Yuneec Breeze, le test

Les prises de vues

Pendant le vol, vous pouvez toucher l’icône « Caméra » pour accéder aux prises de vues. Une icône permet de passer du mode photo au mode vidéo. Facile, donc. Mais pour changer le type d’enregistrement, il faut sortir totalement de l’interface de pilotage et revenir au menu de départ ! Une ergonomie un peu bizarre… Les photos sont prises dans une résolution unique de 4160 x 3120 pixels. img_4778Les paramètres permettent de choisir une vidéo en 4K (UHD) 3840 x 2160 pixels à 30 images par seconde sans stabilisation, en Full HD 1920 x 1080 pixels à 30 images par seconde avec une stabilisation numérique, ou en HD Ready 1280 x 720 pixels à 60 images par seconde avec une stabilisation numérique. Stabilisation numérique, c’est quoi ? Le Breeze est dépourvu d’une nacelle stabilisée avec des moteurs brushless – c’est ce composant qui permet d’obtenir des images parfaitement stables même si l’appareil est balloté par le vent ou malmené par son pilote. La stabilisation numérique a été utilisée par Parrot dans son Bebop. Pour faire simple, l’appareil filme en haute résolution, en 4K pour le Breeze, et « coupe » l’image de telle manière à avoir une vidéo stable, dans une résolution plus faible, Full HD pour le Breeze. C’est ce qui explique pourquoi les vidéos en 4K ne sont pas stabilisées alors que les vidéos en 1080p et 720p le sont.

La qualité des photos et des vidéos ?

Les photos sont assez réussies, bien exposées, plutôt nettes. Bon point pour le Breeze ! Les vidéos en 4K ont un joli piqué et de belles couleurs… mais l’absence de stabilisation est gênante. Même sans aucun vent, le Breeze gigote, trop pour que les images soient agréables à visionner. img_4779Qu’à cela ne tienne, il suffit de passer en 1080p stabilisé. La plus faible résolution diminue la qualité globale de l’image, mais on note en effet de flou qui s’y ajoute. La stabilisation, en revanche, améliore beaucoup les choses. Pourtant l’image n’est pas totalement dépourvue d’oscillations. Lorsqu’on lance un vol Orbite, l’image se penche quand le Breeze prend de l’inclinaison. Le mode 60 images par seconde en 720p n’apporte pas grand chose aux images, sauf lorsqu’on se lance dans un panoramique : il est plus fluide qu’en 4K ou qu’en 1080p. La stabilisation numérique n’atteint évidemment pas la qualité de celle de multirotors avec une nacelle brushless, mais pas non plus celle du Bebop. Incliner l’appareil à la main, sur un Bebop, produit une image toujours stable. Sur le Breeze, l’image suit l’inclinaison, la stabilisation est donc très limitée.

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Photo prise avec le Breeze.

Les vols automatiques

dsc_0025-1200Le Breeze donne satisfaction avec la fonction « Orbite ». Vous indiquez le centre de l’orbite, et la machine décrit un cercle autour de lui, dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens contraire. « Voyage » permet de réaliser un selfie en s’éloignant tout en montant en suivant l’angle de la caméra. Sympa… mais le Breeze a rechigné à plusieurs reprises à suivre l’angle de la caméra, se contenant de rester toujours à la même hauteur. L’appareil revient tout seul après son vol. Le mode « Suis-moi » permet de vous suivre à la trace. Il faut choisir entre deux méthodes de suivi, le GPS et la reconnaissance des objets. L’une et l’autre fonctionnent… plus ou moins bien. Plutôt moins que plus, malheureusement. Le GPS peine à vous fixer, même lorsque vous marchez lentement ! En vélo, le Breeze n’a pas réussi à me suivre. En mode de reconnaissance des objets, il faut que vous soyez très distinct du décor, et que vous vous déplaciez lentement. dsc_0033-2-1200Si vous sortez du cadre de l’image, si vous croisez un objet, si la lumière change, le Breeze perd le suivi. Mais surtout, je n’ai pas réussi à faire autre chose que du suivi par la caméra, le Breeze est resté figé à sa place. Il agissait comme une caméra perchée en l’air qui me pointait. Peut-être y avait-il une méthode et une manipulation que je n’ai pas comprises. Ajoutez à cela le fait que l’inclinaison automatique de la caméra est souvent un peu brusque. Le mode « Selfie » est le plus simple et le plus efficace, il permet d’automatiser le vol pour vous prendre en photo. Pas de vols avec des points de passage (waypoints), dommage.

Les points de détail

img_4942L’appareil est particulièrement simple à faire décoller et à piloter pour des évolutions simples, une excellente nouvelle pour les débutants. Pourtant, lorsqu’il s’agit de le piloter pour aller le placer à un endroit précis dans l’idée de réussir un cadrage, les choses se compliquent rapidement. Les débutants n’y parviennent pas, et les pilotes confirmés peinent à gérer avec précision les mouvements avec le smartphone.

Résultat ?

dsc_0048-1200On regrette l’absence d’une radiocommande, même en option. Dommage, dans la mesure où la portée est assez correcte pour du wifi, le Breeze est allé jusqu’à 70 mètres en répondant bien aux commandes. Au-delà, les réactions sont plus aléatoires et avec une latence. Le retour vidéo est agréable tant que le Breeze reste à courte distance. Il devient très saccadé puis parasité dès 50 mètres de distance. Notons que les réglages sont nombreux pour assurer la sécurité des vols. Il y a la hauteur au décollage, la hauteur pendant un retour automatisé au point de départ, la hauteur maximale à ne pas dépasser et la distance maximale à ne pas dépasser, la vitesse max (et donc la nervosité de l’appareil).

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7 commentaires sur “Yuneec Breeze, le test

  1. Toutes ces machines qui fleurissent un peu vite actuellement sur le marché sont-elles vraiment abouties comme leurs publicités le laisseraient entendre ? j’en doute et reste prudent, je pense que beaucoup de choses restent à mûrir, la preuve ici 🙂
    Donc merci Fred pour tes essais et ce qu’on peut en déduire, à chacun de se faire son opinion et de voir s’il désire franchir le pas et mettre la main au porte-monnaie !
    Le progrès est là, la technologie est de plus en plus mûr, reste aux fabricants d’écouter nos avis et de parfaire leurs engins, par contre il semble encore difficile de réaliser la machine de nos rêves à moins de 500€ (et bientôt à moins de 800gr … 🙁 )

  2. Tout dépend de ce que l’on attend d’une machine parfaite. Ce genre de multi ne s’adresse pas à mon avis à des modélistes. Elle doit être facile d’utilisation, sans avoir besoin des qualités de prises de vues dignes d’une gopro dernière génération.

  3. Je trouve se genre de multi inutiles.
    Surtout par rapport à la concurrence chinoise.
    Je préfère encore acheter un jyu hornet s 2x moins chère.

  4. Typiquement le genre de machine qui finit dans un placard 2 heures plus tard 🙂
    En tout cas bravo pour le test très complet

  5. @bleep, je suis de ton avis, surtout que les mode « follow me » sont bien a la ramasse, idéal pour lasser
    le narcissique type!! 😉

  6. Merci pour le test. Effectivement trop cher sans télécommande !
    Petite coquille dans le paragraphe : Fait-il l’acheter ?
    -> Pourtant il déçoit par sa stabilisation vidéo très perfectible (prfectible)

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