Hisingy Stargazer RTF Kit, le test d’un drone FPV pour les débutants
Avec le Stargazer RTF Kit, le constructeur chinois Hisingy propose une découverte en douceur du monde du FPV. En douceur ?
Oui, parce que le principe de cet appareil s’apparente à celui de certains jeux vidéo : plus vous passez du temps à jouer, plus le drone offre de nouvelles fonctions. Lors des premiers vols, il est donc très bridé, très limité, de telle sorte que les premiers pas sont réalisés avec un drone facile à maîtriser.
La promesse de Hisingy, c’est que le drone progresse en même temps que vos talents de pilote. Promesse tenue ? Réponse dans cette chronique. Notez que le drone m’a été donné par Hisingy, par l’entremise de Drone-FPV-Racer qui distribue ce drone en France. Comme d’habitude, dites-moi si la pratique a influencé mon jugement.
La vidéo
Tour du propriétaire
Dans le kit de Hisingy, il y a le drone lui-même, deux batteries avec un chargeur, une radiocommande et un casque FPV. Avec cet équipement, vous disposez de tout ce qu’il vous faut pour faire décoller l’appareil à la sortie de sa boite…
Le Stargazer ?
C’est un drone FPV de type tinywhoop : il est petit avec des dimensions de 10,9 x 11,7 x 4,4 cm pour 8,6 cm de diagonale de moteur à moteur. Il pèse 51,5 grammes sans sa batterie, laquelle ajoute 21,8 grammes. Soit 73,3 grammes environ en ordre de vol.
Le Stargazer repose sur une structure en plastique de type X Wide. Les composants électroniques sont emprisonnés et protégés dans un carénage en plastique noir fumé que l’on voit peu. Car à tout cela s’ajoute une plaque amovible regroupant les protections d’hélices et un support pour la caméra. La caméra reste fixe, avec un angle assez faible, de moins de 15° : ce drone est donc fait pour voler lentement.
A l’arrière se trouve la trappe dans laquelle on insère la batterie. Une fois à l’intérieur, elle est bloquée et le drone est alimenté. Pour la retirer, il faut tirer sur son ergot, assez fort – et ce n’est pas vraiment pratique.
Sous les protections d’hélices ?
Vous pouvez retirer la pièce en plastique qui comprend les protections d’hélices et la caméra, il suffit de pousser sur les ergots qui se trouvent sur les côtés, entre les bras moteurs. A l’intérieur, on voit que la caméra est branchée avec un connecteur, qu’il y a une antenne dipôle pour la vidéo à l’arrière fixée dans le plastique et une antenne radio à l’avant. C’est un brin souple que Hinsingy laisse sous le plastique.
On voit aussi les connecteurs des moteurs – ils sont donc faciles à changer, pour peu qu’on soit équipé d’une pince à épiler. Enfin il y a un connecteur à 2 pins non utilisé. Il délivre du 5V / 1A : on peut imaginer que cela puisse servir pour alimenter un accessoire…
L’électronique ?
Les composants ne sont pas accessibles, il y a donc peu d’informations sur le contrôleur de vol, ni sur l’ESC, ni la caméra, ni l’émetteur vidéo, ni le récepteur radio. Pas plus d’informations sur les moteurs brushless. Les hélices sont des tripales de 45 mm avec un trou central de 1 mm.
Le chargeur pour les batteries ?
C’est un hub alimenté en USB-C qui offre 4 emplacements pour charger des batteries simultanément. Je n’ai testé qu’avec 2 batteries. Il faut compter environ 50 minutes pour une charge complète.
La radiocommande ?
C’est un modèle au look console de jeu, avec deux joysticks qui reviennent au neutre (centrés automatiquement). Il y a un bouton d’allumage, un bouton pour armer et éteindre les moteurs, et 3 touches à l’arrière.
Son alimentation repose sur une pile amovible 18650, à charger en la laissant dans la radiocommande avec un câble USB-C. La radiocommande est assez lourde et plutôt agréable en main, même s’il s’agit de tout plastique.
Le casque FPV ?
