Birmanie : un mois de prison pour avoir survolé le parlement

Le français Arthur Desclaux a été condamné à un mois de prison pour avoir fait voler un drone au-dessus du parlement à Naypyidaw, la capitale administrative de Birmanie. La peine prend aussi en compte une infraction sur une loi d’import-export qui oblige les visiteurs étrangers à déclarer leur appareil à l’entrée en Birmanie.

Bambou !

La peine maximale encourue était de plusieurs années, le verdict est par conséquent assez clément – peut-être est-ce en raison de l’intervention de l’ambassadeur de France en Birmanie Frédéric Inza. Le touriste était déjà derrière les barreaux depuis le 7 février 2019, il devrait donc y rester pour quelques jours encore. Il avait entamé un tour du monde en vélo, fait de bambou ! Son itinéraire asiatique doit le mener de la Birmanie à Canton en Chine. C’est à voir sur son site web, The Bike Traveler.

La réglementation birmane ?

Lorsqu’on visite un pays et que l’on désire y réaliser des prises de vue pour le loisir, il est recommandé de s’enquérir de la réglementation locale. Facile… dans la plupart des pays, mais pas en Birmanie. La justice birmane s’est appuyée pour de précédents jugements sur les lois régissant l’espace aérien datées de… 1934 (voir ici). Plusieurs touristes ont indiqué avoir envoyé un email au ministère des transports pour obtenir des renseignements ([email protected]) avec des résultats peu probants. Un article du Myanmar Times (voir ici) daté de septembre 2015 indique l’absence de règles précises et l’attente d’une réglementation, qui n’a toujours pas été adoptée en 2019.

En pratique ?

Crédit photo : The Bike Traveler

Il semble que la déclaration des appareils à l’entrée dans le pays, bien qu’obligatoire, se solde souvent par une mise sous scellé qui empêche les vols sur le territoire ou, plus gênant, par une confiscation. Les touristes qui ont omis de déclarer leur machine ne semblent pas été inquiétés à l’entrée dans le pays. Reste à voler dans des endroits où les autorités ne sont pas susceptibles d’effectuer des contrôles, de manière suffisamment discrète pour ne pas risquer la délation. Il faut évidemment éviter la proximité d’aéroports comme celui de Yangon, et des villes comme Naypyidaw, leurs bâtiments gouvernementaux, leurs bases militaires, leurs temples, etc. Le bon sens, tout simplement…

5 commentaires sur “Birmanie : un mois de prison pour avoir survolé le parlement

  1. Dans certains pays faut déjà être un peu  »fou » pour y aller , alors de la à y faire voler un drone ? Mais bon à chacun son besoin d’aventure et un mois de prison Birmane, voilà de quoi se dépayser 🙂

  2. Y’en a qui sont joueurs.
    Qui va tenter le premier de mettre sur YouTube le survol de la résidence de RyongSong habitée par Kim Jong Un. Allez, juste pour le fun…

  3. @ Patrice et la TRUMP-TOWER ou la maison blanche ? comme cela ils seront copains 🙂 🙂

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