BetaFPV LiteRadio 3 Pro, le test d’une mini radiocommande multiprotocole

Le constructeur BetaFPV propose les LiteRadio, une gamme de radiocommandes d’entrée de gamme et destinées à accompagner des nano racers. Leur look est celui d’une manette de console de jeux, avec des arrondis et une taille suffisamment petite pour faciliter le transport. La LiteRadio 3 Pro chapeaute la gamme : c’est la plus évoluée des LiteRadio à ce jour. Au programme ? Du multiprotocole et un écran de contrôle… 

Tour du propriétaire

La LiteRadio 3 Pro reprend exactement le même design que celui des précédents modèles, mais préfère une couleur noire au blanc habituel. Elle se prend en mains assez facilement, et permet aux thumbers (ceux qui utilisent les joysticks avec les pouces) comme aux pinchers (ceux qui pincent les joysticks) de profiter de bonnes sensations. Sans oublier ceux pilotent avec un mix de « thumb » et « pinch ». Le boitier est en plastique, mais doux avec un toucher « peau de pêche » antidérapant.

L’écran ?

C’est ce qui distingue la LiteRadio 3 Pro des autres modèles au premier coup d’oeil. Il dépasse sur le haut de la radiocommande, encadré par deux mini joysticks à 5 positions. Cet écran est de type monochrome OLED, c’est-à-dire avec une forte luminosité. Forte, mais il perd tout de même sérieusement en lisibilité en plein soleil. D’autant que l’écran est petit : il mesure 1,3 pouce, soit 3,1 x 1,7 cm. En comparaison avec l’écran d’une Tango 2 de TBS ? La définition est la même, la surface à peu près semblable, mais le ratio est 16:9 alors que celui de la Tango 2 est 4:3. 

Joysticks et boutons

Les joysticks sont à effet Hall, donc avec une promesse de précision dans les mouvements. Outre le bouton d’allumage en façade avec sa LED, la LiteRadio 3 Pro offre 2 interrupteurs à 3 positions, et 2 boutons on/off. Pas de molettes, pas d’autres interrupteurs, le service est minimal. A l’avant se trouve un support pour accrocher un tour de cou. A l’arrière de l’écran se trouve un interrupteur. Il sert à régler les trims des joysticks (avec l’aide du joystick à gauche de l’écran).

Alimentation

A la différence de précédents modèles, la batterie de la LiteRadio 3 Pro n’est pas accessible ni amovible. Elle est enfermée dans le boitier. C’est une Lipo 1S de 2000 mAh qui se charge en USB-C, via un connecteur sur la tranche avant. L’autonomie, selon BetaFPV, peut atteindre 15 heures (sans module externe).

Le module interne

Le modèle de LiteRadio 3 Pro que j’ai acheté est celui avec un composant intégré CC2500 de Texas Instruments. Il est compatible avec de nombreux protocoles radio comme ceux de FrSky et Futaba. La puissance d’émission est fixée à 100 mW, non réglable mais conforme à la réglementation européenne. La compatibilité en FrSky est assurée avec le D16 EU-LBT (conforme à la réglementation européenne), mais aussi avec le D16 Non-EU et le D8 (que l’on trouve sur de  nombreux Tinywhoops). Mais sachez-le, dans ce cas, la liaison radio n’est plus légale.

Le module externe

Protégé par un cache amovible, une trappe permet de connecter un module radio au format Slim. J’ai utilisé avec succès des modules ExpressLRS 2,4 GHz et 868 MHz de BetaFPV et un module Crossfire Nano TX de TBS. Voilà qui est bien pratique !

EdgeTX…

Si vous êtes familier avec le système d’exploitation OpenTX, sachez que c’est EdgeTX que vous trouverez sur la LiteRadio 3 Pro. Pourquoi ? Parce que le développement de EdgeTX est plus actif que celui d’OpenTX. Faut-il tout réapprendre ? Non : EdgeTX s’utilise exactement de la même manière, avec la même philosophie et les mêmes réglages, qu’OpenTX. Le système d’exploitation est proposé en version 2.6.0 spécialement conçue pour la LR3 Pro. Il a pris en charge, sans broncher, les modules ExpressLRS et Crossfire que j’ai connectés. 

