DJI Goggles 2 : le test des antennes d’origine vs les FlyFishRC Osprey Flip G2 vs les autres alternatives

Je vous avais déjà proposé des tests comparatifs entre les antennes d’origine de DJI installées sur le casque Goggles 2, les antennes Helical d’O.R.T., les X-Air 5.8 Mk II de TrueRC et les « râteaux » Yagi de StartRC (voir ici et ). 

J’ai essayé le modèle Osprey Flip G2 de FlyFishRC, que j’ai confronté aux autres. Y a-t-il une paire d’antennes qui se distingue avec une meilleure portée et une meilleure pénétration des obstacles ? Réponse dans cette chronique.

Préambule

Pour mémoire, le casque Goggles 2 de DJI repose sur 4 antennes de « technologie d’antennes 2T4R, ce qui signifie que deux antennes externes sont utilisées pour la transmission de signal et que les quatre antennes peuvent recevoir des signaux » (d’après la FAQ de DJI). Il y a deux antennes cachées sous la façade avant, non amovibles, et deux antennes externes. Ces dernières sont prévues pour laissées en place tout le temps, et c’est la raison pour laquelle elles sont pliables. Mais elle sont tout de même amovibles, via un connecteur MCX : il suffit de tirer dessus pour les retirer. Les antennes de FlyFishRC sont destinées à les remplacer en offrant un gain en portée et en pénétration. 

Tour du propriétaire

Les antennes Osprey Flip G2 sont également pliables – d’où le mot « flip ». Elles reprennent ainsi le principe des antennes d’origine qui se rabattent quand on ne s’en sert pas, pour faciliter le transport. C’est indispensable si vous placez le casque dans une pochette pour les balader. Car toutes les autres antennes alternatives prennent trop de place pour le rangement.

Reste que ces antennes sont plus imposantes, même repliées, que celles d’origine de DJI. Il faut donc vérifier que votre pochette de transport s’accommode d’environ un centimètre de plus en épaisseur. Chaque antenne pèse 7,8 grammes : c’est un poids négligeable par rapport à celui du casque de DJI.

L’angle de rabat est de 60° environ. Elles sont plus discrètes que les modèles d’O.R.T. et de TrueRC, mais on reste particulièrement ridicule avec le casque sur le nez. Il y a même dans ces antennes un petit quelque chose des ailes du casque d’Asterix. De loin.

Installation ?

Une fois les antennes d’origine retirées, il suffit de placer celles de FlyFishRC. A première vue, c’est facile : l’antenne de droite est identifiée par la lettre R sur sa face arrière, celle de gauche par la lettre L. Mais l’insertion n’est pas aussi aisée que pour les antennes d’origine et les autres antennes alternatives. Il faut veiller à bien aligner les guides (plat pour l’antenne de gauche, arête fine pour celle de droite) et appuyer très fort pour les faire entrer.

Avec un risque : celui de ne pas bien aligner les guides et de réussir tout de même à insérer les antennes en poussant trop fort. Le résultat ? D’une part la réception sera très altérée puisqu’il n’y aura pas de contact, d’autre part retirer l’antenne risque de l’endommager – voire d’endommager le connecteur côté casque.

Un bon point, tout de même : une fois insérées, les antennes restent bien en place, il n’y a pas de risque de les voir se détacher. Et comme elles peuvent rester en place même pendant le transport, il n’y a pas besoin de les ôter et de les remettre à chaque session de vol.

Le résultat en vol ?

FlyFishRC indique que les antennes fonctionnent de manière optimale dans un cône de 120° en 2,4 GHz et de 65° en 5,8 GHz. La bonne nouvelle, c’est qu’elle sont prévues pour fonctionner dans les deux plages de fréquences, en 2,4 et 5,8 GHz.

L’autre bonne nouvelle, c’est que ces antennes ont donné des résultats probants face aux antennes d’origine de DJI avec une meilleure portée sans obstacles et surtout une meilleure pénétration en présence d’obstacles. 

Mais attention !

Je n’obtiens cette amélioration que lorsque les antennes sont pointées vers le drone ! car dans le cas contraire, la réception est le plus souvent dégradée par rapport aux antennes d’origine.

C’est une notion importante dont il faut tenir compte pendant les vols : la réception est meilleure face aux antennes et dans une moindre mesure derrière, mais elle est moins bonne sur les côtés. Si vous inclinez la tête vers le sol et que vous volez haut, la réception sera dégradée. Idem, si vous levez la tête trop haut et que vous volez au ras du sol. La réception n’est correcte qu’en pointant vers le drone.

Si vous avez tendance à laisser votre tête partir toute seule pendant les vols en immersion, vous risquez de ne pas profiter de ces antennes. Demandez à votre observateur de corriger votre position (car vous volez avec un observateur à vue en conformité avec la réglementation, bien sûr !)

Et face aux autres antennes ?

Les FlyfishRC Osprey Flip G2 donnent des résultats très semblables à ceux des O.R.T. Helical, des TrueRC. Parfois meilleurs, parfois moins bons, sans que j’ai pu identifier clairement les situations dans lesquelles certaines se distinguaient.

Elles sont meilleures que les compléments d’antennes Yagi, qui pourtant améliorent déjà la réception par rapport aux antennes d’origine.

Une vidéo comparative

Dans cette vidéo, vous pouvez regarder attentivement le comportement de chaque antenne sur des parcours identiques, en faisant des pauses au besoin. Surveillez particulièrement le débit en Mbps (plutôt que l’indicateur avec des barres) : c’est le meilleur indice de la qualité de la réception. 

Ce qu’il faut retenir ?

Les points communs entre toutes les antennes alternatives ? Elles donnent de meilleurs résultats que les antennes d’origine lorsqu’elles pointent vers le drone. La réception est dégradée jusqu’à être moins bonne qu’avec les antennes d’origine lorsqu’elles ne pointent pas dans la bonne direction. 

Ce qui distingue les FlyfishRC Osprey Flip G2 ? A la différence des autres antennes alternatives, il est possible de les laisser en place grâce à leur mécanisme pliant.

Faut-il les acheter ?

Parce qu’un gain en portée, avec ou sans l’aide de la bidouille FCC (voir ici) est toujours intéressant que l’on vole en mid-range ou tout simplement en sous-bois en présence de feuillage ou d’obstacles, j’ai choisi de remplacer les antennes d’origine par les Osprey Flip G2. 

Pourquoi celles-ci plutôt que les autres modèles ? Parce qu’elles facilitent le transport, pour des performances similaires. Elles ont un autre avantage : à 50 €, par exemple chez studioSPORT, ce sont les moins chères des antennes alternatives (sauf les Yagi). Ces antennes sont spécifiques au casque Goggles 2 de DJI, et ne sont pas compatibles avec les casques Goggles V2 et Integra.

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