Insta360 One R Edition 360 et BetaFPV X-Knight 360, le test
La mise en route ?
Le X-Knight 360 est un racer « classique » basé sur Betaflight (v4.2.0), il ne pose pas de problème particulier pour les réglages avec Betaflight Configurator. Les principaux réglages, notamment ceux des PID, ont été réalisés à la sortie d’usine. Il ne reste plus qu’à gérer les habituels interrupteurs d’armement et de modes. Le X-Knight 360 avec son boitier Vista est compatible avec la radiocommande de DJI. La version que j’ai achetée était équipée d’origine avec un récepteur Crossfire Nano RX de TBS. Il est placé à l’intérieur de la structure. Les antennes, des fils flexibles, sont guidées avec des tubes de plastique fixés par des Rilsan… un peu lâches. Il est indispensable de les resserrer, voire de les remplacer. Tant qu’à faire, il faut aussi resserrer ceux qui maintiennent les fils d’alimentation des moteurs, trop lâches au point de coulisser sur les bras.
Premiers vols…
J’ai réalisé les premiers vols sans la caméra One R à bord, histoire de prendre le X-Knight 360 en main. En vol a vue, l’appareil se comporte bien, avec une impression de puissance. En immersion, l’image (16:9 uniquement, pas de 4:3) est assez agréable, celle habituelle du retour vidéo HD numérique façon DJI… mais elle est perturbée par énormément de vibrations ! On les perçoit en intérieur, et elles sont encore plus visibles en extérieur avec du vent. Ce n’est pas très encourageant, puisque cet appareil est destiné à des vols de prises de vues. Autant vous rassurer tout de suite : ces vibrations sont la faute de la pièce en TPU qui maintient la caméra, beaucoup trop large et trop souple…
Les sensations en vol
La caméra FPV qui vibre n’est pas très engageante pour piloter de manière sereine. C’est dommage, parce que le X-Knight 360 est agréable en vol ! Il répond bien aux commandes, il monte vite à la demande, il se rétablit facilement d’un dive. Il est capable de voler vite en prenant beaucoup d’inclinaison. Les réglages de Betaflight permettent de voler de manière sereine en présence d’obstacles – mais il ne faut pas oublier qu’il est assez large et qu’il est dépourvu de protections d’hélices. Il n’est pas prévu pour voler en intérieur (même si un pilote chevronné peut s’en accommoder), c’est un appareil pour l’outdoor. A noter qu’il est plutôt silencieux pour un racer de 5 pouces. On peut le pousser à pratiquer le freestyle, mais ce n’est pas un appareil destiné à des vols très engagés, de type race ou freestyle, ne serait-ce que parce qu’il porte une caméra assez onéreuse et, nous allons le voir, qu’elle ne se sortira indemne de gros crashs.
Installer la caméra One R 360
Pour placer la caméra One R 360 à bord du X-Knight 360, il faut ôter la plaque carbone sous l’appareil, en retirant 5 vis. Ensuite il faut placer le bloc composé de la pièce principale de la One R et du Mod Double Objectif. Il y a un sens : l’écran de contrôle est placé vers le haut, la trappe avec la prise USB-C et la fente pour la carte microSD sont à droite. Il faut être attentif à ne pas pincer la nappe de la caméra Nebula Nano, le risque étant de la sectionner en revissant la plaque carbone. Il est nécessaire de retirer le cache de la trappe USB-C et microSD pour brancher le composant d’alimentation de la caméra. Il faut aussi veiller à faire passer correctement le câble d’alimentation sur le côté droit. La manipulation n’est pas complexe, mais elle requiert d’être attentif pour ne pas abîmer de câbles et pour ne pas perdre de vis, surtout si vous l’effectuez sur le terrain.
Les précautions…
Une fois la caméra installée, on comprend tout de suite que le X-Knight 360 est à manipuler avec précautions ! Car les deux objectifs de la caméra sont proéminents. Celui du dessous risque de servir de train d’atterrissage si vous n’y prêtez pas attention ! Autant dire que ce serait signer l’arrêt de mort de la moitié de la caméra 360°, avec des rayures définitives. Pour le transport, vous pouvez utiliser le cache en caoutchouc livré avec la One R, il s’installe tant bien que mal sur le côté gauche du drone. Mais pour décoller et surtout atterrir, il est indispensable d’utiliser une surface molle et non abrasive. Pas question de décoller du sol, ce serait l’assurance de partir avec des saletés sur l’écran au mieux, de rayer la lentille au pire ! Idem pour l’atterrissage.
C’est-à-dire ?
J’ai utilisé comme piste d’atterrissage pour le X-Knight 360 la partie mousse d’un sac à dos grand format, puis une couverture. Autant dire qu’il faut bien viser. Je n’ai pas tenté d’atterrir dans la main en désarmant au dernier moment. Mes doigts n’ont pas suffisamment confiance dans la précision de mon pilotage. Le décollage est plus simple, je suis parti d’une pochette de transport recouverte de tissu. La présence de la caméra 360° modifie un peu la manière dont on pilote le X-Knight 360. On évite les vols engagés style racer pour privilégier des évolutions plus sécurisées qui permettent d’éviter les crashs. Je n’ai expérimenté qu’un seul crash, fort heureusement sur un tapis de ronces qui a joué le rôle d’amortisseur. Mais cela ne fait aucun doute : un crash sérieux met la One R en danger, ou tout du moins son Mod Double Objectif.
Accéder à la caméra ?
La caméra ne fonctionne qu’une fois la batterie installée et branchée. Pour allumer la caméra, il faut appuyer sur l’un de ses deux boutons. Problème : la caméra FPV et sa pièce en TPU se trouvent juste devant ! Il n’est pas possible de les faire basculer de l’autre côté, les câbles sont trop courts. Il faut donc tâtonner avec une pointe à bout rond (car une pointe fine risquerait de percer la membrane en TPU) entre la caméra et l’entretoise. Ce n’est pas très pratique, et il faut réitérer la manipulation pour démarrer puis arrêter la caméra.
Accéder à l’écran de la caméra ?
Si l’écran est visible dans son intégralité, ses fonctions tactiles ne fonctionnent pas bien. Peut-être est-ce dû à la conductivité du carbone, même si les bords de l’écran sont protégés par de la mousse fine et isolante ? La plupart des réglages fonctionnent, mais il est difficile d’accéder à la partie gauche de l’écran. Fort heureusement, il y a une alternative : la caméra est accessible sans fil, via Bluetooth (pour la détection) et wifi (pour la connexion). Il suffit de l’allumer, elle est rapidement accessible depuis un smartphone.
Astuce ?
Pour éviter de brancher la batterie, et que le boitier Vista ne se mette à chauffer, vous pouvez retirer le composant d’alimentation de la One R et le remplacer par un câble USB-C branché sur une simple Powerbank. La caméra est alors seule à être alimentée. Une fois allumée, elle met en place un point d’accès wifi. Le logiciel Insta360 sur smartphone donne alors accès à la plupart des réglages. La portée du wifi est très courte, à peine quelques mètres – mais c’est suffisant pour procéder aux réglages.
Ca c’est pas de la réview de guignols 😀 Merci pour le taff 😮 !
Juste dans la partie « batterie, autonomie » tu as écris « s » au lieu de « si »…. Sinon review toujours aussi complète et intéressante 🙂