WLtoys Q282, le test

L’enregistrement de la vidéo

Il suffit d’appuyer sur la touche en haut à gauche de la radiocommande pour déclencher l’enregistrement d’une vidéo à bord, sur la carte mémoire microSD. Comme pour le H6D de JJRC, le retour vidéo en souffre, passant d’un rythme de 30 images par seconde à environ 20, pas plus. Ce qui rend le pilotage en immersion très difficile, surtout quand on tente de s’éloigner de quelques dizaines de mètres. On tombe vite à moins de 10 images par seconde. Ce qui ne permet plus de voler en immersion. Il ne faut surtout pas oublier d’arrêter l’enregistrement d’une vidéo avant de débrancher la batterie sous peine de tout perdre.

La qualité des vidéos ?

Elles sont stockées au format AVI, dans une résolution de 1280 x 736 pixels à 25 images par seconde avec une bande sonore mono. Le débit est de 22 Mbps par seconde environ. La compression se révèle assez peu prononcée, y compris lorsque la luminosité est faible. En revanche, dans ce cas, les images souffrent de rémanence. Les couleurs ont tendance à tirer vers le mauve. Le bon point ? Le Q282 ne vibre presque pas, ce qui assure des images étonnamment stables pour un appareil de cette taille. Evidemment, les vols en extérieur sont beaucoup moins satisfaisants puisque la moindre bourrasque fait danser l’appareil – et ce n’est pas beau à voir sur les vidéos. Et les photos ? Elles sont prises dans une résolution de 1600 x 1200 pixels. Pas mal, mais à l’évidence l’image est extrapolée d’une résolution inférieure, elle manque de netteté.

 

Ce qu’il faut encore savoir ?

L’autonomie est un peu décevante, car les diodes du Q282 commencent à clignoter après 5 minutes de vol seulement. L’appareil vole encore pendant 30 secondes, puis se pose. Ce qui est plus gênant, c’est que le retour vidéo en temps réel s’accommode mal de la batterie qui se vide. A partir de 4 minutes de vol, l’image à l’écran se brouille rapidement jusqu’à devenir inutilisable pour piloter. Une fois posé et la batterie non sollicitée, l’image revient. Et repart dès que vous poussez les gaz. Notez que la vidéo enregistrée à bord n’est aucunement perturbée, elle. Peut-on améliorer l’autonomie ? Difficilement,car  retirer le train d’atterrissage ne permet pas de gagner grand-chose. Regrettons que l’appareil ne soit pas livré avec des protections d’hélices. Elles auraient été fort pratiques pour rester en vol lors de touchettes sur les murs, par exemple. Peut-on améliorer la portée radio ? Peut-être, en améliorant la position des antennes (sur la radio et le multirotor). Peut-on améliorer la portée de la vidéo ? Oui, en remplaçant l’antenne dipôle de l’écran par un modèle à plus fort gain. Ou en captant l’image depuis un récepteur de type Diversity ou à fort gain. Un bouton en façade de la radiocommande permet d’éteindre les diodes. Un autre déclenche les prises de vues. Mais, situé en façade lui-aussi, il se révèle difficile d’accès pendant un vol. Dommage.

Faut-il l’acheter ?

La référence, pour les petits multirotors avec un retour vidéo intégré, reste le X4 H107D FPV de Hubsan. Notamment parce qu’il permet le choix de la fréquence vidéo, indispensable pour voler à plusieurs. Mais le Q282 se révèle une alternative assez réussie qui donne satisfaction côté pilotage, y compris en ne se fiant qu’au retour vidéo en temps réel. C’est un challenge, mais c’est tout à fait possible – et d’ailleurs très amusant. La partie vidéo en temps réel est correcte, sauf quand on lance l’enregistrement à bord et quand on s’éloigne de plus de 20 mètres. Les vidéos stockées sur la carte mémoire sont sympas, sans plus. Le prix est assez léger : le Q282 est à moins de 90 € chez Banggood (port compris mais hors taxes). Il est fourni avec sa batterie, sa radiocommande, son écran et une antenne, une carte mémoire microSD de 4 Go, un lecteur de cartes en USB, deux câbles USB pour la charge de l’écran et de la batterie, un jeu d’hélices de rechange, et un manuel sino-anglais.

Une vidéo

D’autres photos

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