Live Drone était en Islande pour Yves Saint Laurent !

L’Islande en 2021 ? C’est une éruption volcanique tout près de la capitale Reykjavik. Mais c’est aussi un écrin pour les images de la prestigieuse collection haute-couture femme automne-hiver 2021 de Yves Saint Laurent ! La société française Live Drone était aux commandes pour réaliser les images aériennes…

Helicomicro : Comment Live Drone a-t-il été choisi pour ce tournage ?
Live Drone : Nous avions déjà collaboré à de nombreuses reprises avec la réalisatrice et directrice artistique Nathalie Canguilhem. Avec elle, nous avons tourné au pied de la tour Eiffel, sur les toits des plus beaux monuments de Paris, dans le désert des Canaries. Cette année, elle nous a renouvelé sa confiance pour réaliser les images de la collection femme automne-hiver 2021 d’Anthony Vaccarello, le directeur artistique de la maison Saint Laurent.

Helicomicro : Le drone fait vraiment partie de ce projet ?
Live Drone : Oui. Nathalie Canguilhem a désiré exploiter de multiples usages du drone pour réussir la mise en valeur de la collection du designer sur de superbes sites islandais. Nos Inspire 2 de DJI ont constitué un choix technique intéressant pour prendre la place d’une dolly et d’une grue de cinéma. Ils ont remplacé avantageusement une machinerie de cinéma lourde et longue à installer. Car eux sont opérationnels en 15 minutes !

Helicomicro : Combien de jours de tournage ?
Live Drone : Nous sommes partis 12 jours ! La préparation nous a occupés pendant les 4 premiers jours. Il a fallu visiter tous les sites, préparer les plans aériens et les répéter, procéder à des essais avec les figurants, les adapter pour correspondre aux attentes de la réalisatrice. Pendant 2 jours, nous avons tourné les plans « pelures » et « textures » pour profiter de l’environnement si spécifique à l’Islande. Enfin le tournage, qui a duré 5 jours.

Helicomicro : C’est finalement assez peu par rapport au temps passé là-bas ?
Live Drone : Nous avons imaginé en amont et mis en place une belle organisation matérielle et humaine, qui a facilité notre travail. Ce planning dense était indispensable, puisqu’il y avait en tout 8 sites de tournage dans le sud de l’Islande, depuis Reykjavik jusqu’à Stokksnes. Les Inspire 2 ont d’ailleurs volé en simultané pour obtenir des plans larges et des plans serrés. Sur certaines séquences, le drone n’avait droit qu’à un seul passage ! Cette méthode nous a permis un sérieux gain de temps. Elle s’apparente à du live, avec une chorégraphie rigoureuse et peu d’essais. Cette manière de procéder a mis en évidence les compétences, la cohésion et l’expérience de notre équipe. En tout, nous avons fait 180 vols, rien qu’avec nos Inspire 2.

Helicomicro : C’est une grosse équipe qui est partie en Islande ?
Live Drone : Absolument, il nous a fallu mettre sur pied une équipe importante pour ce projet, celle de Live Drone avec deux binômes télépilote et cadreur, mais aussi avec la participation d’un partenaire local, Drone Fly et le pilote Benoit Finck (Fincky). Les lecteurs de Helicomicro le connaissent bien, c’est une pointure mondiale dans les prises de vues en FPV racer. Pour la production exécutive locale, Pegasus, ce tournage a été le plus important dont elle se soit occupée. Encore plus gros que le shooting de la série Game of Thrones !

Helicomicro : Et le matériel ?
Live Drone : Nous sommes partis avec 350 kilos de bagages ! La configuration drones était plutôt musclée, puisque nous avons emporté nos Inspire 2 de DJI avec leurs caméras X7, un drone Alta 8 de Freefly et un parc de projecteurs LED. Il y avait aussi un second Alta 8, celui de notre partenaire local Drone Fly. Il y avait aussi deux Cinelifters, opérés par Fincky.

