Volocopter vs Lilium : la bataille des eVTOL allemands

Les jeux Olympiques 2024 à Paris vont-ils réussir à servir de « preuve de concept » pour les eVTOL ? Encore faudra-t-il qu’ils soient autorisés à évoluer à l’été 2024.
Car les engins électriques à décollage et atterrissage vertical peinent à convaincre de leur gestion de la sécurité, de leur intégration dans les environnements urbains et de la pertinence de leur rentabilité. Parmi les milliers de designs imaginés, peu d’élus parviendront à s’arracher du sol. D’ailleurs la situation est compliquée même pour les sociétés les plus avancées dans les expérimentations.
Volocopter en quête de 300 millions d’euros

L’allemand Volocopter, bien placé pour espérer voler à Paris pendant les jeux, est à la recherche de financement. D’abord à hauteur de 300 millions d’euros auprès du Land de Baden-Württemberg où se trouve Bruchsal, la ville dans laquelle est basée la société. Face à la fin de non-recevoir des dirigeants du land, les prétentions ont été revues à la baisse.
Cela n’a pas suffi : le Land n’a pas débloqué les 100 millions demandés par Volocopter. Dirk Hoke, le PDG de Volocopter, s’est alors tourné vers le land de Bavière. La requête était d’obtenir un financement à parts égales entre le Land et le gouvernement fédéral. Mais le ministre de l’économie de Bavière, Hubert Aiwanger, a finalement décidé de ne pas donner suite. Dirk Hoke a pris acte de la décision, indiquant au Süddeutsche Zeitung qu’il craignait avoir à déclarer la société en faillite.
Pourquoi ?

Peut-être faut-il chercher l’une des raisons à la concurrence. Car à Munich, en Bavière, se trouve déjà Lilium… l’un des principaux concurrents de Volocopter ! Le PDG de Lilium, Klaus Roewe, a confié au quotidien Handelsblatt sa frustration que le Land et le gouvernement fédéral se disputent les aides publiques. On imagine qu’il est surtout très remonté par l’irruption de son concurrent dans le même Land.
Et maintenant dans la guerre des eVTOL ?
Les PDG des deux sociétés sont partis à la recherche d’investisseurs privés pour assurer leur survie. Car pendant ce temps, le chinois EHang a noué un partenariat avec des investisseurs et des industriels à Abu Dhabi aux Emirats Arabes – pour des montants qui n’ont pas été communiqués. Un accord semblable a été conclu à Abu Dhabi avec l’américain Joby !
Sources : Helihub, Handelsblatt, Süddeutsche Zeitung, EHang, Joby
J’espère que ça ne craint pas trop pour DG Flugzeugbau si Volocopter se mets en faillite …