Ballon captif à Paris
En ces jours de pollution aux particules fines, nous n’avons pas vraiment l’air… fins, nous. Et les parisiens ont les yeux rivés sur le ballon captif qui monte et descend au-dessus du parc André Citroën, un aérostat qui mesure la qualité de l’air… et permet de voir Paris depuis les airs – l’une des seules solutions pour voler au-dessus de la capitale, interdite de survol depuis 1948. Ce ballon avait un illustre ancêtre… On se permet un petit retour dans le temps, il y a 136 ans !
Le ballon d’Henri Giffard
C’était l’une des attractions de l’exposition universelle de 1878 : un ballon de 25 000 m3, captif, qui évoluait au-dessus de la cour des Tuileries à Paris – maintenant sur la partie du jardin des Tuileries qui jouxte le carrousel du Louvre. Il permettait à 40 personnes d’embarquer pour un vol au-dessus de Paris à une hauteur de 500 à 600 mètres, relié au sol par un câble. Pour mémoire, la tour Eiffel (324 mètres) n’a été bâtie qu’en 1889, et la tour Montparnasse (210 mètres) en 1973. Le diamètre du ballon était de 36 mètres. Il s’élevait jusqu’à 10 fois par jours avec l’aide d’un moteur à vapeur de 300CV. Le ballon était visible depuis presque partout dans Paris lorsqu’il était en l’air. Il a permis de réaliser des clichés aériens étonnants et très rares pour l’époque. Une mine d’or pour les historiens de la capitale !
Illustrations
Voici une série de clichés étonnants, datés de 1878, tous issus de la collection Tissandier qui se trouve en consultation sur le site de la Library of Congress américain.Les passionnés de Paris (dont je fais partie – pour mémoire voici le site né de mon autre passion, l’histoire de Paris) noteront que le Palais des Tuileries est encore debout, derrière l’Arc de Triomphe du Carrousel. La photo où on voit la base du ballon et ses câbles montre la façade intérieure du Palais des Tuileries. En y prêtant attention, on voit que les fenêtres sont presque toutes ouvertes, la façade donnant sur un intérieur vide. L’explication ? Les combattants de la Commune, en 1871, ont incendié le Palais dans leur retraite. L’édifice est resté en place, à moitié détruit, le temps que les politiques prennent une décision à son sujet : le reconstruire ou l’abattre. Son sort a été décidé en 1879, mais les ruines n’ont été rasées qu’en 1883. La cour de Carrousel n’est plus fermée, depuis cette date, mais ouverte vers les jardins des Tuileries, avec un horizon qui part jusqu’aux tours de la Défense et la Grande Arche. Pour la petite histoire, en 1958, De Gaulle avait chargé l’architecte Henry Bernard de réfléchir à une reconstruction du Palais des Tuileries pour en faire la nouvelle demeure de la présidence. Une manière de renouer, peut-être, avec la splendeur des empires passés et de ses illustres occupants, Henri IV, Louis XIV, Louis XVI et Marie-Antoinette, Napoléon 1er, Louis-Philippe et Napoléon III.
C’était la minute historique qui vous a été offerte par Helicomicro. Les franciliens dont la plaque d’immatriculation est impaire peuvent retourner bosser…
Note : les photos sont en haute résolution, cliquez dessus pour en profiter…
Bonjour ^^
Jolie page d’histoire, fort intéressante.
Bon courage au franciliens ! c’est déjà pas drôle en temps normal, mais avec les restrictions …
Bien amicalement
Ce ne serait pas ce genre d’aventure qui t’aurait donner l’envie de faire des images avec un drône Fred par hasard ?
C’est ton métier photographe ?
Non non, je ne suis pas photographe… Mon métier, c’est la programmation de bases de données relationnelles. Mais j’en avais marre des lignes de code, j’ai switché vers le journalisme au cap de la trentaine. Ce n’était pas une idée formidable que de faire ça au moment où Internet a pris de l’ampleur 😉
1 franc, pas cher pour un tour en ballon. Bon job d archiviste. Et le premier multi rotor c’etait quand 🙂
Ah tiens je fais le meme métier que toi avant : .net + SQL ^^
Entre l’inflation et le changement ancien / nouveau franc ca doit correspondre a 100€ ces 1 franc au fait