Caddx : le test du récepteur HDMI Walksnail Avatar VRX

Après avoir passé du temps avec les lunettes Dominator de FatShark pour le système Walksnail Avatar de Caddx (voir le test ici), j’ai choisi d’essayer le récepteur Walksnail Avatar VRX. Son principe ? C’est un boitier qui contient un récepteur du flux vidéo HD au protocole Walksnail de Caddx. Il est destiné à être utilisé avec un dispositif d’affichage, principalement des lunettes d’immersion. La seule exigence ? Il faut que ce dispositif soit équipé d’une entrée HDMI. Car le boitier diffuse ses images via une prise Mini HDMI (type C)…

La vidéo

Tour du propriétaire

Le Walksnail Avatar VRX est livré dans une boite, accompagné par un câble d’alimentation DC en Y, un câble court Mini HDMI vers Mini HDMI, deux antennes polarisées LHCP en RP-SMA, deux autocollants, deux tournevis et une vis avec son écrou. Plus une plaquette explicative. Le boitier mesure 11,4 cm de largeur, 2,2 cm d’épaisseur et 5,5 cm de hauteur (hors antennes). Le poids, avec câble d’alimentation, câble HDMI, et antennes, est de 116 grammes environ. Il n’est pour ainsi dire pas perceptible une fois monté sur des lunettes d’immersion.

Fixation ?

Le boitier est prévu pour être fixé sur le dispositif d’affichage. Deux mâchoires permettent de l’installer sur un support type caméra, avec l’aide d’une vis et de son écrou. L’autre solution pour le fixer repose sur deux autocollants à placer sur la façade arrière. Cela m’a permis de coller le VRX sur des lunettes FatShark Dominator V3. C’est pratique ? Ca dépend (ça dépasse) : il faut une surface suffisamment plate à l’avant des lunettes ou du casque pour que les autocollants adhèrent correctement. Ou un support compatible, ou une imprimante 3D pour en créer un – il y en a déjà quelques-uns sur Thingiverse.

Suite du tour

Sur la façade avant, on ne voit rien mais elle cache 2 antennes directionnelles. Sur le dessus se trouvent les connecteurs RP-SMA pour les deux antennes polarisées à visser, un mini joystick, un trou pour déclencher l’appairage (il faut une pointe fine pour y accéder), et deux boutons. Sur la tranche droite, il y a le connecteur d’alimentation DC et la trappe pour une carte mémoire microSD. En dessous se trouvent le connecteur Mini HDMI en sortie et 2 grilles d’aération qui permettent la circulation d’air déclenchée par le ventilateur intégré.

Fin du tour

La prise d’alimentation DC est la même que celle des lunettes FatShark (ou des casques DJI V1 et V2). Le câble d’alimentation en Y court permet de brancher la batterie et de distribuer le courant au boitier et à des lunettes, pour n’utiliser qu’une seule LiPo. Le câble court Mini HDMI sert à envoyer le signal vidéo à des lunettes d’immersion. Mais vous pouvez parfaitement choisir d’alimenter directement le boitier avec un LiPo de 2S à 5S – attention, pas de 6S ! Vous pouvez aussi utiliser votre propre câble HDMI pour envoyer l’image sur un téléviseur, un DVR HDMI, un dispositif de broadcast, etc.

Le fonctionnement du VRX ?

Le Walksnail Avatar VRX est dépourvu d’écran, c’est celui du dispositif d’affichage en HDMI qui permet d’obtenir l’image vidéo et l’interface des réglages. Cette interface est exactement la même que celle des lunettes Walksnail de FatShark et Caddx. Il n’y a aucune différence dans les menus et les réglages, tout est semblable. Le mini joystick est à 5 positions, complété par une touche de retour et une touche d’enregistrement. Comme avec les lunettes Walksnail, on se fait très vite au principe d’onglets de l’interface qui permettent d’accéder à tous les réglages.

Mise à jour et unlock FCC ?

La carte mémoire microSD permet de placer les fichiers de mise à jour, à télécharger ici – la version pour le VRX est notée… VRX. J’ai utilisé la 31.36.8 lors de mes essais. Par défaut, les lunettes sont bridées avec une puissance limitée à 700 mW (sur le Walksnail Avatar HD FPV System), à un débit de 25 Mbps et à un nombre réduit de canaux. Pour plus de puissance, plus de débit et plus de canaux, il faut placer deux fichiers à la racine de la carte mémoire sur le VRX et l’allumer. Les deux sont à télécharger ici. C’est aussi simple que cela !

Tous les modes sont présents

Il y a le mode de latence Normal à 60 fps et le Low latency à 100 fps. Mais attention, ce mode 100 fps n’est pertinent qu’avec un dispositif compatible avec le 100 Hz. Je n’avais pas de lunettes HDZero pour essayer, et mon téléviseur n’était pas compatible avec le mode 100 Hz. L’image est tout de même affichée, mais sans profiter des 100 fps. Le DVR, c’est-à-dire le retour vidéo sur la carte microSD du boitier, peut être en 720p ou en 1080p. Le fichier vidéo est accompagné par un fichier .osd (qui permet l’affichage de l’OSD en replay sur le boitier) et par un fichier .srt (qui contient les valeurs de l’OSD dans un format sous-titres à exploiter par VLC par exemple). 