C’est un modèle d’entrée de gamme, même si Hisingy insiste sur une collaboration avec FatShark. Il mesure 12,1 x 16,4 x 8,5 cm – c’est un casque, plus imposant que des lunettes FPV – et repose sur un écran de 4,3 pouces pour un FOV de 55°. Il est alimenté par une pile amovible 18650 à charger dans le casque en USB-C. L’interface utilisateur repose sur un mini joystick et un bouton.
Ce casque n’est pas vraiment agréable une fois positionné sur la tête. Malgré la présence d’une mousse simili-cuir, les bords sont saillants, et même coupants. Pour l’utiliser longtemps, je vous recommande d’ajouter un peu de mousse par vous-même…
Il n’y a pas de module d’enregistrement des images (DVR) sur le casque. Mais il y a une plaque amovible sur le côté qui laisse apparaitre des connecteurs. Ils servent à brancher un module d’enregistrement vendu sous forme d’un accessoire, en sus.
Un drone « connecté » ?
Pour gérer la progression du drone en même temps que votre pilotage, Hisingy a choisi le rendre « connecté ». C’est-à-dire que vous pouvez le connecter à votre smartphone via une application, en Bluetooth. C’est assez simple : vous installez l’application Hisingy (disponible sur iOS et Android), vous la lancez. Prenez le temps de créer un compte avec un mail et un mot de passe.
Insérez la batterie drone pour l’allumer. Touchez l’onglet Device, puis Mini Drone Configuration, puis Search. Le drone devrait apparaitre assez rapidement dans la liste des appareils disponibles. Touchez son nom et attendez l’établissement de la connexion. Autant les appareils Bluetoth sont souvent capricieux, autant la connexion du Stargazer réussit à chaque essai, et rapidement. C’est très agréable.
Que permet l’interface du Stargazer ?
Notez que l’application de Hisingy est en anglais (ou en chinois), mais elle repose sur des icônes faciles à comprendre. Elle permet d’enregistrer le drone à la première connexion et de choisir, dans l’onglet Channel, le canal de transmission vidéo parmi 8 disponibles. Vous pouvez choisir n’importe quelle fréquence parmi les 8, à votre convenance.
Sachez tout de même que la réglementation européenne impose d’utiliser des fréquences entre 5725 et 5875 MHz. Hisingy n’indique pas quelles fréquences correspondent aux canaux 1 à 8. Or les fréquences 1 (5665 MHz), 2 (5695 MHz), 7 (5885 MHz) et 8 (5917 MHz) sont hors des clous réglementaires (mais encore faut-il le savoir). A vous de vous cantonner aux canaux 3 à 6 sous peine d’être pendu haut et court par l’ARCEP. La puissance d’émission n’est pas mentionnée, on peut supposer qu’elle est sous la barre des 25 mW réglementaires.
Et quoi d’autre ?
Les onglets Tuning et General permettent d’améliorer les performances du Stargazer. Par défaut, la vitesse ascensionnelle, l’accélération, la vitesse de rotation sur le yaw, et l’accroche (traction control) sont très lentes. C’est parfait pour les premiers vols.
Hisingy utilise un système de niveaux, d’étapes et de points pour que le pilote puisse améliorer les caractéristiques de l’appareil.
A savoir : n’oubliez pas toucher Save lorsque vous apportez une modification, sinon elle n’est pas prise en compte.
Comment ?
On obtient des points selon le temps passé en vol, en volant tous les jours, en expérimentant des crashs, en déclarant des accessoires comme la radiocommande, le casque, des hélices de rechange, etc. Bref, c’est un principe très proche de celui des jeux vidéo qui est appliqué.
Dommage que Hisingy ait compliqué le système avec deux types de points, les P. Points (Performances Points) et S. Points (Sinergy Points). Les P.points sont acquis au fil des vols, les S.Points sont acquis par conversion dans l’interface – ce n’est pas très clair, ni très intuitif.
Premier décollage ?
Pour faire décoller Stargazer, il suffit d’allumer la radiocommande, s’insérer la batterie dans le drone, et d’attendre quelques secondes que la diode à l’arrière passe en mode pulsations lentes. Une pression longue sur le bouton décollage de la radiocommande arme les moteurs. Poussez le joystick des gaz permet de décoller.