Helicomicro : De l’éclairage ?
Live Drone : Oui, les éclairages aériens étaient prévus pour venir en renfort du dispositif de lumière sur les décors. Il s’agissait d’un Spot beam de 400 W et d’un Large beam de 800 W. Ils ont été montés sur le gros porteur Alta 8.

Helicomicro : La météo est assez dure en Islande…
Live Drone : C’est certain, la météo est une contrainte, parce que la pluie et le vent s’invitent souvent, et que ça ne fait pas bon ménage avec les drones. L’anémomètre que nous avions emmené indiquait souvent 25 m/s, la valeur maximale. Ça représente 90 km/h, et c’est beaucoup ! Nous avons utilisé les Inspire 2 avec cette météo défavorable, ce sont les seuls appareils qui tenaient le coup. Il fallait aussi veiller à ne pas faire prendre de risques aux équipes techniques et aux modèles.

Helicomicro : L’environnement est hostile, aussi !
Live Drone : Absolument, il a été nécessaire d’imaginer des procédures pour assurer la protection du matériel et des méthodes pour éviter que le sable volcanique ne compromette les vols en bloquant les moteurs. Il a fallu procéder à plusieurs nettoyages quotidiens par projection d’air sec.

Helicomicro : Avec quoi les plans FPV ont-ils été réalisés ?
Fincky : J’ai choisi de voler avec le Siccario Cinelifter de ShenDrones, équipé d’une caméra Red Komodo. C’est un appareil que j’apprécie énormément pour son équilibre et sa stabilité. J’ai aussi utilisé un Thicc, également de ShenDrones, avec une caméra BlackMagic. C’était pour assurer avec les vols un peu plus risqués, ceux pour lesquels je n’aurais pas pu aller récupérer l’appareil en cas de problème. Pour un plan sous une cascade, j’ai utilisé un racer étanche. Pour la petite histoire, quand je suis revenu du vol, les gouttelettes sur le drone étaient totalement congelées !

Helicomicro : Qu’est-ce qui était le plus difficile sur ce tournage ?
F : La difficulté principale a été d’être toujours prêt à voler, à ranger immédiatement le matériel et à partir sur un autre lieu de tournage. Et ça pendant plusieurs jours. C’est intense, il faut veiller à garder la bonne énergie jusqu’à la fin du shooting.

Crédits photos : Live Drone et Fincky

La vidéo de la collection haute-couture femme automne-hiver 2021 de Yves Saint Laurent 

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7 commentaires sur “Live Drone était en Islande pour Yves Saint Laurent !

  1. Sympa ce BTS, le résultat final est vraiment beau (pour les images du moins), dommage que les créateurs continuent de ne prendre que de mannequins anorexiques….
    Couillu la Komodo sur un FPV, deja que c’est impossible d’en avoir une dans un délais raisonnable, j’ose pas imaginer si ça part en SAV

  2. @Mamuang : Oui, les mannequins, on pourrait presque les suspendre sous les drones pour des prises de vue en lévitation ?. Je parle bien sûr du rapport poids/puissance ?

  3. ça fait 6 ans que l’on se bat pour sortir une gamine de l’anorexie à cause de ces merdes….
    les squelettes n’ont rien de féminin…

    le cadre, les paysages et la techniques sont trés agréables à regarder. bravo. ça donne vraiment envie.

  4. @ jb : C’est certain qu’il y a encore du boulot pour changer la perception de canons de beauté chez les prescripteurs…

  5. Les pauvres filles ont du ressortir totalement congelées de tout ça. Pfff ça fait pitié, il y aurait beaucoup de choses à dire mais je m’en passerai ici.

    à 2’10 » la transition in camera est magnifique. Le FPV prend vraiment du sens. Quels paysages…

  6. J’étais en vacance en Islande au même moment où il tourner leur clip vidéo.
    Ils ont bosser dur les gas ?? Les bas , Bravo au final un chef d’œuvre ?
    Ps: la tunisienne dans la production une bombe ❤️

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