La Chine entraine son armée aux usages avec des drones FPV, et pour y faire face (et en France ?)
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie montre un usage immodéré des drones FPV. La Chine, principal fournisseur du matériel qu’utilisent tous les belligérants, avait déjà diffusé des images de sa police à l’entrainement avec des drones FPV (voir ici). C’est désormais l’armée chinoise qui est montrée à l’entrainement avec des drones FPV…
Les raisons ?
La communication militaire passe par un usage intensif et contrôlé des images sur les réseaux sociaux. L’Armée Populaire de Libération (APL ou PLA en anglais) diffuse pour cette raison des vidéos de ses soldats à l’entrainement avec des drones FPV. Elles sont publiées par la China Central Television (CCTV), dans le but d’être partagées autant que possible.
On y voit des entrainements en situations directement inspirées des vidéos de drones FPV au combat publiées par les comptes de propagande russe et ukrainienne.
Et en France ?
A ma connaissance, il n’existe pas d’initiative militaire nationale consacrée aux drones FPV dans les quatre armées françaises. Il y a pourtant urgence à former des pilotes aux principales disciplines dans lesquelles les drones FPV se distinguent en Ukraine.
Il y a par exemple le suivi et la frappe d’une cible y compris lorsqu’elle est en mouvement ou cachée, ce qui inclut l’extension de la portée vidéo sur de longues distances et en présence d’obstacles, l’exploitation des points faibles de véhicules blindés. Il y a aussi la lutte anti-drones avec l’interception d’appareils en vol et le brouillage d’appareils très rapides. Sans oublier des techniques de pilotage sans stabilisation à bord depuis des véhicules en mouvement sur des terrains difficiles.
Il est sans doute illusoire que chaque soldat puisse être équipé d’un drone – à plus forte raison d’un drone FPV qui nécessite beaucoup d’entrainement -, mais les unités auraient tout à gagner à être équipées et formées pour que les mouvements des hommes sur le terrain profitent des renseignements (rapports et images en direct) que peuvent fournir des drones FPV rapides.
Çà va pas être facile, vu que l’armée Française c’est : « beaucoup de chefs et pas assez d’indiens » …
Cela arrive, regardez du côté des expérimentations du 17GA.
@ Chikh : Ce qu’il font est très bien, en voilure tournante comme en voilure fixe, j’en avais parlé ici. Mais on devrait déjà avoir passé la vitesse supérieure, en pilotage comme en neutralisation, un peu partout dans les armées.