Prête à l’emploi…

BetaFPV a préinstallé les scripts LUA qui permettent de régler les modules externes ! C’est bien pratique : cela évite la recherche des bonnes versions de scripts LUA, de leur installation – c’est parfois un chemin de croix quand il faut tout installer. Le résultat ? Vous êtes prêt à appairer un module ExpressLRS ou Crossfire quelques secondes après avoir allumé la radiocommande, avec gestion de la puissance d’émission et des réglages spécifiques à chaque protocole. J’ai utilisé un module ELRS 2,4 GHz en 500 mW sans que la radiocommande ne semble en difficulté pour l’alimenter.

Le mini joystick de droite ?

C’est le principal, celui qui permet d’accéder à tous les réglages de EdgeTX. Il faut prendre un peu de temps pour mémoriser les commandes : une pression longue vers la droite pour accéder aux profils avec leur réglages avancés, une pression longue vers la gauche pour accéder aux réglages de la radiocommande, une pression longue vers le bas pour le tableau de bord réglable et une pression longue vers le haut pour les statistiques de la liaison radio. 

Simu ?

Si vous branchez la radiocommande à un PC Windows ou un Mac via le connecteur USB-C, EdgeTX le détecte et vous propose plusieurs options. Elle permet de passer en mode simulateur (HID Joystick) : la radiocommande fonctionne parfaitement avec les différentes versions de Liftoff, avec Velocidrone, et avec Uncrashed. Sans doute avec d’autres encore, mais je ne les ai pas tous essayés. 

Mode données ?

La radiocommande permet aussi de passer en mode données : vous pouvez accéder à la carte mémoire à l’intérieur pour accéder aux modèles, aux sons, etc. Cette carte mémoire, comme la batterie, n’est ni accessible physiquement ni amovible. La méthode permet aussi de réaliser des mises à jour du firmware. A noter que la radiocommande peut être alimentée en USB-C pendant le vol, par exemple avec une Powerbank – pratique si vous n’êtes pas certain de l’avoir suffisamment chargée avant une séance de vols.

A l’usage ?

La LiteRadio 3 Pro est très semblable aux précédents modèles de LiteRadio, mais elle s’en distingue avec des joysticks bien plus agréables et son écran qui permet de gérer facilement les profils de vos racers et les différents protocoles. Bien que la radiocommande soit un modèle d’entrée de gamme, elle m’a semblé suffisamment précise pour piloter avec précision. C’est un bon point : ses réactions donnent confiance.

Des soucis ?

J’ai expérimenté de courtes pertes de liaison radio dans des cas très précis : à très courte distance (moins de 2 mètres) en liaison D8 avec un récepteur de type SPI sur des Tinywhoops. J’ai pu, en revanche, atteindre une bonne centaine de mètres avec les mêmes appareils en D8 DPI avant de perdre la liaison radio. Je n’ai pas cherché à aller loin en protocole FrSky D16, et la radiocommande s’est bien comportée pour des vols nerveux et proxy. Aucun souci à noter avec un émetteur ExpressLRS et des vols à distance (beaucoup) plus longue…

Faut-il l’acheter ?

J’ai longtemps préféré une radiocommande grand format pour me lancer dans des vols engagés. Mais ça, c’était avant la Tango 2 de TBS. Depuis, j’ai choisi de privilégier les radiocommandes compactes pour faciliter le transport ! Aux précédents modèles de LiteRadio, il manquait la précision des commandes, les modules interchangeables et facilement réglables avec un écran. La LiteRadio 3 Pro propose tout cela – elle est tout naturellement devenue ma principale radiocommande, aussi bien pour les appareils en FrSky D8 que ceux en D16, ceux en Crossfire et ceux en ExpressLRS. Adoptée !