Le Stargazer monte et se place en vol stationnaire. Disons plutôt, à peu près stationnaire… Il maintient sa hauteur de manière assez convaincante, même s’il oscille vers le haut et le bas et s’il a parfois tendance à monter ou descendre tout seul. Il est probable qu’il dérive beaucoup horizontalement.
Pour le figer un peu, il faut tenter les réglages de trims dans l’onglet General de l’interface sur smartphone. Après réglages, il reste plutôt bien en place. Mais pas figé : parce qu’il est dépourvu de caméra verticales, il n’a pas la possibilité de se maintenir en stationnaire de manière autonome, vous devez intervenir manuellement par de petites corrections avec les joysticks.
A la sortie de sa boite, le contrôle avec la radiocommande est très lent, ce qui permet de réaliser les premiers vols en confiance, avec un appareil très doux. Parfait pour des vols en intérieur. En extérieur, s’il y a le moindre souffle de vent, l’appareil n’est pas en mesure de faire face. Les premiers pas avec le Stargazer sont donc à effectuer indoor.
Entre deux vols ?
Il est recommandé de connecter l’appareil à votre smartphone avec l’application de Hisingy. Car il y a de fortes chances que vous ayez collecté des trophées, et surtout des points. Ces points sont indispensables pour améliorer le comportement du Stargazer.
L’onglet important est celui du Tuning. Vous pouvez utiliser vos points pour augmenter l’accélération, les vitesses, la rotation. Au fil des vols, l’appareil deviendra plus réactif. Il faudra faire des choix, parce que vous manquerez de points.
L’autonomie ?
Hisingy promet 5 minutes d’autonomie. Avec des vols en l’absence de vent, je n’ai jamais cette durée de vol, les batteries ont tenu environ 4min30, 4min45 au grand max.
La portée ?
La radio porte à une cinquantaine de mètres en environnement dégagé – c’est assez peu ! Le Stargazer active une coupure progressive mais rapide des moteurs quand la liaison radio est perdue. Cela permet d’espérer qu’il se pose doucement. A noter que la radio porte assez bien au travers de murs.
La portée vidéo est également d’une cinquantaine de mètres. Elle est optimale en environnement dégagé et souffre beaucoup s’il y a des obstacles.
Au final, on constate que la liaison radio est la première à lâche en extérieur sans obstacles, et le failsafe s’active automatiquement. Il y a moyen d’améliorer un peu la portée en guidant l’antenne brin à l’extérieur du carénage. La liaison vidéo est la première à lâcher en intérieur, mais le failsafe ne s’active pas, les moteurs continuent à tourner jusqu’à un choc ou que le Stargazer considère qu’il est posé au sol.
Pour améliorer la portée vidéo, la solution consiste à remplacer le casque par un autre outil de réception avec un composant plus efficace et surtout des antennes à fort gain.
L’affichage dans le casque ?
Le retour vidéo est de type analogique : l’image est correcte, mais en basse définition, avec beaucoup de pixels parasites. La qualité de l’image se dégrade rapidement : la portée vidéo est inférieure à 50 mètres en environnement dégagé, et à quelques mètres en intérieur – deux murs suffisent à perturber la vidéo.
En incrustation du retour vidéo, il y a le rappel du canal de réception vidéo, un indicateur de la manette des gaz (sans grand intérêt), un horizon artificiel, une indication de la distance (particulièrement imprécise, probablement basée sur la qualité de la réception), une indication de la durée de vol, de la tension de la batterie (c’est sans doute la valeur la plus importante), du mode de vol et de la liaison radio (sans grand intérêt puisqu’elle indique 100 quand tout va bien et 0 quand la liaison est coupée… et c’est trop tard).
Les sensations en vol
Si vous n’avez jamais piloté de drone, ou uniquement des drones stabilisés, le Stargazer vous semblera assez simple à prendre en mains. C’est lui qui prend en charge la plus grande difficulté quand on débute en FPV : la gestion de la hauteur de vol. Attention tout de même, cette gestion de la hauteur n’est pas toujours efficace comme sur un drone stabilisé de type Mavic ou Mini.