A l’usage ?

Pour profiter du boitier Walksnail Avatar VRX, il est recommandé d’utiliser un dispositif d’affichage qui offre une définition de 1280 x 720 pixels au moins, 1920 x 1080 pixels au mieux. Avec les lunettes Dominator V3 de FatShark, 800 x 480 pixels, le retour vidéo est correct, mais l’affichage de caractères de l’OSD est très dégradé. Idem pour l’interface de réglage, assez difficile à déchiffrer en raison de la faible définition. Sur un téléviseur 1080p, en revanche, l’image est très agréable !

La latence ?

C’est évidemment le nerf de la guerre pour piloter en immersion. Je n’ai pas de quoi tester la latence sur les lunettes. En revanche, j’ai testé celle que l’on obtient sur un téléviseur (d’entrée de gamme). En 720p et 1080p, framerate Standard et bitrate Standard, elle est de 100 millisecondes. C’est évidemment trop pour briller en course, mais c’est tout à fait suffisant pour voler en intérieur, rapidement et avec des obstacles. D’ailleurs je me suis fait plaisir avec des vols en indoor, sans lunettes, en utilisant le téléviseur de salon comme dispositif d’immersion grand format ! Le pied total… La latence est plus faible sur les lunettes, probablement dans les 50 à 70 millisecondes (mais je ne l’ai pas mesurée).

La portée ?

J’ai noté une différence de portée avec les lunettes Dominator de FatShark, en défaveur du VRX. Les antennes ont été pointées du doigt sur les réseaux sociaux, je les ai donc changées pour celles du casque V2 de DJI. L’amélioration est nette : je suis allé aussi loin qu’avec les Dominator de FatShark, et avec la même pénétration des obstacles. Il est donc recommandé de remplacer les deux antennes polarisées amovibles par des modèles plus efficaces LHCP en RP-SMA. 

Tant qu’à les remplacer…

J’ai fait l’essai avec deux antennes patch directionnelles de la Fabrique Circulaire LHCP en RP-SMA (que j’utilisais sur les Goggles V1 de DJI). Le gain en portée et en pénétration est très net… mais il faut impérativement veiller à ce que ces antennes pointent vers le drone. Cette solution directionnelle prend tout son intérêt en montant le boitier sur un trépied. Cela permet de s’affranchir des mouvements de tête qui empêchent de toujours pointer les antennes directionnelles vers le drone. Le résultat est très intéressant avec un casque 1080p et un câble HDMI suffisamment long. Pour fixer le VRX sur un trépied, il y a par exemple ce support chez Banggood ou celui-ci et celui-là à imprimer.

Et les autres antennes ?

Pour remplacer les antennes à l’intérieur du boitier, c’est une autre histoire. Certes elles sont branchées avec des connecteurs u.FL accessibles ouvrant le boitier, mais il faut être précautionneux pendant le démontage, et les fixations u.FL sont fragiles. A noter que le ventilateur et les plaques de métal passives à l’intérieur sont efficaces : je n’ai noté aucune chauffe pendant les vols.

Faut-il l’acheter ?

Si vous êtes déjà équipé de lunettes ou d’un casque avec une entrée HDMI, oui, le Walksnail Avatar VRX permet de leur donner une seconde vie – et par ailleurs de continuer à utiliser des drones en analogique ! Vous pouvez aussi utiliser ce boitier de réception pour afficher l’image sur le grand écran d’un téléviseur. L’effet est vraiment sympa lorsque vous vous baladez indoor avec un nano racer équipé en Walksnail (comme le Moblite7 Walksnail 1S, testé ici). La latence est correcte, mais il est préférable d’utiliser les lunettes avec récepteur intégré si vous avez besoin d’une latence la plus faible possible. Le principal défaut ? C’est le prix du Walksnail Avatar VRX : il est proposé à 240 € chez StudioSPORT par exemple. Certes cela reste très en dessous d’une paire de lunettes Walksnail (600 à 700 €), mais c’est un prix finalement assez proche du casque Recon HD (330 €) qui comprend le récepteur Walksnail intégré et un écran 1920 x 1080p.

D’autres photos

5 commentaires sur “Caddx : le test du récepteur HDMI Walksnail Avatar VRX

  1. Une question qui m’intrigue avec ces nouveaux systemes video numeriques qui enregistrent à bord du drone: peut-on declencher/ arreter l’enregistrement photo/video à partir du Tx ?

  2. @ michel49 : Pas à ma connaissance avec Walksnail, mais il y a un bouton dédié sur le VRX et les lunettes, ça se fait en vol assez facilement.

  3. Merci Fred

    En fait je sous-entendais Walsknail maintenant que j’ai commencé avec se standard.

    Pour le « bouton » c’est sûr que ce serait plus facile avec le Tx, peut-être un futur addon sur Betaflight…

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