Immersion sur mini multicoptères épisode 1 : les bases

Le radiomodélisme, c’est chouette, mais être dans l’habitacle d’un engin volant, c’est encore mieux. Pourtant, difficile de se transformer en petite souris pour entrer dans le cockpit d’un modèle réduit. La solution ? Y placer une caméra.

FPV et immersion

Si vous visitez régulièrement HelicoMicro.com, vous avez sans doute découvert quelques tentatives (réussies) pour installer une petite caméra à bord d’un quadricoptère de type Ladybird de Walkera ou Blade mQX de Horizon Hobby. C’est ce qu’on appelle le FPV. En anglais « First Person View ». En français « Vue à la première personne »… ce qui ne veut pas dire grand-chose. L’acronyme FPV signifie tout simplement filmer comme si on se trouvait soi-même dans le cockpit. Mais on ne découvre le résultat d’une vidéo qu’après le vol, en visionnant le film enregistré sur une carte mémoire. C’est à la fois amusant (de découvrir notre environnement d’un autre angle), parfois difficile à regarder (lorsque le quadricoptère vibre un peu trop), souvent très excitant (décoller et passer au-dessus de la cime d’un arbre est une expérience à vivre). Mais voilà, tout se passe après-coup, et on n’éprouve fort logiquement aucune sensation de pilotage…

L’étape suivante ?

C’est le vol en immersion. Le principe est le même : c’est une caméra qui filme en FPV. Mais elle envoie les images en temps réel au sol. Au lieu de regarder votre quadricoptère évoluer depuis le sol, la caméra embarquée devient vos yeux. Vous voilà devenu un pilote, comme si vous étiez installé aux commandes de votre engin… Autant vous le dire, les sensations sont garanties !

Précisons-le d’emblée, piloter en immersion n’est pas à la portée du tout-venant. Car il faut d’une part une expérience de pilotage suffisante pour comprendre les réactions du quadricoptère, d’autre part un budget assez important à consacrer aux accessoires indispensables. Avec le succès des mini quadricoptères de type Ladybird, presque incassables et si faciles à prendre en mains, on peut espérer pratiquer le vol en immersion sans trop de risques de casse. Dans la pratique, le matériel à placer sur l’engin volant est encore lourd, trop pour profiter vraiment de vols avec un Ladybird. Mais la version grand format de cet appareil, l’octocoptère Spacewalker, rend l’immersion tout à fait possible. Tout comme le quadricoptère Blade mQX de Horizon Hobby… Comment faire ? Voici une solution totalement bricolée, opérationnelle non optimisée, destinée à vous donner les clés de cette nouvelle manière de piloter… Ensuite, ce sera à vous de jouer !

Pour voler en immersion, il faut quoi ?

En théorie, c’est tout simple. Un multicoptère (mais un hélicoptère ou un avion conviennent aussi !), une radio pour le piloter, une caméra à bord munie d’un émetteur vidéo, un récepteur vidéo au sol et un accessoire pour regarder la vidéo (écran ou lunettes). Dans la pratique, tout se complique. Vous allez le constater, les câbles constituent le cauchemar de l’amateur de vol en immersion. Mais le tout premier souci est celui de la légalité de la pratique… Car il existe des lois françaises qui encadrent le vol sans pilote. Le problème ? A moins d’être un spécialiste de la question, il est impossible de tout comprendre. On y apprend par exemple qu’il est indispensable d’être secondé par un pilote, doté d’une autre radiocommande, qui suit l’appareil en vue directe. On est accablé par des notions très complexes de poids, de puissance, de hauteur, de distance, de zones… En cas d’incertitude, il faut établir une demande de dérogation à la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Ce sont des textes de loi évidemment nécessaires, forcément indispensables pour assurer la sécurité. Mais écrits dans un jargon incompréhensible. Notre conseil ? Il est simple : respectez la loi, puisque nul n’est censé l’ignorer…

Outlaw ?

Dans le cas de la pratique de l’immersion avec un mini multicoptère, vous pouvez voler avec un minimum de précautions – tout en sachant que vous enfreignez (peut-être) certaines lois. Ces précautions sont assez évidentes. Il faut être loin de toute présence humaine, donc piloter hors d’une zone urbaine. Il faut aussi être loin de tout danger potentiel : des lignes électriques, un aéroport, une route… N’oubliez pas qu’un multicoptère petit format dont on perd le contrôle, avec son autonomie de 8 minutes environ, peut parcourir de grandes distances… Vous êtes donc prévenu, adonnez-vous au vol en immersion à l’écart de tout ! Pensez aussi qu’il faut faire preuve de beaucoup plus de précautions que lorsque vous volez à vue… Pour ne pas ignorer les lois en vigueur, consultez les textes concernant le vol sans pilote (à vue ou pas) qui se trouvent ici et . N’oubliez pas que les fréquences d’émission-réception pour la radiocommande et la vidéo sont également soumises à des lois en France. Gardez à l’esprit que, si vous ne prenez pas le temps de comprendre ces textes de loi, les avocats de votre assureur le feront à votre place en cas d’accident, et à vos dépends.

Question de portée

L’équipement que nous avons utilisé est destiné à être embarqué sur des quadricoptères très légers. La portée des composants est limitée à quelques dizaines de mètres au mieux. Dans la pratique, vous ne dépasserez pas 15 mètres sans obstacle. Votre terrain de jeu, par conséquent, est un cercle de plus ou moins 30 mètres de diamètre. Comme indiqué dans la partie concernant la réglementation, gardez à l’esprit que cette distance de 30 mètres est vite dépassée en cas de problème technique, à plus forte raison lorsque vous perdez la liaison vidéo : vous pilotez à l’aveugle ! Voilà pour la partie réglementation, vous savez à quoi vous attendre…

Une vidéo d’un vol en immersion avec un Spacewalker de Walkera

http://youtu.be/HLdKCOIdPxI

Passez en plein écran pour mieux profiter de la vidéo !

 

Au prochain épisode ?

Nous verrons la liste des composants à acheter… Ca se passe ici !

 

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