Happymodel Mobula6, le test

Les autres réglages ?

Si vous êtes habitué à Betaflight, ce sera une question de secondes pour choisir la méthode d’armement, les modes de vol, le beeper des ESC, la fonction Flip Over After Crash. Il faut aussi passer dans l’onglet OSD pour régler les valeurs que vous voulez voir affichées en incrustation sur le retour vidéo. Bonne nouvelle : le RSSI est présent, tout comme la tension de la batterie. A noter que le contrôleur de vol est compatible avec le protocole Smartaudio de TBS pour effectuer les réglages de fréquence et plage de fréquences depuis la radiocommande via l’OSD.

Premier décollage

Le Mobula6 décolle facilement, et répond aux commandes avec nervosité. Il est assez sympa à piloter en vol à vue, mais c’est en immersion qu’il est vraiment intéressant ! La caméra Nano 3 de RunCam donne un résultat assez convaincant – pour une image analogique. Les couleurs sont parfois un peu axées sur le rouge, mais rien de dérangeant pour piloter. Il est possible de modifier l’inclinaison de la caméra, mais assez peu, et les protections d’hélices apparaissent dans le champ de l’image. Le comportement assez nerveux est confirmé en immersion : l’appareil accélère fort – pour sa taille -, tourne brusquement si vous le lui demandez. Bref, il répond au quart de tour, et c’est particulièrement agréable.

En intérieur ?

Le Mobula6 est taillé pour les vols en intérieur, avec son carénage qui le rend très peu dangereux même en cas de touchette à pleine vitesse avec des personnes, des animaux, ou de faux vases Ming. Que ce soit en mode Angle stabilisé ou en Acro, il est suffisamment petit et précis pour passer dans des trous de souris et transformer un appartement en un vaste terrain de jeu ! Il y a moyen de voler vite, très vite même. La limite n’est pas celle du Mobula6, mais le talent du pilote…

Et outdoor?

Le Mobula6 est assez puissant pour voler en extérieur, il est capable de grimper assez haut pour de belles descentes de type dive. Mais la reprise des gaz est un peu juste. Certes, il a suffisamment de ressources pour se rétablir, mais il part généralement en une embardée de type yaw washout. Elle est courte et facile à récupérer, mais elle gâche le plaisir des plongées, à moins de monter les gaz de manière progressive. L’appareil est capable de faire face à une petite brise, mais il est trop léger pour compenser de grosses bourrasques. Des vibrations assez fortes apparaissent aussi à l’image en présence de vent.

La solidité ?

Le poids plume du Mobula6 est garant de son intégrité pendant un crash. Même sur du béton, je n’ai pas abimé la structure ni le carénage de l’appareil. Pas mal. Si vous pratiquez dans l’herbe, il est probable qu’il s’en sorte toujours indemne même si vous avez décidé de le martyriser. Happymodel fournit un jeu d’hélices de rechange. Sur mon exemplaire de test, celles d’origine ne sont pas même marquées, j’ai pourtant tenté (et loupé) des vols dans les arbres, en parking…

La portée ?

Le récepteur radio intégré n’est pas aussi efficace qu’un modèle externe de type XM+, mais il permet d’aller assez loin : j’ai pu parcourir l’intégralité de mon terrain de vol sans failsafe, soit une distance de 180 mètres environ. Il m’a fallu passer derrière une cabane, une clôture métallique et un bosquet pour expérimenter une perte de liaison. L’émetteur vidéo est limité à une puissance de 25 mW. Ca tombe bien, c’est le maximum autorisé en France. Mais c’est dommage dans la mesure où un petit peu de puissance en sus aurait permis des vols un peu plus loin et surtout avec un peu plus de pénétration des obstacles en indoor (là où c’est autorisé). Mais là encore, la portée est finalement très satisfaisante : j’ai toujours perdu la liaison radio avant la vidéo pendant mes vols d’essai.

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