Histoire (de drone) belge

Crédit photo : Vito
Crédit photo : Vito

Non, ce post n’a rien à voir avec celui qui concernait le futur arrêté Royal Drones. Un drone belge fait les titres des sites d’actualités : il faut dire qu’il est venu de Belgique pour s’écraser en France. Mais que nous vaut cette traversée de la frontière un peu cavalière ? Il s’agit d’un drone professionnel appartenant à Vito, une organisation de recherche et de technologie indépendante, qui opère dans le domaine des industries propres et du développement durable – selon son site web. L’appareil était un engin de 3,8 m d’envergure et 3,4 m de long, « blanc et rouge« , probablement à voilure fixe. Un beau bestiau, donc, de ceux que l’on n’aimerait pas voir se crasher tout près. Il s’agit vraisemblablement d’un appareil semblable à celui de la photo ci-dessus, présenté lors d’une visite de la ministre de la Mobilité belge Jacqueline Galant (de dos) chez Vito. Le drone a décollé de Weelde, à la frontière avec la Hollande, mais son contrôle a été perdu au-dessus de la Belgique.

Escort Drone

OpŽration HARMATTAN
Crédit photo : Ministère de la Défense et des anciens combattants

La Belgique a activé la procédure « Renegade », mise en place en mars 2015, destinée à protéger l’espace aérien du Benelux. Elle prévoit la gestion des aéronefs animés par des intentions hostiles ou hors de contrôle. Deux avions de chasse F-16 ont décollé de la base de Kleine-Brogel pour prendre en chasse le drone. Lorsqu’il a franchi la frontière, les autorités françaises ont été prévenues de la pénétration du drone dans l’espace aérien français, l’armée de l’air a été avertie 1 minute plus tard, et un Rafale a décollé 7 minutes après de la base de Saint-Dizier. Le drone n’a été en vue du Rafale que 30 minutes plus tard, semble-t-il à une vitesse de 140 km/h. Un suivi probablement difficile puisque le Rafale n’est pas prévu pour descendre à moins de 100 kts (185 km/h), et n’est pas supposé voler du tout en-dessous de 85 kts (157 km/h).

Crédit photo : Google Maps
Crédit photo : Google Maps

Le drone belge s’est écrasé « peu après », suite à l’arrêt de son ou de ses moteurs, dans un champ près de la commune de Dizy-le-Gros à 50 km de Reims. La distance à vol d’oiseau entre Weelde et Dizy-le-Gros est d’un peu plus de 200 km. Un joli run pour ce drone opéré par Vito. Et une excellente démonstration pour faire l’article de la plate-forme de gestion de drones développée par une filiale de Vito

Ne sortez pas sans failsafe

Ce fait-divers montre toute la difficulté de la prise de décision, abattre ou simplement suivre l’engin, avec le risque de le voir s’abîmer dans une zone urbaine. Bons vols, et montrez le bon exemple, pensez à bien configurer votre failsafe !

9 commentaires sur “Histoire (de drone) belge

  1. En effet étrange que lors de la perte du Tx que le RTH ne soit pas entré en fonction. Même en cas de perte de signal GPS, ca devrait être au moins une commande d’atterrissage. Est-ce que ce n’est pas une condition obligatoire lors d’une demande de vol d’avoir justement en place un failsafe? Si ca ne l’est pas maintenant, ca risque de l’être bientôt.

  2. Quand les pros se plaignent des amateurs qui desservent l’utilisation des multi et avion FPV… là c’est l’inverse !!

  3. Ce que je ne comprend pas c’est que l’heure de vol d’un rafale, et certainement de F16, se chiffre en plusieurs dizaine de milliers d’euros, et qu’il l’ont sorti pour faire la promenade avec un drone hors de contrôle…. pourquoi ne pas l’avoir abattu? Ils voulaient faire la démonstration de leur système?

  4. En fait, il y a une nouvelle gouvernance mondiale qui est en train de se mettre en place mais pour éviter qu’elle ne rencontre une résistance de la part des Etats-Nations, tout est mis en oeuvre pour épuiser les forces de combat de ces Etats-Nations. Si vous voulez aider cette nouvelle gouvernance mondiale à s’installer, préparez vos drones, l’heure du CHAOS approche à grand pas, ON VA BIEN S’ÉCLATER !!!!

  5. Ce que l’on peut dire, c’est que le drone à eu une très bonne autonomie en terme de durée de vol.

  6. @bben
    il y a le risque du drône qui tombe; mais il y a aussi celui des tirs manqués.
    Personellement, je préfère un drône contre ma voiture qu’un obus offensif de l’armée….

  7. @grum
    Le rafale tire un obus explosif qui s’amorce au tir et qui se désactive lorsque sa vitesse de rotation n’est plus suffisante. Certes il restera l’énergie cinétique de l’obus, mais le pire sera évité.
    Ce qui est m’étonne c’est que généralement ce sont les hélicos avec tireurs d’élite qui prennent en charge ce genre d’appareil lent, même si un avion de chasse sera plus rapidement sur place. Je suppose que l’hélicos n’auraient pas eu le temps d’arriver sur place et traiter la « menace ». Dans ce cas elle est loin l’époque où il y avait des bases un peu partout.

  8. Un hélico avait bien été envoyé sur place. Mais pour pas perdre de temps, l’AdA a envoyé en précurseur un avion de la PO (un Rafale donc) pour aller surveiller les évolutions de « l’intrus ».
    @BBEN : le prix de l’heure de vol ne rentre pas en ligne de compte. Les avions de la PO se mettent de toute façon en l’air tous les jours (pour des missions réelles, ou pour des exercices si tout se passe bien).
    Et comme cela a déjà été dit au-dessus, l’emploi d’armement au-dessus du territoire n’est pas une mince affaire ! L’aspect médiatique et politique en serait énorme, surtout en cas de dommages collatéraux !! Donc dans ce genre de situation, l’intrus est escorté/surveillé, et est abattu si il présente un risque de crash sur des lieux à forte densité de population. Sinon on attend qu’il se crash gentiment tout seul 🙂

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