Sky Hawkeye HM1315, le test

Pas de parasite à l’écran ?

C’est étonnant quand on est habitué aux liaisons vidéo en 5,8 GHz. D’ordinaire, l’image souffre de lignes à l’écran, très peu à courte distance, beaucoup lorsqu’il y a des obstacles. Poursuivons les essais en passant un mur, puis deux, puis trois ! L’image reste parfaitement fluide, toujours sans aucun parasite. Bizarre, bizarre, ce n’est pas du tout le comportement d’une liaison 5,8 GHz ! L’ouverture de la caméra – il suffit de retirer 3 vis – donne un élément de réponse : la mention « 2.4G TX » indique qu’il s’agit en fait d’un appareil qui fonctionne en 2,4 GHz. Et pas en 5,8 GHz comme indiqué dans la documentation, sur la boite, sur les fiches techniques, bref partout. On nous aurait menti ? Quelle est la puissance d’émission ? Mystère, il n’y a aucune indication. Mais l’allumage de la caméra ne fait pas bondir notre testeur de puissance d’ImmersionRC, elle est probablement cantonnée à des niveaux corrects. Sous les 100 mW autorisés en France ? Bonne question. La latence est très faible à courte distance (voir la vidéo), mais elle augmente rapidement avec la distance…

La portée ?

En intérieur, l’image reste fluide et sans aucun parasite dans toute l’étendue de mon appartement. Parisien donc petit, certes, mais qui a mis en difficulté tous les couples émetteur-récepteur vidéo en 5,8 GHz. Pour le vol en immersion et en intérieur, les circuits vidéo du HM1315 sont donc totalement bluffants ! Quid de leur comportement en extérieur ? Premier constat lors d’un vol avec pourtant très peu de vent : l’image vibre beaucoup. Un inconvénient que l’on doit principalement à l’angle réduit de la caméra. Deuxième constat : l’image reste fluide en s’éloignant de 40 mètres environ (sans obstacle). Au-delà, il n’y a toujours aucun parasite à l’écran ! mais le nombre d’images par seconde diminue. Il est proche de 30 dans les conditions optimales (à proximité), plutôt autour de 20 lorsque le HM1315 est éloigné d’une dizaine de mètres, mais il diminue jusqu’à obtenir une image figée en s’éloignant ou en multipliant les obstacles.

La vraie portée ?

Mais la portée est en fait limitée à 50 mètres… par celle de la radiocommande et de son récepteur à bord du HM1315. C’est très frustrant puisque l’image est toujours opérationnelle alors que l’appareil ne répond plus aux commandes de vol, d’abord par intermittence, puis plus du tout ! Il faut se rapprocher pour retrouver la connexion… et se rapprocher vite ! Car si la liaison est rompue plus de deux secondes, les gaz diminuent légèrement pendant 2 secondes et sont coupés : l’appareil chute comme une pierre. Si on considère le HM1315 comme un jouet, la portée est très correcte et bien suffisante. Si on l’envisage comme un appareil plus évolué, cette portée est un peu juste : on risque d’en perdre le contrôle (et donc une chute) en s’éloignant un peu trop. Ce qui est étonnant, c’est que l’émetteur vidéo et la radiocommande ne se perturbent pas mutuellement, sachant qu’ils émettent tous les deux en 2,4 GHz. A moins que la radiocommande ne soit pas en 2,4 GHz ! On n’est plus à une fausse affirmation près… Pourtant la longueur du brin d’antenne laisse supposer qu’il s’agit bien de 2,4 GHz.

Le comportement en vol

Le HM1315 est très agréable à piloter même s’il est un peu mou. Mais il suffit d’appuyer sur la touche Speed de la radiocommande pour enclencher un mode un peu plus nerveux, avec des débattements augmentés. L’appareil reste parfaitement contrôlable, mais il gagne en efficacité, surtout pour les vols en extérieur. Son poids plume ne lui permet pas de se battre dans le vent, d’autant que la vidéo est totalement impossible à regarder quand la caméra est secouée. Mais par temps calme, l’appareil permet de voler vite, au ras du sol ou en hauteur. De quoi s’imaginer aux commandes d’un … baby FPV Racer ! D’autant qu’il est possible d’orienter la caméra vers le haut pour éviter de regarder trop le sol quand on accélère et que l’appareil se cabre ! La touche Flip sur la radiocommande permet de réaliser une cabriole. Amusant, mais sans grand intérêt puisqu’elle est entièrement automatisée, il suffit de pousser les gaz pour récupérer le contrôle de l’appareil. L’autonomie ? L’appareil vole pendant 6 minutes et 10 secondes, après quoi les diodes clignotent, signe qu’il est temps de se poser. Il fonctionne encore une minute, jusqu’à 7 minutes et 10 secondes, après quoi les moteurs faiblissent et s’arrêtent.

La suite de la chronique (3/3) est ici !