Zeva Zero : un eVTOL en version monoplace

Cela ne vous a pas échappé, le truc dans l’air du temps, ce sont les eVTOL, les appareils à décollage et atterrissage vertical avec propulsion électrique pour le transport de personnes ou de charges. La plupart des projets sont des appels à peine déguisés à des levées de fonds. La difficulté consiste à déterminer ceux qui vont finalement être commercialisés, et ceux qui ne dépasseront pas le stade de piège à la glu pour investisseurs. Que faut-il penser du Zero de la société Zeva ?

Pionnier du eVTOL ?

Le site de Zeva indique que son fondateur, l’ingénieur et entrepreneur Stephen Tibbitts, a envisagé des eVTOL dès 2003. On trouve sur le site une proposition de eVTOL faite à la NASA en 2005 ! Sa vision de l’avenir catapulte les eVTOL en « Air Taxis » dès 2025, en piliers de la mobilité urbaine pour 2030. Il entrevoit des eVTOL personnels à l’horizon 2035, et en remplacement de voitures vers 2040 comme « moyen principal de déplacement »… Son pari avec sa société Zeva ? C’est de ne pas jouer la carte des Air Taxis, qui nécessitent trop d’infrastructures, mais de passer directement à un usage personnel.

Le Zero ?

C’est un appareil destiné au transport d’une seule personne. Une sorte de moto v2.0 puisque le pilote s’installe à bord sans siège. L’appareil s’apparente à un disque (oui, une sorte soucoupe volante version années 70) qui décolle à la verticale avec 4 systèmes de propulsion coaxiaux. Il passe ensuite à l’horizontale pour atteindre sa vitesse de croisière, environ 250 km/h, avec une autonomie de 80 km. La surface pour atterrir (et décoller) est de 9 x 9 mètres. Et pas forcément au sol ! Elle peut être placée à l’horizontale : Zeva a dans ses cartons le SkyDock, une station fixée sur la façade d’un immeuble.

Recherche & Développement

Stephen Tibbits n’est pas seul aux commandes de Zeva, il est épaulé par une équipe, notamment par des ingénieurs comme Gurbir Singh, un ancien cadre d’Intel. La société profite aussi de travaux de recherche réalisés par une équipe de l’université de Washington.

Ca vous dirait d’investir ?

C’est le but d’une campagne de financement participatif hébergée sur Start Engine. Zeva vous propose d’acquérir une partie du capital de la société, à hauteur de $200 pour les plus frileux, $5000, $10.000 et $20.000 pour ceux qui aiment le risque.

Alors ?

Projet d’ingénieurs suffisamment passionnés pour réussir leur pari ? Arnaque aux financeurs participatifs trop crédules ? A vous de voir. Pour ma part, je vais suivre avec attention le développement du Zero, mais laisser aux business angels le soin de prendre des risques financiers…

Une vidéo promotionnelle

La vidéo modèle-réduit

6 commentaires sur “Zeva Zero : un eVTOL en version monoplace

  1. Vu la forme de l’engin …… les témoignages de rencontres du 3eme type n’ont pas fini ??

  2. @Fred : je pense que ça résume le projet : « Le site de Zeva infique » ;-P
    En espérant qu’ils prévoient la poche a vomis dans l’appareil et que le tout soit bio-dégradable, comme ça on gagne du temps pour l’enterrement !

  3. Ah, non, pas la « NASA » mais le « NAZA » issu du modèle f450 à monter sois-même et à habiller comme on veut. Dans la vidéo en « réduit », on ne voit finalement pas le décollage plus précis qu’un phantom 1 d’époque, ni autre chose qu’un vol incliné. Comme Fred, j’attends un autre projet pour investir.

  4. Pour voir un exercice réussi d’aile volante à faible allongement (non VTOL), cherchez « Facetmobile FMX-5 ».
    L’idée est que la faible masse de la structure compense le mauvais rendement aérodynamique.
    Concernant le concept dont il est question ici, demandez aux pilotes ce qu’ils pensent de s’intégrer dans un environnement dense aux commandes d’un appareil sans visibilité vers le haut.

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