Les Spaxels

spaxels-01C’est le boss de 3Drobotics, Chris Anderson, qui a donné un nouvel élan aux Spaxels en publiant une petite actualité récemment sur DIYDrones. Les Spaxels ? C’est la contraction de space et de pixel, une invention de Ars Electronica, une organisation autrichienne qui œuvre pour la promotion des arts numériques depuis 1979. L’époque où le pixel art n’était… un art, mais le top du graphisme. Les Spaxels ont été mis au point dans le Ars Electronica Futurelab, qui s’occupe de projets interdisciplinaires.

C’est quoiiii ?

spaxels-02Ce sont des multirotors équipés de lampes LED de forte puissance, destinés à devenir des pixels une fois en l’air. Il en faut évidemment plusieurs pour constituer des dessins, des symboles, des lettres, des chiffres, des animations. On appelle cela des essaims (swarms), capables d’évoluer simultanément et de manière automatisée – parce que le pilotage manuel de tous ces appareils est quasiment impossible. D’autant qu’il a lieu de nuit pour que les LED soient suffisamment visibles. Le pixel art s’affiche généralement en 2 dimensions (sur un écran) même s’il est généré par des algorithmes 3D. Mais les Spaxesl requièrent une prise en compte des 3 dimensions puisque les appareils évoluent vraiment dans les airs. Le Ars Electronica Futurelab a développé son propre logiciel de pilotage des essaims de multirotors, capable de gérer chaque machine indépendamment.

Et ça fonctionne ?

spaxels-04Oui ! Les responsables du projet indiquent que la première phase, dont le vol inaugural a eu lieu en 2012 avec… 49 appareils en l’air. Depuis, l’équipe de Ars Electronica s’est produite à plusieurs reprises en Autriche et dans d’autres pays. Est-ce uniquement pour des prestations artistiques que les Spaxels ont été développés ? Les développeurs sont persuadés que les essaims de drones pourront figurer des volumes, par exemple pour montrer l’occupation dans l’espace d’un projet immobilier. Ou indiquer des dangers, pour signifier un accident sur une autoroute par exemple. Evidemment, les usages publicitaires seront probablement les plus répandus. Ars Technica s’est d’ailleurs occupé de la promotion du film Star Trek Into the Darkness à Londres en 2013.

La sécurité ?

spaxels-03Le sujet est évidemment sensible et tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Les textes français sont contraignants, trop pour que les Spaxels puissent évoluer à l’occasion d’événements. Dans le cadre d’usages « installés », c’est-à-dire à des endroits prévus pour les accueillir, pourquoi pas. Mais de là à accueillir en plein Paris, sur la Seine, un essaim de drones comme ce fut le cas fin 2013 à Londres, nous n’y sommes pas encore. Ars Technica prévoit un périmètre de sécurité en-dessous duquel personne ne peut se trouver. Les conditions de leurs prestations stipulent que le vent soit être inférieur à 6 m/s (21,6 km/h), qu’il ne doit pas pleuvoir. Les évolutions ne peuvent avoir lieu qu’en extérieur et là où on capte bien les signaux GPS. Il faut aussi une connexion à Internet, des équipements pour le matériel électronique, électronique et le personnel. Les prix sont négociés selon les prestations.

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Source : DIYdrones

Les vidéos

Sharjah 2014 / Islamic Capital of Culture Opening

Clusters of Light

Les multirotors ont évolué dans un environnement difficile : chaleur et poussière.

Umea 2014 / European Capital of Culture Opening

Burning Snow

Umea est située au nord de la Suède : les vols à des températures glaciales ont été testés en chambres froides à Linz en Autriche.

Linz 2013 / Ars Electronica Festival Opening

We are here

L’équipe a dû faire décoller et atterrir l’essaim de drones depuis le toit d’un building. L’événement a été l’occasion de tester des LED plus puissantes…

London 2013 / Star Trek Into the Darkness Promotion

Les vols d’essai ont eu lieu sous la pluie, avec du vent, des conditions qui si elles avaient duré, auraient compromis l’événement.

Les autres événements Spaxels sont à voir ici.

3 commentaires sur “Les Spaxels

  1. Sur le dernier film, à Londres, on voit très bien en bas de l’écran à 1’25 » une collision avec un drone qui part au tapis. Malgré la haute technologie, la sécurité reste un problème surtout avec autant de machines ne ‘air.

  2. Si c’est fait au dessus d’un champ ou une étendue d’eau assez loin du public ca peut passer.
    En tout cas super sympa

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