Eachine Trashcan, le test

Les plus de BF 4.0.0

J’ai découvert, avec le Trashcan, une nouvelle fonction de Betaflight (4.0.0 version Crazybee F4 Pro) : le Bind depuis un ordinateur. Plutôt que d’appuyer sur le bouton de Bind, il suffit de connecter le Trashcan via Betaflight Configurator, d’aller dans la ligne de commande (CLI) et de taper Bind. Le récepteur radio attend un signe de la radiocommande. Pratique ! A noter que le CLI permet aussi les commandes set vtx_band=X et set vtx_channel=Y, ou set vtx_freq=ZZZZ, où X est la plage de fréquences entre 1 et 5, Y la fréquence entre 1 et 8, et ZZZZ la fréquence exprimée en MHz. Sympa ! Ne pas oublier de taper Save pour figer les réglages.

Les batteries

Le contrôleur de vol Crazybee F4 Pro est prévu pour être alimenté avec des batteries 2S. Par défaut, il attend 2 batteries 1S puisqu’il est équipé de deux connecteurs PST PH2.0. Eachine fournit d’ailleurs 4 exemplaires de batteries LiHV 1S 3,8V de 300 mAh 80C (7,9 grammes l’unité). Dans cette configuration, le Trashcan pèse, en ordre de vol, 49,9 grammes… Mais il y a d’autres variantes. Dans la pochette, Eachine fournit un connecteur XT30. Il permet de brancher une batterie 2S XT30 pour de meilleures performances – mais il faut souder ce connecteur à la place du double PST PH2.0. L’autre alternative, c’est d’utiliser une seule batterie 1S. Pour cela, Eachine livre un connecteur à brancher à la place de l’une des 2 batteries PST PH2.0. Là, pas besoin de soudure, c’est beaucoup plus simple.

Premier décollage

J’ai effectué la quasi-totalité de mes vols en configuration 2 batteries 1S, avec la radiocommande T12 de Jumper. Tout d’abord en mode D16, mais j’ai expérimenté beaucoup trop de microcoupures. Je suis passé en mode D8, ce qui corrigé le problème, évacuant totalement les microcoupures. En poussant les gaz, le Trashcan décolle fort ! Il faut être doux sur le throttle pour éviter le coller au plafond, ce qui est une excellente nouvelle. Le reste des commandes réagit bien, de manière nerveuse, aussi bien en modes stabilisés qu’en Acro. L’OSD affiche de nombreuses informations, qu’il est préférable d’épurer pour ne pas polluer le retour vidéo. Ce qui est important ? Le RSSI radio, important si vous vous éloignez un peu en extérieur ou si vous passez plusieurs murs en intérieur, la durée de vol, la tension de la batterie…

Les sensations en vol

En immersion, le Trashcan confirme l’impression de nervosité et de réactions rapides aux commandes. Aucun souci dans les virages serrés, il tient bien, ne souffre ni d’inertie ni de propwash. L’image est plutôt sympa – toutes proportions gardées puisqu’il s’agit d’un retour vidéo analogique -, avec des couleurs agréables, assez vives. La caméra passe (un peu trop) rapidement au noir et blanc en cas de luminosité faible. Plusieurs reviewers m’ont prévenu que leur Trashcan vibrait beaucoup. Mais je n’ai pas constaté ce défaut sur l’exemplaire que j’ai acheté ! L’image n’a vibré qu’en présence de vent – ce qui ne semble pas anormal au vu de la taille et du poids de l’appareil.

Prise de vitesse !

Il est possible de modifier l’inclinaison de la caméra, en dévissant partiellement puis en revissant les deux vis de côté. Avec la caméra relevée au maximum, on peut forcer sur les accélérations pour obtenir des effets de vitesse très sympas. Gaz à fond, le Trashcan est un petit bolide  – mais la batterie n’en sort pas indemne. Le bon point, c’est que l’appareil est capable de vols très doux, presqu’en stationnaire, ce qui permet d’évoluer dans un environnement dense en obstacles.

Et les dives ?

Le rétablissement à la sortie d’un dive (plongeon, moteurs à bas régime) est un peu périlleux : sans précautions, le Trashcan n’échappe pas au désormais classique yaw washout. Traduction : après le piqué, la remise des gaz un peu brusque se traduit par une forte embardée qui peut conduire à une perte de contrôle ou un crash. On peut diminuer l’effet avec une remise des gaz plus progressive. Peut-être que ce souci est très atténué en utilisant une batterie 2S en XT30 – mais je n’ai pas essayé. Peut-être que passer en « props in » (le sens de rotation des hélices par défaut dans Betaflight) permet aussi d’améliorer les choses – je n’ai pas essayé non plus.

Changement de puissance vidéo

En France, la puissance maximale autorisée est de 25 mW. Vous risquez une forte amende, le bagne, et l’excommunication, peut-être même les 3 à fois, si vous dépassez cette puissance. Mais dans les pays où c’est autorisé, le Trashcan permet d’émettre aussi à 100 mW et 200 mW. De quoi obtenir une portée supérieure pour aller plus loin, rester à la même distance mais avec une image sans parasite, ou passer plus de murs en indoor. Pour changer de puissance, il faut utiliser la fonction SmartAudio via l’OSD et votre radiocommande.

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