Yuneec Mantis G, le test

L’autonomie ?

Le Mantis G a volé pendant 22 minutes 56 secondes au mieux, en ignorant tous les messages d’alerte de batterie faible. On est bien loin des 33 minutes annoncées par la fiche technique, d’autant que la plupart des sessions durent environ 18 minutes en interrompant le vol lorsque Yuneec Pilot indique que la batterie est faible. A noter que l’appareil répond encore lorque la batterie est à 1% – mais il finit par se poser automatiquement pour éviter de chuter. L’autonomie est bien sûr réduite en passant en mode Sport.

Points de détails

Le retour automatique au point de départ est plutôt précis – mais il y a toujours un décalage d’environ 1 à 2 mètres – c’est à garder en tête si le sol est peu praticable. J’ai perdu à deux reprises l’usage de certaines voies de la radiocommande. Ni relancer Yuneec Pilot ni changer de mode n’ont réparé le souci, il n’a été corrigé qu’en me posant, en éteignant et en rallumant radio et Mantis G. Lorsque le RTH se déclenche, soit en cas de perte de liaison radio, soit parce que la batterie est vide, le Mantis G monte à la hauteur prédéterminée et revient se poser. Sympa, mais il ne laisse pas de temps pour réagir et grimpe pleins gaz. Parce que je n’ai pas eu le temps d’appuyer sur l’icône à l’écran qui permet d’interrompre la manœuvre, j’ai connu un second crash. L’appareil était sous un arbre, il est monté à plein régime, mais il a été stoppé par des branches.

Points de détails, la suite

Les commandes vocales, ça fonctionne ? Oui. Encore faut-il que les bruits ambiants, ceux de l’environnement et celui généré par le Mantis G, n’interfère pas pendant que vous époumonez devant le micro de votre smartphone. En pratique, ça fonctionne… mais pas toujours. Or quand on pilote un appareil, on préfère se reposer sur des fonctions vraiment efficaces. Pour le moment, cela reste un gadget. Une fonction permet de localiser le dernier endroit où se trouvait le Mantis G – intéressant en cas de crash un peu loin. Mais elle n’a pas fonctionné lors de mes essais. 

Faut-il l’acheter ?

Pourquoi pas : ce Mantis G vient piétiner les plates-bandes du Mavic Air de DJI et de l’Anafi de Parrot, avec lequel il partage des caractéristiques photo et vidéo semblables. Ses points forts ? Il est petit, compact, vole bien, et offre des fonctions automatisées efficaces. Son principal point faible ? C’est sans aucun doute la stabilisation des images insuffisante en 4K et passable en 2,7K. C’est vraiment dommage, d’autant que le capteur de la caméra donne de bons résultats. Faut-il préférer le Mantis G à l’Anafi, sachant que les deux appareils sont proposés au même prix ? L’appareil de Yuneec est en effet proposé à 699 €, sur le site de Yuneec, ou par Studiosport. Les deux drones brillent par l’absence (regrettable) de détecteurs d’obstacles, par l’absence (agréable) de geofencing imposé (NFZ). Le Mantis G est plus compact que son concurrent, mais plus lourd, moins autonome, avec des images moins bien stabilisées, et n’offre pas autant de fonctions automatisées, notamment les panoramas. Ma préférence va par conséquent à l’Anafi de Parrot…

D’autres photos

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4 commentaires sur “Yuneec Mantis G, le test

  1. Merci pour cet excellent test Fred, çà devient une habitude de le répéter mais tu excelles dans l’art de la rédaction.
    En plus d’être intéressant, tes tests profitent pleinement de tout ton savoir, à chaque fois tu maîtrises le sujet, c’est d’autant plus agréable pour le lecteur.

  2. Merci encore Fred pour cet excellent test !
    Je constate: Autonomie pas en rapport avec la fiche technique (batterie peut être pas encore bien rodée ?)
    Un soupçon d’aprioris sur son manque de protection, niveau caméra…
    Et d’une 4K non stabilisée… Avec ce que propose la concurrence.

    Sans me laisser nullement porter par ton jugement, je veux une fois de plus constater, que l’Anafi est un super produit !
    Seul reproche que l’on pourrait lui faire, c’est cet aspect « fragile » (je précise entre guillemet)…

    Ma seul hesitation reste toujours et encore…, pour l’extraordinaire Mavic Air (capteurs d’obstacles).
    Mais son NFZ reste pour ce dernier, ma seule reticence… Malgré mon comportement revendiqué de « bon père de famille  » 🙂
    Bon vol !

  3. Critof les NFZ peuvent sauté si tu le souhaites, toutefois il faut rester « un bon père de famille » et pas voler n’importe où n’importe quand
    😉

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