GoFly Scorpion 80, le test

Premier décollage

J’ai réalisé mon premier vol à vue, stabilisé et avec la batterie 2S 300 mAh livrée. L’appareil répond bien aux commandes, de manière plutôt nerveuse, et monte vite quand on sollicite les gaz. Le passage en immersion confirme ces premières sensations. Le Scorpion 80 est plutôt nerveux, très réactif. Sans doute un peu trop pour des vols en appartement, d’autant que la caméra est orientée vers le haut, ce qui ne correspond pas à des vols lents. Dans un gymnase, en revanche, l’appareil devient un petit bolide précis et efficace !

Et en extérieur ?

J’ai effectué plusieurs vols avec une petite brise, suffisamment forte pour gêner les Tiny Whoop. Pas de miracle, le Scorpion 80 offre une forte prise au vent avec ses protections d’hélices. Il vole donc incliné par vent de travers, ralentit sérieusement avec le vent de face, et accélère fortement avec le vent de dos. Mais il tient bien et ne décroche pas. Les hélices tournent dans le sens habituel de Betaflight. Pas de propwash (dérapage) lors des virages serrés, c’est une bonne nouvelle. Lors des remises de gaz brutales, l’appareil répond bien et ne part pas en washout yaw (décrochage). C’est très agréable et cela permet d’envisager de jolis dives ! Mon environnement de vol ne m’offre pas, malheureusement, de spots compatibles avec la pratique…

Le retour vidéo

La caméra EOS2 de Caddx, une CMOS 1200TVL, offre des images de qualité correcte – toutes proportions gardées puisqu’il s’agit tout de même d’une définition très faible, perturbée par les parasites de la liaison 5,8 GHz. Elle fonctionne assez bien en basse luminosité. En intérieur, elle vibre très peu. En extérieur avec un peu de vent, en revanche, on note un effet Jello. Ce n’est pas bien grave : il n’y a pas d’enregistrement HD. La portée est très correcte, surtout si on passe en 100 mW – ce qui m’est arrivé par mégarde (si, si, je vous l’assure) pendant des vols en parkings souterrains. Je suis allé visiter le 2e sous-sol sans aucun souci, alors que je perds rapidement la vidéo en 25 mW. Mais 100 mW, ce n’est pas légal en France, vous risquez le supplice du pal si vous vous aventurez à émettre avec trop de puissance…

L’autonomie…

Voilà sans doute le point faible du Scorpion 80. Car avec la batterie 2S 300 mAh fournie (18 grammes), il vole pendant 2 minutes 30 secondes. Avec des batteries 2S 300 mAh d’autres marques, l’autonomie oscille entre 2 et 3 minutes. Il faut passer à une batterie 2S de 550 mAh (29,2 grammes) pour atteindre 5 minutes de vol. Sympa, mais il faut accepter que l’appareil devienne un peu moins nerveux et perde singulièrement en reprises de gaz. Une batterie 3S de 450 mAh ne permet pas de dépasser les 2 minutes 30 secondes de vol, mais le Scorpion 80 gagne en puissance. Attention, les moteurs chauffent beaucoup avec une 3S…

La solidité ?

Le carénage renforcé du Scorpion 80 semble constituer une carapace efficace contre les chocs. Il n’a pas bougé malgré des crashs assez durs, notamment sur un dive mal anticipé. Le carénage est également résistant, et protège plutôt bien l’objectif de la caméra. A noter que la fonction « flip over after crash » fonctionne parfaitement : vous pouvez remettre l’appareil d’aplomb si d’aventure il se retrouve sur le dos, y compris dans l’herbe. Les hélices sont bien protégées aussi. La batterie est à l’abri dans sa nacelle d’origine, mais elle est exposée aux chocs en vissant la plaque pour des batteries plus imposantes.

Faut-il l’acheter ?

Si vous avez envie de vous exercer à des vols rapides, de type course de racers, le Scorpion 80 constitue un excellent appareil d’entrainement. Dans la mesure où il est suffisamment puissant pour passer de petites figures de voltige, il permet aussi de se faire la main sur les vols freestyle. Sa constitution solide lui permet de pardonner les erreurs de pilotage. Alors, faut-il l’acheter ? Pourquoi pas : le Scorpion 80 est un bon Tiny Whoop brushless, dont le seul vrai défaut est l’autonomie un peu juste. Il est proposé à partir de 89 € chez Banggood (sans le port, sans les taxes).

Pour comparer le Scorpion 80 à d’autres nano racers, consultez le tableau des appareils qui ont été testés sur Helicomicro, ici (de préférence avec les navigateurs Chrome ou Firefox).

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