Eachine Tyro69, le test

Après le Tyro129, un appareil grand format, voici le Tyro69. Comme son nom ne l’indique pas, il mesure 10,5 cm de diagonale de moteur à moteur. C’est un nano racer, basé sur une structure en carbone unibody en X, avec des moteurs brushless. Son principe ? Il est livré en kit ! C’est à vous de le monter, cela permet à Eachine de le proposer à un prix ultra léger. Comme vous le savez, je souffre d’une allergie soudurique, j’ai donc confié le montage à Franck Colombat, maitre dans cette discipline de précisions. Notez que le Eachine Tyro69 nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

Le montage ?

Franck m’a assuré que le montage du Tyro69 n’était pas facile ! L’appareil est petit et très compact. Toutes les soudures sont à réaliser sur des pads de petite taille. Autant dire qu’il est préférable de disposer d’un matériel adapté, avec des pannes fines. Et de la patience, beaucoup de patience. A noter que le condensateur livré avec l’appareil n’a pas tenu le branchement à l’alimentation, malgré une polarité correcte. Il n’y a rien de superflu à bord du Tyro69, l’équipement est minimaliste…

Tour du propriétaire

Les moteurs sont des modèles brushless 1104 à 8600KV, plutôt costauds donc pour un appareil de ce gabarit. Ils entrainent des hélices bipales de 6,5 cm de diamètre, les mêmes que celles qui équipent les mini drones de Parrot, adoptées par les appareils de type Toothpick. Les moteurs sont alimentés par l’ESC 4 en 1 qui se trouve au centre de l’appareil, un modèle de 20A. Le câble d’alimentation est un XT30. Juste au-dessus de l’ESC se trouve le contrôleur de vol, basé sur un processeur F4 et flashé en Betaflight 3.5.5. avec un firmware MATEKF411.

La partie vidéo

Juste au-dessus du contrôleur de vol, Eachine a prévu un support destiné à accueillir le combo FPV Caddx Beetle V2. Il est composé d’une caméra 1200TVL 4:3 et PAL (non modifiable) avec une lentille de 2,1 mm. La caméra est placée à l’avant, avec un angle figé. Juste derrière se trouve l’émetteur, qui fait partie du combo. C’est un modèle 5,8 GHz compatible avec 48 canaux, d’une puissance de 25 mW, en conformité avec la réglementation française. Il est pilotable via SmartAudio. L’antenne est un dipôle soudée sur l’émetteur. Le combo est exposé, sans protection : il risque de mal supporter les crashs… Dans la configuration que j’ai testée,  le Tyro9 pesait 50,3 grammes prêt à voler, mais sans batterie.

Radio et réglages

J’ai installé un récepteur radio XM de FrSky, dont la portée n’est pas formidable – mais je ne comptais pas aller très loin avec un appareil de cette taille, en 25 mW et sans buzzer à bord. Il n’y a plus de place à bord de l’appareil, j’ai donc fixé le récepteur gainé sous un bras moteur arrière, et sécurisé son antenne avec un Rislan attaché à un bras. Le contrôleur de vol est déjà configuré, du moins pour les PID auxquels je n’ai pas apporté de modification. J’ai simplement configuré Betaflight en SBUS (il faut également souder un très très très petit pont sur le contrôleur de vol), choisi la méthode d’armement et de sélection des modes de vol, puis les valeurs affichées sur l’OSD actif. A noter que SmartAudio n’était pas activé, j’ai simplement choisi VTX (TBS SmartAudio) dans Peripherals sur l’UART2 dans l’onglet Ports de Betaflight.

Premier décollage

J’ai alimenté le Tyro69 avec une batterie 2S 300 mAh et fait un petit vol à vue… La puissance n’est pas au rendez-vous, l’appareil est pataud. J’ai donc installé une batterie 3S de 450 mAh. Et là, tout a changé ! Le Tyro69 décolle fort, à tel point qu’il faut être doux sur les gaz. Il réagit bien aux commandes, sans nervosité excessive et avec précision. Le retour vidéo est de qualité correcte – pour de l’analogique. A noter tout de même que les couleurs sont « brûlées », mais la caméra n’a aucune difficulté à gérer les différences et variations de luminosité.

Sensations en vol

Le Tyro69 est prévu pour des vols en immersion. La puissance du Tyro69 lui donne des ailes ! Il accélère fort et grimpe vite ! La lentille grand angle de la caméra FPV rehausse encore cette sensation. Les réglages de l’appareil sont bons : la stabilité est au rendez-vous, il y a très peu de vibrations, et les commandes sont précises, avec suffisamment de maniabilité pour se lancer dans de petites figures. Comme l’appareil est léger et puissant, il est possible de profiter d’assez longues séquences moteurs coupés en chute contrôlée. Ce n’est clairement pas un racer pour l’intérieur, il est bien trop rapide pour voler de manière sereine.

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

2 commentaires sur “Eachine Tyro69, le test

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×