Recherche à Berkeley : le ravitaillement en vol
L’un des points faibles des drones, c’est leur faible autonomie. Rares sont les appareils qui restent plus de 30 minutes en vol, très rares ceux qui dépassent l’heure. La solution, c’est d’utiliser un cordon d’alimentation. La solution est opérationnelle, mais confine le drone à une enveloppe de vol serrée limitée à la taille du fil à la patte. Les travaux de l’HiPeR Lab (High Performance Robotics Laboratory) de l’université de Berkeley menés par Karan P. Jain et Mark W. Mueller explorent une autre possibilité : le ravitaillement en vol. Une vidéo montre un vol de 57 minutes, mais en théorie, la solution permet une autonomie bien supérieure.
Le concept ?
Le drone principal est capable de voler 12 minutes, et jusqu’à 26 minutes avec une batterie supplémentaire. Les chercheurs ont équipé des mini drones avec cette batterie supplémentaire. Ils décollent et viennent se poser sur un réceptacle avec des contacts. La batterie supplémentaire alimente alors le drone principal. Lorsque la batterie supplémentaire est vide, le mini drone redécolle et vient se poser. Il peut repartir avec une nouvelle batterie pour ravitailler à nouveau le drone principal.
Les difficultés ?
La phase d’atterrissage (ou plutôt d’adronage) du mini drone sur le drone principal est complexe en raison de l’air brassé par les hélices. Le test en laboratoire semble fonctionner, mais lors du vol de 57 minutes, le docking a échoué à plusieurs reprises. Pas de crash à noter, mais les mini drones ne se sont pas positionnés correctement sur les contacts, le courant n’est pas passé. L’enveloppe de vol est plus grande que celle d’un drone avec liaison filaire, mais cette solution de ravitaillement nécessite une réflexion sur le positionnement des mini drones, surtout si la mission requiert un vol sur une longue distance. A suivre…
Source : arXiv
Les vidéos
Les explications du projet
Le vol de 57 minutes en laboratoire
On aura tout essayé !
pourquoi pas un moteur essence 4t ?