Lorsque la nervosité de l’appareil est débloquée par le système de points de Hisingy, le Stargarzer devient beaucoup plus intéressant à piloter. On peut se lancer dans des runs sympas et excitants en intérieur, les chaises devenant des challenges pour se constituer des parcours de dextérité. Car avec sa taille nano, le Stargazer peut se faufiler presque partout ! Il est parfait pour transformer un appartement en parcours de dextérité, ou un gymnase en circuit de course !
Les limites du Stargazer ?
L’appareil, même lorsqu’il est réglé pour être nerveux, n’est pas en mesure de faire face à des bourrasques de vent. Il est trop léger, et se fait trop facilement emporter. Il est donc à réserver aux jours sans vent, ou aux vols en intérieur.
Il ne permet pas de ressentir la liberté des drones FPV pilotés en Acro, c’est-à-dire sans stabilisation par remise à plat automatique. C’est particulièrement frustrant en extérieur, lorsqu’il y a de l’espace pour évoluer. Pas de loopings, pas de tonneaux, pas de dives, pas de Split-S… Et pourtant, Hisingy promet des vols sans remise à plat.
Le Sport Mode ?
C’est un réglage disponible dans l’onglet General. Mais pas tout de suite ! Il faut avoir cumulé 60 minutes de vol pour que l’option soit accessible. Par défaut, elle est sur Off. Lorsqu’elle devient activable, vous pouvez choisir le mode Normal et le mode Classic. Une fois qu’il est activé dans l’interface sur smartphone, vous pouvez l’activer avec le bouton haut droite de la radiocommande.
Le mode Classic ?
Lorsqu’il est activé, le Stargazer ne contrôle plus la hauteur de vol. Cela vous permet des vols plus souples (parce que les oscillations dues au baromètre altimétrique disparaissent), des montées et des descentes beaucoup plus rapides. Mais c’est à vous de doser la commande des gaz.
Le mode Normal ?
Ce mode désactive la remise à plat automatique du drone. Si vous poussez la manette pour aller vers l’avant, le Stargazer prend de l’inclinaison et la conserve même si vous relâchez le joystick. Pour réduire l’inclinaison et le remettre à plat, il faut tirer le joystick en arrière. Même résultat avec le Roll (l’inclinaison de côté). Ce mode Normal s’apparente à l’Acro des drones FPV… mais pas tout-à-fait.
Le Stargazer m’a bloqué à un angle d’inclinaison, sans me permettre d’aller plus loin. Cela s’apparente à la limitation d’attitude sur le DJI FPV et les Avata de DJI. Même en poussant au maximum le réglage de la vitesse horizontale, je n’ai pas pu me défaire de cette limitation. Et c’est frustrant, puisque le Stargazer ne peut pas passer de tonneaux et de loopings – alors qu’il est techniquement capable de le faire.
Les petits plus de Hisingy ?
Dans l’interface sur smartphone, vous pouvez choisir la couleur de la LED arrière parmi 8 teintes.
Vous avez aussi la possibilité de régler la sensibilité aux chocs : si elle est Strong, les moteurs s’arrêteront en cas de petit choc. En réglage Weak, il faut un choc plus important pour qu’ils s’arrêtent.
La fonction Storage Discharge est intéressante : elle permet de placer une batterie en tension de stockage lorsque vous l’installez dans le chargeur. C’est une procédure qui permet d’optimiser la durée de vie des batteries quand vous ne les utilisez pas. C’est particulièrement vrai dans le cas des petites batteries 1S comme celles du Stargazer, qui supportent mal de rester en pleine charge pendant plusieurs jours.
Des fonctions intéressantes ?
La fonction Roll Over est l’équivalent du Turtle Mode (ArduPilot ou DJI) ou encore du Flip Over After Crash (Betaflight).
Lorsque l’appareil aboutit sur le dos, maintenir la pression sur la touche de gauche puis armer les moteurs et enfin pousser les joysticks lance uniquement 2 moteurs à fond pendant une courte durée de telle sorte que l’appareil soit renversé pour revenir d’aplomb. Efficace et pratique.
