Le survol des réserves naturelles, c’est vraiment interdit ? (mise à jour)

La liste des parcs nationaux et des réserves naturelles interdits de survol par les drones a changé de place. Elle était présente dans l’ENR 5.6 du Service de l’Information Aéronautique (SA), rubrique AIP France, elle est désormais dans l’ENR 5.7-3., intitulé « PARCS NATIONAUX ET RESERVES NATURELLES ». Une mise à jour parfaite pour ajouter les délimitation des zones interdites avec des coordonnées géographiques et pour les représenter sur une carte ?

Pas du tout

Non. L’AIP France fournit une unique coordonnée géographique (en abandonnant la plupart des délimitations qui étaient présentes). Pas un embryon de carte, pas même un lien vers le site des Réserves Naturelles de France. Pour savoir si vous êtes dans une réserve naturelle interdite aux drones ? Consultez les cartes du Geoportail… et tant pis s’il se trompe, comme par exemple dans le cas de la réserve naturelle du Plan du Tueda, interdite de survol mais absente de la carte. Ou partez à la recherche des cartes sur le web avec l’aide de ce post.

L’exception corse

Peut-être le verrez-vous si vous visionnez le document jusqu’au bout : certaines réserves naturelles qui se trouvent en Corse sont, elles, délimitées par des coordonnées géographiques mentionnées dans l’ENR 5.7-3. Pourquoi ? Parce que.

Merci à Hubert pour l’info !

11 commentaires sur “Le survol des réserves naturelles, c’est vraiment interdit ? (mise à jour)

  1. La réserve naturelle « plan de Tueda absente de la carte ? On a pas du regarder la même carte aéro Fred 😉
    Je viens de regarder à l’instant sur Géoportail, et elle y est bel et bien !
    La réserve sur la carte 1/500.000 ici : https://i51.servimg.com/u/f51/12/05/44/68/tueda10.jpg

    Cependant, la mise à jour de l’AIP est en effet pas terrible… J’espère qu’ils vont corriger cela, ou alors il sera nécessaire d’aller en plus sur le site de l’INPN pour vérifier les caractéristiques des parcs…

  2. @ Fred :
    Je pense savoir ce que tu voulais dire : en fait, la réserve de Tueda n’est pas absente de la carte, mais elle est absente de la surcouche « drone » (qui n’est pas une carte, et qui ne fait pas foi). D’où l’importance d’utiliser la carte aéro OACI (avec éventuellement la surcouche drone par dessus), car comme tout le monde le sait, cette surcouche drone est loin d’être parfaite et correcte. La carte OACI la représente bien, et nous indique même que son survol est interdit entre le sol et 1000 ft.
    Ensuite, cette réserve naturelle apparait tout de même dans les surcouches Géoportail dans « Développement Durable, Énergie>Espaces Protégés>Réserves Naturelles Nationales. »
    On y trouve aussi les « Parcs Nationaux », qui font l’objet d’une autre surcouche, au même endroit.

  3. @ Fred1 : C’est ça. Mais la couche spécialisée dans les espaces protégés sur Geoportail montre tous les espaces protégés, pas uniquement ceux interdits de survol. Les cartes OACI sont donc la référence. Mais la matérialisation des petites zones (pas si petites que ça à l’échelle d’un drone) est un symbole, il faut donc aller chercher l’info encore autre part… Bref, savoir où voler s’apparente à une enquête, et ça ne sera jamais possible avec le grand public.
    Il y a des budgets qu’il n’y a pas, visiblement. Il passera dans des waveguns, l’avantage étant qu’ils grilleront les poules d’eau en même temps que les drones 😉

  4. wavegun et poules d’eau… je vois déjà la presse a sensation interviewer un capitaine de gendarmerie, horrifiée que son nouvel équipement a été sans effet sur un escadron de drones, et qu’il va falloir les équiper de vrais systèmes de DCA.

  5. Quand on constate que (dans la plupart des parc nationaux), l’AIP précise que toute pénétration aérienne est formellement interdite sauf cas d’absolue nécessité (donc ça peut devenir compliqué pour les gendarmes, douaniers et autres forces de l’ordre qui souhaiteraient passer et même pour les services de secours) …… on comprends qu’à un certain niveau de l’état on frise la connerie humaine ……..
    Même la C.A.M. est super réglementée dans ces secteurs (assez souvent un préavis de 3 jours est nécessaire en fonction de la saison de l’année) alors même que pour la grande majorité des autres zones R, D et même P, les AIP précisent que les ACFT d’état (et notamment de secours) peuvent pénétrer quasi sans préavis ou presque (et encore heureux) ……… on marche sur la tête dans ce pays !!!

  6. @ Laurent : c’est compréhensible que la pénétration soit formellement interdite dans les parcs nationaux même pour la CAM. Je vois pas en quoi c’est dérangeant ?
    Ensuite, tu parles des zones D, mais celles-ci ne sont jamais interdites à la pénétration quel que soit le type d’aéronef, et quel que soit le type de circulation (sauf pour les drones bien sûr).
    Les zones R, vu que la plupart sont gérées par des militaires pour des militaires, il est normal que les aéronefs en CAM puissent rentrer dedans. Idem pour les zones P gérées par les militaires.

  7. Ce que je veux dire Fred1, c’est qu’il y tout de même une aberration quand tu sais que la pénétration « parcs nationaux » est nettement plus compliquée (pour les services de secours par exemple) que traverser une zone P (comme un centrale nucléaire ) ……..
    Maintenant je serais curieux d’en connaître les raisons précises ??
    Je suis un fervent défenseur des espaces naturels, j’adore les animaux, mais je pense qu’il ne faut tout de même pas exagérer …… quand tu entends l’état te dire (au sujet des zones P « nucléaires ») que c’est une absolue nécessité de protéger le volume aérien autour des centrales pour contrer une menace terroriste venue du ciel, etc … etc ….. et quand tu sais qu’il est plus facile de la traverser qu’un parc national …. me dit pas que ça tourne vraiment rond !!!

  8. Les services de secours/samu/etc…, si ils ont besoin de traverser un parc naturel, ils le font en temps réel, avec la bénédiction de l’État. Pas besoin de prévenir qui que ce soit en avance de phase. Si quelqu’un se plaint, il y aura toujours moyen de justifier la nature du vol (ou non si c’était un abus).
    C’est comme les services de secours/samu qui ont le droit de croiser le RTBA alors qu’il est actif, sans préavis.

  9. L’AIP stipule bien que les restrictions ne s’appliquent pas aux services de secours. Donc pour eux, c’est comme si le parc national n’existait pas.
    Où est l’ânerie pour toi ?

  10. Et quand bien même l’AIP ne l’indique pas clairement, cela est quand même prévu.
    Exemple : la réserve de la baie de somme (010 dans l’AIP), interdite de survol à moins de 800ft. L’AIP n’indique pas que cette restriction ne s’applique pas aux secours. Pourtant, en regardant le décret de création de la réserve de la baie de somme (94-231 du 21 mars 1994), celui-ci précise bien, dans son article 20, que cette restriction ne s’applique pas aux aéronefs d’État en nécessité de service, ainsi qu’aux opérations de police ou de sauvetage.
    Donc, concernant ce type de vol, ils peuvent pénétrer sans aucun problème ni préavis à donner n’importe quel parc ou réserve naturelle. C’est prévu 😉

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