SJCam SJ4000+, le test

La vidéo en temps réel (2)

Les deux prises qui se trouvent sur le côté de la caméra permettent de diffuser le signal vidéo en temps réel. La prise microHDMI produit une image numérique, pour laquelle nous n’avons pas de matériel vidéo adéquat (Lightbridge de DJI ou Connex de Amimon). Reste la prise microUSB, que nous avons utilisée avec un câble microUSB / AV sur un émetteur Boscam. D’emblée, la sortie vidéo USB n’est pas activée. Il faut aller dans les réglages pour y choisir « TV out » et l’activer. L’écran à l’arrière de la caméra s’éteint… ce qui n’est pas très pratique. Mieux vaut avoir bien branché tous les câbles à l’avance. Pour retrouver l’image, il suffit d’éteindre et de rallumer la caméra, la sortie vidéo USB étant désactivée à chaque extinction. Le temps de latence est alors très réduit, de l’ordre de 60 et 150 millisecondes : c’est suffisant pour piloter en immersion, sauf si vous devez voler à très grande vitesse.

Les points de détail ?

L’autonomie de la caméra est très correcte : elle filme sans discontinuer (et sans wifi) pendant 1 heure et 40 minutes. Soit à peu près le temps qu’il faut pour remplir une carte mémoire de 16 Go en résolution 2K. La batterie est amovible, ce qui permet de profiter plus longtemps de la caméra. Attention, la trappe pour y accéder est facile à perdre : noire, sans attache, elle risque de disparaître. Fort heureusement, la batterie tient plutôt bien dans son logement. Un câble USB est fourni dans la boîte pour la recharge, assez longue : il faut compter 4 heures et 30 minutes pour une pleine charge… Dommage, la caméra ne propose pas de correction de l’effet fish-eye, à la différence de la Yi de Xiaomi. La caméra disposant de menus en français, le manuel étant multilingue, tous les espoirs sont permis d’avoir enfin des explications en français. Mais non, déception, les langues se succèdent en feuilletant le manuel, pourtant le français n’en fait définitivement pas partie… Le processeur vidéo n’est pas le sempiternel Ambarella, mais un Novatek 96660… dont on ne sait pas grand-chose.

Et la dotation en accessoires ?

SJCam est généreuse, la boîte de la SJ4000+ est remplie de nombreux outils pour fixer la caméra, tous compatibles avec les griffes Gopro. On y trouve un boîtier waterproof (93,6 grammes, à réserver aux multirotors de grande taille), des attaches pour guidon, un boîtier léger, des bandeaux, des accroches avec autocollant 3M. Comme pour toutes les autres caméras de ce type, la lentille est très exposée aux chocs. Pour la protéger, n’hésitez pas à investir la dizaine d’euros supplémentaires que coûte une lentille filtre à UV, que vous utiliserez plus pour sa fonction de protection physique que pour son effet polarisant. Un effort tout particulier a été consenti sur la boîte, faite de carton et à l’opposé des « tours » de plastique de type Gopro, plus proche d’un emballage Apple compartimenté.

Faut-il l’acheter ?

Si vous avez des besoins ponctuels de vidéos en très haute résolution (2K), ou d’extraire des images haute résolution de vos vidéos, oui, la SJ4000+ est sans doute la plus avancée du moment pour un prix bien inférieur à celui pratiqué par le leader Gopro. Il faut simplement savoir que la qualité est tout de même inférieure, pas de miracle : la compression est plus visible et les contrastes sont moins bien gérés. Elle donne satisfaction en 1080p à 60 fps, un mode parfait pour obtenir des vidéos de vols rapides exemptes de saccades. Elle permet même de pratiquer les vols en immersion. Nous avons été déçu par la gestion du wifi via un smartphone, mais il s’agit sans doute d’être patient jusqu’à obtenir une mise à jour qui corrige ces défauts. Elle est disponible en plusieurs coloris (la nôtre était grise métallisée), pour moins de 138 € chez GearBest (avec le port, mais hors taxes). Edit : avec le coupon « SJ4Plus », vous bénéficiez d’une petite ristourne !

La vidéo

Quelques vidéos shootées depuis une Porket 240, un comparatif avec une Gopro 3 en 1080p, un test de latence en sortie TV Out vers un écran (faire une pause pour visualiser la différence au chronomètre), plus un ralenti 120 fps vers 30 fps.

D’autres photos

>>>> La suite des photos de la SJ4000+ de SJCam se trouve ici.