La fonction Beacon permet de faire sonner le Stargazer, elle est déclenchée par une pression longue sur la touche droite bas. Les bips sont produits par l’ESC, cela ne fonctionne par conséquent que lorsque les moteurs sont arrêtés et avec un assez faible volume. Mais la fonction peut faciliter les recherches quand on le perd et qu’il décide de se cacher sous des feuilles…
Piloter sans radiocommande ?
Si vous n’avez pas envie de passer du temps à apprendre à piloter avec la radiocommande, Hisingy propose une alternative efficace : votre smartphone. Connectez le drone à l’application touchez l’icône radiocommande en haut à gauche : vous obtenez une simulation de radiocommande à l’écran. Par défaut, elle reprend le principe de la vraie radiocommande avec des joysticks virtuels.
Mais il y a plus intéressant : passez l’option Motion Control Mode sur On (en haut à droite de l’écran). Calibrez la position à plat du smartphone comme demandé. Ensuite, vous contrôlez les mouvements horizontaux en inclinant votre smartphone. Simple, intuitif, et plutôt efficace ! Pour la rotation et le contrôle de la hauteur, il faut utiliser les curseurs virtuels affichés à l’écran.
Le détail un peu pénible : l’usage de la radiocommande virtuelle remet à zéro tous les réglages de l’onglet Tuning – en vous prévenant avant de le faire et en vous laissant la possibilité de refuser. Si vous utilisez à nouveau la vraie radiocommande, il faudra refaire ces réglages (vitesses, accélération, rotation).
Les pièces détachées et les accessoires ?
Hisingy propose des pièces détachées pour toutes les parties du Stargazer. Une excellente nouvelle pour ceux qui vont maltraiter leur drone et finir par l’endommager – c’est inévitable. Le fabricant propose aussi des accessoires, comme des hélices de différentes couleurs et différentes conceptions : bipales, tripales, quadripales. A noter que les accessoires permettent de gagner des points et donc des fonctions : il suffit de flasher leur QRCode.
Simulez, avec Liftoff: Micro Drones !
LuGus Studios, le développeur du simulateur de drones FPV Liftoff: Micro Drones, a noué un partenariat avec Hisingy. Il permet de prendre les commandes d’un Stargazer, incassable parce que virtuel, que vous pouvez maltraiter dans de nombreux environnements et entrainer dans des courses débridées.
Bon point pour la gestion de la radiocommande : elle se connecte à votre PC ou votre Mac en Bluetooth, et permet d’utiliser le simulateur sans fil à la patte. Cela permet même d’essayer une nouvelle version du Stargazer, le Sunray. Liftoff: Micro Drones est proposé à 16 € sur Steam, pour PC Windows et Mac.
Dommage que…
Il manque au casque une fonction DVR pour enregistrer vos vols. Vous pouvez acheter un accessoire pour le casque FPV, cela dit, il vous en coûtera quelques dizaines d’euros de plus.
Dommage aussi que l’appareil n’offre pas un vrai fonctionnement en Acro : il aurait été très intéressant pour s’entrainer au pilotage de drones FPV.
Faut-il l’acheter ?
Si vous êtes un pilote de drones FPV en Acro, passez votre chemin, c’est l’ennui garanti avec cet appareil.
Si vous êtes habitué aux vols stabilisés (avec remise à plat), comme les Mavic, les Mini, les Avata en modes N ou S, alors le Stargazer est amusant pour passer du bon temps en intérieur les jours de mauvaise météo. Il faudra tout de même accepter un retour vidéo analogique, de qualité très médiocre par rapport au numérique.
Si vous n’avez jamais piloté et que vous voulez simplement vous initier au pilotage en immersion, le Stargazer est une excellente école. Il est permissif aux erreurs de pilotage, avec un principe de progression graduelle. Mais attention, il ne vous prépare pas aux vols FPV Acro, bien au contraire, puisqu’il vous incite à vous reposer sur l’assistance au pilotage.
Je posais la question en introduction de ce post : la promesse de Hisingy, que le drone progresse en même temps que vos talents de pilote, est-elle tenue ? La réponse est oui ! Le système d’améliorations du drone permet de réussir un apprentissage progressif, sans précipitation, et avec des risques de crashs réduits.
