    merci

  10. Merci pour le test.

    C’est fou qu’ils n’aient toujours pas résolu ce problème de flyaway systématique en cas de perte de connexion bluetooth en extérieur ! Ce serait tellement plus simple de forcer un aterissage quand ça se produit…combien de minidrones perdus (et remplacés) à cause de ça ?

  11. Pour résumer en quelques mots : Parrot, très efficace quand sa fonctionne, mais c’est souvent que ça ne fonctionne pas correctement….
    C’est vraiment dommage que leurs produits ne soient pas plus « fiable » en comportement car quand tout fonctionne, ils sont au top ! Mais trop de fly away etc qui on peu d’incidence sur un minidrone mais qui sont plus embêtantes sur un bebop…

  12. Bonjour je possède un rolling spider et voulait savoir si la transformation en fpv était possible.

    Merci d’avance

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×