Le prix ?

La LiteRadio 3 Pro est proposée en mode 2 (gaz à gauche) ou en mode 1 (gaz à droite), en CC2500 (FrSky/Futaba) ou ExpressLRS 2,4 GHz intégré, au choix, à 110 € chez StudioSPORT (taxes comprises).

D’autres photos

Face à la Tango 2 de TBS

10 commentaires sur “BetaFPV LiteRadio 3 Pro, le test d’une mini radiocommande multiprotocole

  1. Salut,
    @Fred, tu nous diras ce que vaut cette petite radio sur le long terme mais pour moi il y a un détail qui coince : le plastique toucher peau de pêche !!
    Après plusieurs déconvenues (une brosse à dent électrique OralB, un aspirateur à main et la radio FrSky X-Lite entre autres) je me suis juré de ne plus acheter de produits faits de cette matière sournoise !
    Le problème ? C’est qu’au bout de quelques temps (1 ou 2 ans max) le plastique change et devient collant, très collant. Le toucher agréable laisse place à quelque chose qui semble avoir été trempé dans la confiture, c’est extrêmement désagréable et irrattrapable.
    Je pense que le phénomène ne peut être qu’amplifié pour un objet destiné à passer une partie importante de sa vie à l’air libre.
    Personne ici n’a eu d’expérience similaire ?

  2. @ xxrexxmyxx : Oui, j’ai expérimenté ça aussi sur certains boitiers. C’est effectivement pénible. Mais sur une vieille console de jeu portable, j’ai réussi à récupérer le revêtement en le frottant doucement avec du bicarbonate de soude.

  3. J’ai eu le même problème avec un APN Panasonic, une souris Microsoft et encore d’autres appareils. La souris est devenue collante alors que j’ai la certitude qu’elle était inutilisée au fond d’un tiroir.
    Selon certains, c’est précisément le fait de ne pas utiliser un objet qui empêche certains composés (solvants ?) de s’éliminer du revêtement et entraîne la dégradation de celui-ci.
    En tout cas, merci Fred pour l’astuce !

  4. @ TicaMoi : J’y vais au pif en mélangeant du bicarbonate et de l’eau, pour que ça fasse une sorte de pâte, j’applique et je frotte doucement avec les doigts, sans gratter. Ensuite je passe une éponge humide. S’il en reste, je recommence…

  5. Anecdotes intéressantes à propos de ce type de plastique, qui en dit long sur les cochonneries qu’il doit contenir, et qu’on peut potentiellement ingérer si on n’y fait pas attention, surtout quand on évoque les brosses à dent électriques ou ce type de produit du quotidien (certes, en très faible quantité, mais quand-même…).
    Et merci, Fred, pour l’astuce du bicarbonate de soude que je ne connaissais pas.
    Je m’en vais me faire un brosse intensitif des dents et un lavement avec le bicarbonate, dès ce soir!! ^^

  6. Je confirme ,.le bicarbonate avec un peu d’eau fait une pâte qui nettoie ces plastiques.. j’ai nettoyé une tondeuse électrique avec ça.. comme neuf..

  7. « tiens après presque 5 ans sans faire grand-chose, je revolerai bien. mais la Taranis est trop grosse, et pour faire du simu c’est souvent galère. je vais voir sur Helicomicro si y a du test de radio… »
    merci Fred.

  8. edit : par contre elle n’est plus dispo chez SS, dommage :/ je l’ai prise chez BetaFPV directement, pour ceux qui passent par là : BT04108 code qui fait 5% sur la commande. en gros la moitié des FDP offerts. la radio est sous les 90 euros.

  9. @ estya : Good! Elle est devenue ma radio de tous les jours, avec modules ELRS et Crossfire pour ma flotte de quads. Avec les 2 protections des joysticks, je la balance dans un sac à dos sans me poser de questions.

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