Est-il préférable de choisir ce kit ou l’Aquila16 de BetaFPV (voir le test ici). Cela revient à choisir entre un drone simple d’usage et ludique (celui de Hisingy) mais limité ou un drone destiné à débuter avec un drone FPV avec pour objectif à terme de piloter en Acro (celui de BetaFPV).
Le prix ?
Le Stargazer RTF Kit est proposé à 380 € chez Drone-FPV-Racer (taxes comprises), complet avec le drone, 2 batteries, un chargeur multibatterie, la radiocommande et le casque FPV. DFR commercialise aussi les pièces détachées et les accessoires !
La minute réglementaire
Le Stargazer RTF Kit n’est pas catégorisé jouet (c’est indiqué clairement dans le manuel). En l’absence de classe, il s’agit donc d’un drone « sans indication de classe mis sur le marché avant 2024 ».
Voilà un résumé de ce qu’il faut savoir :
- Il est opéré en catégorie Ouverte, sous-catégorie A1 moins de 250 grammes.
- Il faut s’enregistrer en tant qu’exploitant UAS sur AlphaTango et apposer votre numéro d’exploitant UAS sur le Stargazer avec une étiquette (sans les 3 caractères de contrôle).
- Il n’est pas nécessaire de suivre la formation A1/A3 en ligne, ni de passer et réussir l’examen en ligne. Mais c’est recommandé pour prendre connaissance de la réglementation, à laquelle cet appareil est tout de même soumis, bien qu’il pèse moins de 250 grammes ! Car si en intérieur vous faites ce que vous voulez (avec l’accord de l’occupant des mieux), vous devez respecter de nombreux requis en extérieur (à lire ci-dessous) :
- Vous pouvez voler jusqu’à 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre (mais cet appareil ne vous permettra pas, de toutes manières, d’aller aussi haut)
- Il faut voler en vue directe du pilote. Dans le cas des vols FPV avec le casque d’immersion, vous devez être assisté d’un observateur qui conserve le drone en vue directe et vous donne des indications pour qu’il le reste pendant toute la durée du vol. L’observateur n’a pas besoin d’être formé au pilotage, sa tâche se cantonne à son rôle d’observation et d’indication.
- Il est interdit de voler de nuit.
- Vous pouvez voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives en Europe.
- MAIS attention, vous ne pouvez PAS voler en agglomération au-dessus de l’espace public en France. Pas question, donc, de voler sur une place, dans un parc, un stade, s’ils se trouvent en agglomération !
- Il est possible de voler en agglomération au-dessus de l’espace privé, avec l’autorisation de l’occupant des lieux et s’il n’existe pas d’autres interdictions à cet endroit (attention, Geoportail ne permet pas de statuer).
- Vous pouvez survoler des personnes isolées.
- Le largage de charge est interdit (cela dit le Stargazer ne permet pour ainsi aucun emport de charge).
- Il faut respecter les restrictions ou interdictions de vol dans les espaces aériens à statut particulier (zones R, D, P et temporaires ZRT, ZDT, ZIT), à consulter sur le Service de l’Information Aéronautique (SIA).
- Il faut respecter les zones interdites de vol, comme les parcs nationaux, certaines réserves naturelles, certains biotopes, les hôpitaux, prisons, sites industriels protégés, etc.
- Il faut respecter les interdictions ou restrictions de vol dans les emprises des aérodromes.
- Il est interdit de voler dans les zones d’évolution de services de secours.
- Il faut respecter les zones interdites de prises de vue (ZICAD).
Salut Fred, Attention la vidéo est en privé…
Merci pour le test, et pour toutes les news, bon courage et bon dimanche.
@ tomy10 : Oh! Merci, je viens de corriger 🙂 🙂
Merci pour ce test.
J’aime bien la bouille de ce micro quad, avec ses « antennes/oreilles » style mecha.
Par ailleur, cet écosystème qu’a construit Hisingy me rappelle ce qu’a tenté de faire la Créathèque, il y a plusieurs années (une éternité !!), avec le Nano Racer.
@ Khan : Oui, très juste, il y avait cet écosystème en préparation avec le Nano Racer !