Blade nano QX 3D, le test

DSC_0016a-600Envie de vous mesurer aux vols en 3D, comme ceux proposés par les hélicoptères destinés à la voltige ? Jusqu’à présent, il fallait investir dans une machine onéreuse comme le Stingray 500 de Curtis Youngblood ou, plus récemment, le Blade 200QX du constructeur Horizon Hobby avec sa mise à jour firmware et un jeu d’hélices 3D. Mais ça, c’était avant. Avec le Blade nano QX 3D de Horizon Hobby, il est désormais possible de s’entrainer avec un mini quadricoptère à prix léger, qui se pilote en intérieur. Notez que cet appareil nous a été prêté par la boutique MiniPlanes. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que notre jugement a été influencé par cette pratique.

Tour du propriétaire

L’appareil adopte un look très bizarre : lorsqu’il est à l’endroit, ses hélices sont à l’envers. Mais le principe du Blade nano QX 3D, c’est qu’il peut se retourner et voler dans n’importe quel sens. Lorsqu’il évolue à l’envers, les hélices semblent à l’endroit. DSC_0033a-600Etonnant. Quel que soit son orientation, il peut aussi bien se poser que se plaquer au plafond. Il repose sur des protections d’hélices, semblables à celles du Blade Nano QX quand il est à l’endroit. A l’envers, il se pose sur la base en plastique qui protège ses moteurs. L’appareil mesure 13 cm de côté – cela semble beaucoup par rapport à ses concurrents, mais il s’agit de la taille mesurée avec les protections d’hélices (non amovibles). D’axe moteur à axe moteur, il ne mesure que 6 cm. Sa hauteur est de 4 cm. Son poids est de 20,7 grammes nu, auxquels s’ajoutent 7,1 grammes pour la batterie, soit un poids total en ordre de vol de 27,8 grammes.

Suite du tour

Comme c’est le cas avec la plupart des tout petits multirotors, la structure de l’appareil est en fait la plaque sur laquelle sont incrustés les circuits électroniques. C’est fragile ? Non, pas vraiment, l’appareil est sauvé par son poids plume. DSC_0040a-600Un canopy en plastique très fin protège l’électronique du dessus. En-dessous figure une pièce un peu bizarre, qui prend la forme d’une dérive ou d’un aileron de requin (selon votre imagination). Son intérêt est très relatif. En tout état de cause, le Blade nano QX 3D vole très bien même si elle a été retirée. Les moteurs sont partiellement protégés par des caches en plastique, et maintenus par des ergots. Les fils sont apparents : ils sortent des protections pour aller s’enficher dans un connecteur. C’est une bonne nouvelle : pour changer un moteur, il suffit de brancher et rebrancher, pas besoin de s’armer du fer à souder. La trappe pour accueillir la batterie se trouve sous le canopy.

Avant de décoller

Il faut recharger la batterie, une Lipo 1S 3,7V de 200 mAh 30C. Horizon Hobby fournit un chargeur USB qui permet d’obtenir une pleine charge en 45 minutes. Placer la batterie dans son logement est facile, mais il faut veiller à ne pas coincer la partie noire en plastique dans le canopy. On se fait avoir au moins une fois, sinon deux… DSC_0006a-600Le connecteur est quant à lui doté d’un détrompeur, impossible de brancher la batterie dans le mauvais sens. La radiocommande fournie dans la version RTF (prête à voler) de l’appareil est une MLP6DSM. Elle requiert 4 piles AA pour s’allumer. Les deux joysticks sont agrémentés de trims pour effectuer les réglages de précision. On trouve aussi un interrupteur à l’arrière-gauche de la radiocommande, et un bouton à l’arrière-droit. Allumez la radiocommande, branchez la batterie, posez le Blade nano QX 3D au sol et attendez quelques secondes. L’appareil produit quelques bips, fait trembloter les hélices, et allume ses 6 diodes : deux vertes à l’avant près du canopy, deux rouges à l’arrière au bout des bras moteurs, et deux bleues à l’avant. Ce sont en fait des double-diodes : une au-dessus de la structure, une en-dessous… L’appareil est prêt à décoller ! Une dernière vérification ? Pour le premier vol, positionnez l’interrupteur sur sa position la plus basse pour être en mode de pilotage « débutant ».

Premier décollage

Dsc_0011-600Poussez les gaz : le Blade nano QX 3D décolle avec aisance, avec pas mal de puissance, mais il est facile à maîtriser. Il faut très peu de manipulations pour obtenir un beau stationnaire. L’appareil répond bien aux sollicitations. Peut-être un peu trop pour les pilotes débutants. Qu’à cela ne tienne : une pression sur le joystick de gauche fait clignoter la diode de la radiocommande et, surtout, force les petits débattements. Le Blade nano QX 3D devient plus lent, moins nerveux. Parfait pour apprendre à piloter en intérieur. Envie d’un peu de piment ? Prenez un peu de hauteur, jusqu’à 1,50 mètre, appuyez sur le bouton en haut à droite et donnez un ordre de direction. L’appareil réalise instantanément une double pirouette. La première le place à l’envers. Il enchaine immédiatement sur la seconde. L’effet est sympa, et ne requiert aucun talent de pilote : tout est automatisé. Notez qu’une pression sur le joystick de gauche a le même effet qu’appuyer sur le bouton en haut à droite.

Aller plus loin

Dsc_0041-600En basculant l’interrupteur sur la position du milieu, on passe en mode « intermédiaire ». A première vue, rien ne change, le vol est totalement semblable à celui en mode « débutant ». La différence, c’est au déclenchement de la pirouette. Au lieu d’une double, c’est une simple qui est lancée. C’est-à-dire que le Blade nano QX 3D se retrouve à l’envers, sur le dos. Instantanément, les moteurs changent de direction et l’appareil retrouve son équilibre. Il a beau être à l’envers, les commandes restent dans le sens normal. Ce qui signifie que vous pouvez continuer à le piloter comme si de rien n’était : il est à l’envers et ça ne change rien. C’est amusant, mais comme pour les pirouettes, ce mode automatisé n’apporte pas grand-chose et ne constitue pas un challenge pour le pilote.

Aller beaucoup plus loin

Dsc_0051-600Pas de challenge ? C’était sans compter sur le mode « EVO », lorsque l’interrupteur est en position relevée. Là, tout est différent ! L’assistance à la stabilisation disparait : le multirotor devient beaucoup plus difficile à piloter pour qui n’a pas d’expérience. Dans la voltige, mais pas uniquement, simplement dans le pilotage sans stabilisation ! Autant le dire, les débutants n’ont aucune chance d’y parvenir, seuls les pilotes confirmés peuvent maintenir l’appareil en vol. Mais c’est ce mode qui se révèle, évidemment, le plus intéressant puisqu’on s’approche des évolutions pratiquées avec des hélicoptères 3D. Contrairement au mode « intermédiaire », les commandes sont inversées une fois en vol dos. L’inversion des moteurs est suffisamment rapide pour qu’elle ne déséquilibre pas l’engin pendant les manœuvres.

>>>>La suite de la chronique se trouve ici.

14 commentaires sur “Blade nano QX 3D, le test

  1. Génial cela Fred, enfin le test du 1èr mini quad 3D. Chanceux 😉
    Cela donne quoi avec la Devo 8S sous Deviation ?
    Peux-tu faire des photos des puces électroniques pour voir l’inscription.

  2. Sous DeviationTX, c’est pareil qu’avec la radio d’origine 🙂 Mais ça permet de modifier un peu le comportement si on y passe du temps (ce que je n’ai pas fait).
    Pour les photos, j’ai tout mis 🙂 Il n’y a pas d’autre puce visible que celles sur les photo du dessous et celle du dessus (avec l’anneau de maintien de la batterie). Je peux poster les photos en meilleure résolution si c’est difficilement lisible ?

  3. Bonjour,
    J’ai déja une MLP6DSM que j’ai eu avec le Blade 180QX, je peux donc m’en servir pour faire voler le Nano QX 3D?

  4. Dommage de faire une structure monobloc genre nano Q4 pour un appareil voué à subir des chocs !

    Sinon t’as vu le Eachine 3d sur Banggood ?

  5. Bah il ne manquait plus que ce test pour me convaincre…. Merci Fred ! Après je pense essayer aussi le Eachine 3D quand il sera dispo …

  6. Lol le double !

    Bon sinon on dirait bien que grâce à ce connecteur de batterie qui était à l’origine sur le 180QX, et qui est donc différent du celui du Nano Qx et Nano Qx FPV, on obtient enfin une belle autonomie.

    Ceux qui font on fait ce mod sur RCG en sont ravis, à l’image du changement du connecteur batterie du 200Qx

  7. Bonsoir,

    a tester mais sur les forums US ils arrivent à faire fonctionner en mode 3D mais avec la stabilisation. Il faut une radio programmable apparemment pour ca.
    SInon, la radio de la version rtf n’est quand meme pas tip top précise… Trop de flou autour du neutre pour moi. Je galérais en mode 3D avec.
    Je suis passé sur une vraie radio et la, c’est comme en hélico.
    A+

  8. Oui mais attention, on parle de l’ancienne DX6 ou de la nouvelle? 😉
    Pour rappel, la gamme dans l’ordre chroonologique DX6 (DSM2 seulement) -> DX6i (DSM2 + DSMX) -> DX6 « new » (DSMX seulement)
    Donc avec la nouvelle DX6 (la noire avec ecran retro eclairé) ca marche ;-), avec la DX6i (grise, ecran non rétro éclairé) ca amrche, et avec l’ancienne DX6 (grise comme la DX6i mais sans le i) ca ne fonctionne pas

  9. Salut,

    après quelques vols, je suis toujours content de ce petit gars 🙂
    Certes, les moteurs ont la facheuse tendance à se séparer en 2 sur de gros gadins mais j’ai toujours réussi à les remettre… Donc pour le moment, pas de bobo à part les hélices…
    Je l’utilise sur une Hitec Aurora 9, c’est largement plus agréable qu’avec la radio d’origine…
    Une petite vidéo d’hier soir en mode 3D… C’est un vrai bon entrainement pout l’hélico.
    https://www.youtube.com/watch?v=qkIcgzKpdbM&feature=youtu.be
    A+

  10. Comment paramétrer le bouton pour faire les flips auto en mode evo avec un dx6i

    Merci déjà de la réponse

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